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mardi 19 avril 2016 à 15:09

Réactualisé à 19 h 31 – Emmanuel Barbe pour l’amélioration de la sécurité routière sur la RCEA…

... contrôle routier à Blanzy et prévention sur l'aire des mines




Ce mardi, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière était en visite en Saône-et-Loire. Après avoir passé la matinée dans la région maconnaise pour assister à l’opération « un motard = un parrain » et avoir rencontré Gilles Payet, Préfet de Saône-et-Loire, Emmanuel Barbe s’est rendu ce mardi après-midi sur le chantier de la mise à 2X2 voies sur la Route Centre Europe Atlantique.

 

 

 

 

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Une mise à 2X2 voies raisonnée

 

 

Michel Quinet, de la DREAL, a accueilli Emmanuel Barbe sur une partie du chantier de la RCEA au niveau du carrefour RN70/RN80 juste avant le Rond point Jeanne Rose.

 

Il a rappelé au délégué interministériel que 40% du trafic entre Paray-leMonial et Montmarault est constitué de poids lourds. « Les accidents sont plus graves sur la route car il y a souvent des poids lourds impliqués » a indiqué le représentant de la DREAL.

 

 

Les travaux entamés sur cette portion de la RCEA ont été décidés en 2013, avec des scénarios différents entre l’Allier et la Saône-et-Loire. Dans l’Allier, c’est un tracé neuf qui est créé à côté d’un ancien tracé d’une départementale. En revanche, en Saône-et-Loire, il s’agit de travaux sur l’emplacement d’une route déjà existante.

 

 

Sur la Saône-et-Loire, l’itinéraire de la RCEA comprend 180 km de tracé sur deux branches. 80 km sont déjà en 2X2 voies. Il reste encore autant à réaliser.

 

 

Michel Quinet a aussi indiqué : « On est sur le tronçon où il y a le plus de circulation, avec beaucoup de circulation générée par des poids lourds. Cette circulation est générée par les territoires, des territoires industriels, avec une forte circulation entre Chalon, le Creusot et Montceau. Il y a beaucoup de convois exceptionnels. L’infrastructure est homogène avec un tracé assez facile. On est sur un trafic de transit. L’idée est de donner un rythme de conduite sur cette route. Sur un déplacement de 2h, on sait qu’un conducteur ne peut pas être dans l’attention maximale pendant cette durée. Il faut donc que l’usager suive son rythme ».

 

 

Et d’ajouter au sujet de la RCEA : « on a prévu 85% du trajet de la RCEA en 2X2 voies d’ici 2025 ». Cela signifie donc que les zones considérées comme moins dangereuses resteront sur une seule voie, cela justement pour éviter la monotonie du trajet et ainsi générer du rythme au trajet des usagers.

 

 

Répondant aux questions du délégué interministériel, Michel Quinet a indiqué quelques spécificités du parcours de la RCEA : « On a des problèmes de sécurité, mais pas de capacité. La mise à 2X2 voies répond donc à un objectif de sécurité. On a un problème de circulation sur la traversée de Montceau. Mais c’est très court. D’autres travaux sont menés pour redonner un accotement circulable et refaire les bandes médianes. Tout ce qu’on fait aujourd’hui participe à cette mise en sécurité ».

 

 

 

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90% des accidents dus à des fautes de comportements

 

 

Lors de la conférence de presse sur le chantier de la RCEA, Emmanuel Barbe a déclaré : « La RCEA est une route sur laquelle les comportements sont à l’origine des accidents. Ici on peut mettre en 2X2 voies. Cela a du sens. Il est fondamental de faire ces travaux afin que cette route pardonne plus. Mais à un moment donné, il y a des arbitrages à faire dans les travaux. Les investissements sont faits en fonction des capacités des uns et des autres. Dans un département voisin, il y a eu récemment un accident abominable. Avant de voir les défauts de la RCEA, il y a eu visiblement de nombreuses fautes. La justice le dira. Quoiqu’il en soit, la première des choses à faire est de faire en sorte que mes gens respectent davantage les règles il est important qu’on améliore la route et le respect des règles. On le fait d’ailleurs. ».

 

 

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Le délégué interministériel a d’ailleurs précisé que la répression est stable actuellement. Il s’est ainsi félicité de la baisse « substantielle » du nombre de morts et de blessés sur les routes.

 

 

Il a aussi annoncé une évolution dans les stratégies des pouvoirs publics afin de poursuivre cette baisse des victimes de la route et les changements des comportements des usagers de la route.

 

« On va faire évoluer les pratiques notamment avec des radars leurres et de nouveaux véhicules. On doit s’adapter en permanence. Mais il y a aussi des pratiques plus complexes à réprimer, telles le non respect des distances de sécurité. Une expérience a été lancée dans ce sens avec la gendarmerie pour l’utilisation de drones. Et puis, les technologies avec les radars sont sans limite. Avec l’alcool et les stupéfiants, il y a aussi des choses qui montent en puissance, par la simplification du contrôle de l’alcoolémie. La loi permet le test salivaire et l’alignement des régimes alcoolémie et stupéfiant. Ce sera fait fin novembre. L’usage du téléphone au volant reste très dangereux. Selon un récent sondage Axa prévention, les usagers semblent prendre davantage conscience de la dangerosité du téléphone au volant. Mais le premier danger sur la route, c’est soi-même. »

Emmanuel Barbe a aussi indiqué que beaucoup de femmes mouraient sur la route tués par un conducteur homme.

 

 

Il est aussi revenu sur l’importance de la prévention : formations à l’école (IDSR), opération « un motard, un parrain ».

 

Et il a rappelé chacun à ses responsabilités : « La conduite s’hérite. Le premier pédagogue est le parent. Avec la campagne « onde de choc », on montre qu’il y a plein de gens. Les travaux se font. Ce matin, j’ai rencontré des personnes motivées autour du Préfet. Il y a des expérimentations de drones avec des industriels. Sur ce dernier point, on doit rendre des conclusions au premier ministre sur l’utilisabilité des drones dans la sécurité routière. ».

 

 

Contrôle routier à Blanzy et prévention sur l’aire des mines

 

 

Poursuivant son périple, le délégué interministériel s’est rendu sur les lieux d’un contrôle routier en ville, rencontrant ainsi les services de police à Blanzy.

 

Il est ensuite aller rencontrer professionnels et volontaires sur l’aire de repos des Mines, lesquels proposaient des ateliers de prévention routière, en échange de quoi, les véhicules contrôlés en infraction voyaient celle-ci réduite ou annulée.

 

 

Lors de cette rencontre, il a ainsi remarqué : « Au fond, on a beaucoup de gens qui sont là pour lutter contre la violence routière. On est dans des gammes de plusieurs outils. Aujourd’hui, il y a une vraie réceptivité sur de telles opérations. Là il y a une dame avec ses enfants, une maman qui se retrouve en faute devant ses enfants. C’est une belle opération. Le seul regret que j’ai, c’est qu’on ne puisse pas en faire davantage. »

 

 

Revenant sur le système des leurres, il a expliqué que ceux-ci ne seraient pas fixes et qu’ils tourneraient régulièrement afin de ne pas habituer les automobilistes. Ce système devrait débuter en janvier 2017. Ce service sera par ailleurs externalisé, afin de permettre aux forces de l’ordre d’être présentes sur d’autres opérations.

 

S’agissant des voitures avec système embarqué, là aussi, le système connaîtra une évolution. Les machines vont être modifiées afin qu’elles puissent se gérer elles-mêmes. Le service sera alors externalisé. Un prestataire de service se rendra chaque jour en gendarmerie prendre un véhicule et suivra un itinéraire précis. Il rapportera ensuite le véhicule, le soir aux autorités. Ce prestataire sera rémunéré sur un prix forfaitaire indépendamment du nombre d’amendes distribuées. Il s’agira d’un contrat public dont toutes les données seront publiées, a assuré le délégué interministériel.

 

 

Fin de visite à Ciry-le-Noble, avec les motards de la gendarmerie

 

 

Emmanuel Barbe a achevé sa visite du jour à Ciry-le-Noble par un contrôle routier le long de la RCEA. Un gendarme surveillait la circulation avec le radar. A chaque infraction, les motards rattrapaient l’automobiliste et l’accompagnaient jusqu’à une aire de repos où d’autres gendarmes prenaient le relais.

 

 

Dans les échanges avec le délégué interministériel, les gendarmes ont indiqué que de nombreux automobilistes se plaignaient que les étrangers pouvaient faire ce qu’ils souhaitaient en France.

 

 

Emmanuel Barbe a tenu à rappeler sur ce point que « 85% du circuit de l’Europe est connu. On envoie les infractions commises sur notre sol aux autres pays. Cela signifie que nos logiciels sont reliés les uns aux autres. Après on ira plus loin en France, en créant un permis virtuel. A chaque infraction, on déduira des points. L’automobiliste étranger qui n’aura plus de points sera interdit de circulation dans le pays pendant un ou deux ans. La loi devrait passer en mai. Il faudra attendre 12 à 15 mois supplémentaires pour les réalisations techniques ».

 

 

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Ce dispositif d’échanges de données touche actuellement 19 pays sur les 28 de l’Union européenne. C’est une directive européenne qui permet cette mise en application.

 

 

On l’aura compris : aujourd’hui Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière a tenu à mettre l’accent sur la prévention avant de parler de répression.

 

 

Émilie Mondoloni et photos Annabelle Berthier

 

 

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