Un 20/20 pour la Ville ?

 

Depuis quelques années, la Ville de Mâcon accompagne les écoliers et collégiens mâconnais. Dans leur scolarité, mais aussi dans la découverte d’activités parallèles. Cette aide s’inscrit dans le cadre de deux dispositifs qui ont fait leur preuve : le temps après l’école pour les plus petits et l’accompagnement à la scolarité pour leurs ainés.

 

 

 

 

Ne laisser personne au bord de la route en facilitant l’épanouissement de chacun ou en aidant aux devoirs et à l’apprentissage. Voilà l’objectif que s’est fixé la Ville de Mâcon pour que les jeunes Mâconnais réussissent au maximum leur scolarité. Leur vie personnelle aussi. « Notre volonté est de leur fixer un cadre, c’est pour cette raison que, de 4 à 14 ans, nous avons mis en place un programme cohérent, un projet éducatif territorial pour mieux les accompagner, explique Catherine Carle-Viguier, chargée de la vie scolaire et périscolaire, de la réussite éducative. Par ce dispositif, nous leur offrons un apprentissage de la vie collectif et du respecter les autres. »

 

Cette politique passe par le temps après l’école (TAE) pour les enfants de maternelles et de primaires et l’accompagnement à la scolarité pour les collégiens de 6e, 5e et 4e. Les élèves de 3e se voient, eux aussi, proposer une préparation au brevet.

 

Ces deux dispositifs représentent un budget important : 410 000 euros par an et sont proposés gratuitement aux familles. Cette aide va bien delà des obligations légales d’entretiens qu’une commune a vis à vis de ces écoles, mais le résultat est probant. « On s’est rendu compte que le TAE développait vraiment certaines compétences chez les plus jeunes, fait remarquer Frédéric Vaquier, responsable du service de l’Enfance. Ils apprennent à maîtriser leurs émotions et à persévérer dans certains domaines. Le travail d’équipe et de groupe est également une chose essentielle dans leur évolution. »

 

En ce qui concerne l’accompagnement à la scolarité, le résultat est tout aussi positif. Sur le comportement des jeunes d’abord puisque ce soutien leur permet de reprendre confiance en eux. Sur les notes aussi. « D’ailleurs, l’an dernier treize personnes ont été accompagnées dans la réussite de leur brevet, toutes l’ont eux et certaines avec mention, » souligne Isabelle Blanc, coordinatrice du dispositif accompagnements scolaire dans les collèges.

 

De quoi satisfaire tout le monde : élus, chefs d’établissements et d’écoles, professeurs, parents et enfants : les 1 000 bénéficiant du TAE, les quelque 234 bénéficiant soit de l’accompagnement à la scolarité, soit de l’objectif brevet.

 

 

D. C.

 

 

 

Le temps après l’école, qu’est ce que c’est ?

 

 

Ce dispositif est proposé aux enfants de toutes les écoles primaires de Mâcon (sauf le RPI de Sennecé pour des questions pratiques) ainsi qu’aux élèves de grande section des écoles maternelles Paul Éluard et Sonia Delaunay.

Il s’agit d’ateliers éducatifs sportifs, culturels et méthodologiques gratuits le soir après la classe : de 16 h 30 à 17 h 40 ou 18 h. Deux programmes sont proposés : un pour les cycles 2 (CP et CE1), un pour les cycles 3 (CE2, CM1 et CM2). L’accès est gratuit deux jours maximum par semaine. Un peu plus de 100 séances sont organisées chaque semaine. Entre 40 et 50 intervenants assurent l’animation de ces ateliers.

En cette rentrée 2012, 1 000 enfants (sur les 1700 de primaires) sont inscrits. « Nous répondons ainsi aux besoins ludiques et de garde, explique Catherine Carle-Viguier. Il s’agit d’initier, de faire découvrir et de proposer des temps de détente, pas des entraînements qui remplacent ceux réalisés par les clubs. Au contraire, c’est une passerelle vers les clubs sportifs. »

Les enfants et leurs parents choisissent une activité pour le trimestre. Un planning est ainsi établi sachant que les choses ne sont pas figées et qu’ils peuvent en changer le trimestre suivant en fonction des envies de chacun.

Trois catégories d’ateliers sont proposées : méthodologiques (jeux de stratégie et de société, informatique, activités et jeux d’écriture et de lecture), sportifs (escalade, sports collectifs, escrime…) et artistiques (chant, danse, modelage, dessins, peinture, activités manuelles…).

 

 

L’accompagnement à la scolarité

 

 

Les jeunes collégiens de 6e, 5e et 4e peuvent bénéficier d’aide à l’apprentissage des leçons, à la réalisation des devoirs, d’aide à l’acquisition de méthodes et démarches de travail pour gagner en efficacité, d’une éducation à l’autonomie. Des activités éducatives culturelles et/ou citoyennes sont également proposées. L’accueil de chaque élève se fait deux à trois fois par semaine, de 17 h 30 à 19 h (de 17 h 45 à 19 h 15 pour les Blanchettes en fonction des horaires des bus) la semaine et de 14 h à 15 h 30 le mercredi. Il est organisé par groupe de huit.

Vingt-et-un accompagnateurs de niveau bac +2 suivent ces élèves. « Le but n’est pas de faire le travail à la place de l’élève, mais de l’aider et de l’accompagner, précise Isabelle Blanc. On demande aux élèves de s’inscrire en nous faisant une lettre de motivation dans laquelle ils acceptent de s’engager et de respecter les règles de fonctionnement. »

Un contrat d’engagement tripartite entre la mairie, l’élève et sa famille est ainsi conclu et implique une comportement respectueux assidu et positif du jeune. « S’il n’est pas respecté, l’élève peut être exclu. On ne peut pas autoriser un jeune à perturber les séances de travail de ses camarades », poursuit la coordinatrice.

Cette accompagnement, répartie sur toute la ville (La Chanaye, Les Saugeraies, Les Blanchettes, Marbé, Bioux et le centre-ville à l’école annexe), est gratuit et se faire par groupe de huit. Les parents peuvent avoir accès à un accompagnement dans le suivi scolaire de leurs enfants : une rencontre est en effet établie une fois par trimestre, en présence d’un animateur. Les référents participent par ailleurs aux conseils de classe et aux évaluations.

Les élèves de 3, s’il en font la demande par écrit, peuvent également bénéficier d’un encadrement spécifique pour préparer le brevet des collèges à partir de février. Vingt-cinq l’ont demandé cette année, contre treize l’an dernier. « On ne sélectionne pas forcément les meilleurs, mais ceux qui sont motivés, qui ont envie de progresser ! » Les résultats sont là avec de bons résultats au brevet.