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jeudi 19 mai 2016 à 05:02

Du côté de la librairie…

Envie de lire… des brisures et des vies



Des décisions à prendre, des secousses dans la vie, des révolutions intérieures, des brisures, des détours… Rien n’est simple dans la vie. Et pourtant, quand on le lit, ça fait du bien !

 

 

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Petit livre court pour ado et coup de poing pour adulte, « L’arbre et le fruit » aborde la douloureuse question de la violence familiale. Le jour où sa mère se retrouve en hôpital psychiatrique, Jewel se retrouve seule avec sa sœur Esther, aux mains d’un père violent et destructeur. Jewel n’a qu’une idée : protéger cette petite sœur d’une vie qu’elle comprend ne pas être normale. Très court, ce roman appuie là où ça fait mal, sans détour, et s’ouvre cependant sur la vie au travers des décisions que la jeune fille va prendre. Ou comment ne pas être que le fruit d’un arbre pourri.

 

 

 

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Jean-François Chabas. L’arbre et le fruit. Paris : Gallimard Jeunesse, 2016. 125 p. 7.90 €

 

 

 

 

Attila a mené une existence somme toute classique, où sentiments et vie professionnelle se sont mêlés… et vient la chute, soudaine, la rupture, le départ, la fuite au cours de laquelle l’homme va tout laisser derrière lui y compris trois petites filles… Une longue période de disette amoureuse, 10 ans consacrés exclusivement à la peinture et à un travail alimentaire.

 

Cette première partie du livre permet de comprendre le préalable au renouveau, une sorte de résurrection pour Attila lorsqu’une jeunette vient s’assoir face à lui au café et de fil en aiguille, sans trop y réfléchir, très rapidement s’installer dans sa vie… Le début de cet amour exclusif, très beau, va permettre de comprendre une autre facette d’Attila, violente, ancrée tel un secret au plus profond de lui, remuante, tapie, liée à l’histoire de son pays (la Hongrie), son histoire personnelle (à travers ses parents) et la nature de Theodora, riche héritière autrichienne : l’ennemie suprême dans l’imaginaire d’Attila. Comment cet homme va-t-il pouvoir s’affranchir de tout ce pan de sa personnalité, va-t-il finir par pouvoir l’aimer sans conditions, sans ressentiment ? Jusqu’à la fin, on ne sait pas mais on est porté par l’espoir avec des moments intenses lorsque chacun, progressivement, dévoilent ses « casseroles ». Ou comment deux personnes tellement différentes et pleines de tragédies peuvent s’apprivoiser, se révéler…

 

 

 

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Julie Kerninon. Le dernier amour d’Attila Kiss. La brune au Rouergue, 2016

 

 

 

 

 

Suite de la saga de Mma Ramotsw qui a monté, au Botswana, la toute première agence de détective de dames dont on découvre les protagonistes : Mma Makutsi, secrétaire récemment promue assistante et co-dirigeante ; Charlie, mécanicien licenciée par son mari et récupérée pour mener cette enquête ; M. Matekoni, mari garagiste de Mma Ramotsw ; Mmae Potokwane, propriétaire d’un orphelinat et amie de bon conseil…  Personnage rigide, sûre d’elle, femme au grand cœur et facilement « bernable », Mme Matuksi souhaite monter un café d’un nouveau genre. L’humanisme imprègne tout le livre, chacun souhaite aider quelqu’un à sa manière et selon ses moyens. Des diversions incessantes permettent de mieux cerner chaque personnage dans son contexte général, depuis l’enfance, dans un pays comme le Botswana. Un livre pas compliqué à lire, parfait pour s’aérer la tête en vacances…mais il ne faut pas attendre une intrigue policière captivante, qui n’est finalement pas du tout le cœur du livre.

 

 

 

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Alexandre McCall Smith. Le café de luxe pour beaux messieurs. Paris : 10-18, 2016.

 

 

 

Bien plus léger sur la forme « La couturière du Titanic » apport, de manière romancée, sa pierre à l’édifice de la construction de la vie. Se basant sur des faits réels, il aborde la question de la confiance, de la reconnaissance et de l’estime de soi.

 

 

 

Jeune Anglaise aux doigts d’or, Tess décide de quitter son Angleterre natale pour s’embarquer sur le Titanic afin de commencer sa vie en Amérique. A bord, elle croise la route d’une célèbre créatrice de mode, Lucy Duff Gordon, qui décide de la prendre sous son aile, et de deux hommes totalement différents qui la font chavirer…. Avant que ne colle le paquebot le plus célèbre au monde. Tous rescapés, ils vont se retrouver, sur terre, confrontés aux choix faits par les uns et les autres, aux mensonges dévastateurs, aux décisions irrémédiables. Sous couvert d’une histoire d’amour, l’auteur s’interroge sur ce que chacun aurait fait dans un tel cas, et surtout sur ce que chacun aurait dit après. Intéressant.

 

 

 

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Kate Alcott. La couturière du Titanic. Paris : L’Archipel, 2016. 402 p. 23 €

 

 

 

 

Merci également à Virginie pour ces visions de lecture toujours sensibles !

 

 

 

 

 



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