… un Haïtien menacé d’expulsion !

Nous avons conscience que ce compte-rendu n’intéresse pas directement Mâcon et les ma^connais mais, nous avons, néanmoins, jugé utile de le faire savoir ici ! C’est Carole Bonin, présidente de RESF Montceau qui nous a alerté !

« La décision du Tribunal administratif de Dijon est incompréhensible… » nous a-t’lle déclaré, aux portes du commissariat de Montceau où M. Jean-Adrien Payoutte, « pointe », tous les jours depuis le 11 mars dernier, jour où son « existence » a été connue des services de police.

Un peu compliqué…

Mais nous allons, tout de même, tenter de vous faire comprendre la situation dans laquelle se retrouve, et M. Payoutte, et sa compagne.

Compagne, toujours Haïtienne bien qu’arrivée en France à l’âge de 12 ans et qui ne savait que tout enfant de moins de 13 ans, arrivant dans notre pays, avait obligatoirement la nationalité française. Là où la situation de M. Payoutte se somplique, c’est qu’arrivé en France en 2008, sans carte de séjour, il n’a pu que travailler « clandestinement » pour payer son loyer à Paris.

Lorsqu’il a rencontré celle qui est devenue sa compagne, il a « adopté » le premier enfant, qu’elle avait eu mais, rapidement, celle-ci s’est retrouvée enceinte et a accouché d’un enfant qui a deux ans et demi aujourd’hui.

Scolarisé à Montceau

C’est à l’école Rosa Bonheur que cet enfant est scolarisé mais sa maman attends un second enfant de son compagnon : elle est enceinte de six mois.

« C’est là que nous ne comprenons pas la décision du tribunal, prise hier de reconduite à la frontière de M. Payoutte. En effet, les juges ont, semble-t’il, mis en doute la véracité de la grossesse même de sa compagne… Pourtant, vous le voyez, il n’y a pas de doute. En plus, cette grossesse est difficile et cette femme est très fatiguée… » nous a confié Carole Bonin. 

Comme tous les jours, depuis le 11 mars dernier, M. Payoutte est donc venu « pointer » ce samedi matin au commissariat mais, cette fois, accompagné de son comité de soutien parmi les quels vous reconnaîtrez M. Laurent Selvez, conseiller municipal d’opposition, mais aussi de plusieurs membres de Réseau Sans Frontières du bassin minier !

A suivre, donc…

Annabelle Berthier