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jeudi 22 janvier 2015 à 09:00

Du côté de la librairie…

Envie de lire… des livres de la librairie du Parchemin



 

Envie de lire…

des livres de la librairie du Parchemin

 

Si les rues de Charolles ont compté jusqu’à 3 librairies dans leurs plus belles années, les habitants doivent désormais se replier sur la seule restée ouverte : la librairie du Parchemin. Suite de notre série sur les dernières librairies de Saône-et-Loire.

 

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Annick Cornu fait de la résistance : la dernière libraire de la cité charollaise tient en effet boutique depuis 1989. En 1997, à la faveur de la fermeture d’une boutique, elle intègre ses locaux actuels, plus spacieux et qui vont lui permettre de diversifier son offre. « C’est impossible, à l’heure actuelle, de ne tourner qu’avec les ventes de livres, explique-t-elle. Internet m’a fait un tort terrible.

 

J’ai été obligée d’inclure de la papeterie, de la carterie, des cadeaux, et plus récemment de la maroquinerie pour m’en sortir ». Une situation qu’elle déplore d’autant plus que, selon elle, beaucoup de clients ne savent pas que le prix du livre en France est fixe. « La remise de quelques % des grandes librairies dématérialisées représente à peine quelques centimes par livre ! s’insurge-t-elle. Ici, on passe commande toutes les semaines. Les habitués le savent : ils ont leurs ouvrages en quelques jours, presque aussi rapidement qu’avec Internet ». A la question de savoir si la présence d’un établissements scolaire situé juste en face ne pourrait pas être facteur de vente, elle constate que les habitudes des jeunes à parcourir la Toile pour leurs achats ont la vie dure, et qu’elle ne rivalise pas. Même en restant souvent ouverte à la pause de midi et en ne fermant ses portes que tard le soir…

 

Une diversification et une adaptation obligatoires

 

Malgré cette concurrence évidente, Annick Cornu se targue d’une clientèle fidèle, qui débarque pour quelques feuilles de beau papier, une carte d’anniversaire, un conseil sur une BD. Les jeunes aussi connaissent l’adresse, ce qui prouve bien que ce n’est pas une désaffection des lecteurs qui rend le commerce difficile. Elle a d’ailleurs adapté son fonds aux goûts locaux : beaucoup de romans du terroir, des albums et des beaux livres qui trouvent davantage preneurs lors des fêtes de fin d’année, des ouvrages jeunesse et ados. Elle propose également des romans ou textes écrits par des habitants de la région. Etant la seule dépositaire de la ville, ses derniers attirent forcément la clientèle.

 

 

Des clients qui reviennent

 

 

Annick Cornu constate également que les habitudes ont évolué depuis environ 2 ans. « Je crois que certains ont pris conscience des difficultés du commerce de proximité, indique-t-elle. Je vois arriver des personnes qui viennent ici pour faire fonctionner la librairie, par conviction pourrait-on dire ».

 

Un premier pas qu’elle souhait prometteur pour la suite de son activité.

Elle m’a confié, avant de partir, qu’une enseignante du lycée voisin lui avait dit commencer l’étude d’un ouvrage avec ses différentes classes. Elle a donc commandé 65 exemplaires de ce livre, dans l’espoir que les étudiants passeront par elle plutôt que par une librairie virtuelle pour l’acquérir. A bon entendeur…

 

Coups de cœur/Coup de gueule

 

Le(s) livre(s) de chevet de la libraire

 

Deux récits de parcours de vie : « La massaï blanche » de Corinne Hofmann et « 1000 femmes blanches » de Jim Fergus. Ce sont deux beaux parcours, très différents et totalement dépaysants
Le dernier livre lu
Le dernier Gardinier « Ca peut pas rater ». L’auteur se met à la place d’une femme et c’est très amusant de voir comment il voit les choses avec cet autre œil.

 

Les livres les plus vendus au Parchemin

 

Sans hésiter les livres locaux, comme « Le commerce du bétail en charolais » de Dominique Fayard. J’en ai vendu 150 exemplaires en 6 mois, c’est ma plus grosse vente actuelle. On réalise aussi de belles ventes avec deux parutions locales récentes : « Carnets d’un prête soldat » de Jean-Louis Thomas et « Du Charolais à la Russie du Nord » de Marc Emorine, un parcours de combattant pendant la Grande Guerre. Nous avons aussi une publication des éditions de l’Arconce (maison d’édition charolaise !) qui marche fort : elle traite de la « religion blanche » et du Concordat (Le mystère des Blancs »).

 

Un coup de gueule

 

Ras-le-bol des livres écrits par des pseudo-écrivains issus du monde des people ou des politiques ! Le « livre » de Valérie Trierwieler a fait de l’ombre à beaucoup de belles parutions. C’est vraiment dommage !

 

Véronique Décrenisse-Kieny

 


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