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jeudi 7 mars 2019 à 09:57

Saône-et-Loire – Rencontres de l’eau à Montchanin

Présentation du 11e programme de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne



 

 

 
 

 

 

Ce mercredi, l’établissement du Kyriad a accueilli les rencontres de l’eau à Montchanin au cours desquelles l’Agence de l’eau Loire-Bretagne est venue présenter son 11e programme d’intervention.

 

C’est en présence de Jérôme Gutton, Préfet de Saône-et-Loire, Martin Gutton, Directeur général Agence de l’eau Loire-Bretagne, Thierry Burlot, Président du comité de bassin Loire-Bretagne, Christian Dussarat, Directeur départemental des Territoires de Saône-et-Loire et Brice Le Dilosquer, Directeur de l’eau et de l’assainissement à la CUCM que la rencontre intitulée « Ensemble, prenons soin de l’eau » s’est déroulée toute la journée de ce mercredi. Elle a rassemblé les acteurs locaux intéressés par la thématique de l’eau : élus, collectivités, entreprises, industriels, agriculteurs, associations etc.

 

Cette journée a débuté par une séance plénière avant de se poursuivre par des ateliers thématiques.

 

30 % des masses d’eau en bon état en Loire-Bretagne

 

La Saône-et-Loire se retrouve partagée sur deux délégations de l’Agence de l’eau. Ce mercredi, il s’agissait d’une rencontre du bassin Loire-Bretagne, qui s’étend donc de la Bretagne à une partie de la Saône-et-Loire.

 

Et termes d’eau, le bilan actuel de la délégation Loire-Bretagne est moins bon qu’au niveau national avec seulement 30 % des masses d’eau en bon état. Le « bon état » c’est une eau en quantité et en qualité suffisante pour les écosystèmes et la vie aquatique. Le bon état se mesure notamment par l’état biologique de l’eau (diversité de la faune et de la flore). La baisse des macropolluants participe en partie à l’objectif de bon état des rivières.

 

L’Agence de l’eau a pour objectif non seulement de sensibiliser tous les acteurs à une bonne qualité des eaux, mais surtout de les accompagner dans la mise en place d’actions concrètes pour améliorer cette qualité de l’eau. Ces accompagnements sont multiples : financier d’abord, des animations également.

 

Ce mercredi, ce sont environ 80 personnes qui sont venues prendre connaissance du nouveau programme d’intervention pour 2019-2024. Il s’agit de la première rencontre sur le bassin présentant ce nouveau programme.

 

2,27 milliards d’euros sur 6 ans pour l’eau, les milieux aquatiques et la biodiversité

 

Martin Gutton, directeur général de l’agence de l’eau Loire-Bretagne explique que le nouveau programme concentre ses efforts là où il est essentiel d’agir pour la qualité de l’eau. Il s’intéresse aussi à un travail renforcé sur la solidarité avec les territoires ruraux les plus défavorisés.

 

Le 11e programme de l’agence de l’eau va mobiliser 2,27 milliards d’euros pour soutenir les investissements et les programmes d’action nécessaires pour répondre aux enjeux du bassin Loire-Bretagne en matière de « reconquête de la qualité des eaux et de solidarité urbain-rural ».

 

Ce programme se décline en 8 enjeux. Trois enjeux sont prioritaires : la qualité des milieux aquatiques et la biodiversité associée, la qualité des eaux et la lutte contre la pollution et la quantité des eaux et l’adaptation au changement climatique. Deux enjeux sont complémentaires : le patrimoine de l’eau et l’assainissement et la biodiversité. Trois enjeux, enfin, sont transversaux : l’adaptation au changement climatique, le littoral et le milieu marin et la lutte contre les micropolluants.

 

L’agence de l’eau attribue des aides avec davantage d’exigence

 

L’agence de l’eau poursuit son travail incitatif en direction des différents acteurs (entreprises, collectivités, associations, agriculture, particuliers) avec notamment dans le cadre de son 11e programme des interventions structurées autour de trois taux d’aide élevés :

– un taux maximal de 70%

– un taux prioritaire de 50 %

– un taux d’accompagnement de 30 %.

 

L’agence poursuit son travail de sélectivité renforcée avec par exemple des actions prioritaires pour améliorer l’état des eaux, des aides bonifiées pour des travaux prioritaires de lutte contre les pollutions.

 

Le 11e programme comprend aussi des partenariats au niveau régional et départemental au service d’une meilleure articulation des politiques de l’eau et des contrats territoriaux pour définir les programmes d’actions intégrés.

 

L’agence de l’eau Loire-Bretagne a pour mission d’aider l’ensemble des acteurs de l’eau et des milieux aquatiques. Des sources de la Loire et de l’Allier jusqu’à la pointe du Finistère, le bassin Loire-Bretagne représente 155 000 km², soit 28 % du territoire national métropolitain. Il intéresse 336 communautés de communes, près de 7000 communes, 36 départements et 8 régions en tout ou partie et plus de 13 millions d’habitants.

 

Le programme précédent a concerné près 9 000 kilomètres de cours d’eau restaurés sur l’ensemble des départements du bassin et près de 40 millions d’euros d’aide pour rendre franchissables plus de 1000 ouvrages.

 

Le changement climatique, un enjeu majeur du 11e programme

 

Le changement climatique est un des enjeux repris par l’agence de l’eau. En effet, son impact sur l’eau et les milieux aquatiques peut être important si rien n’est fait. Les économies d’eau sont le premier levier d’adaptation au changement climatique.

 

Parallèlement la solidarité urbain-rural constitue un axe important du travail de l’agence de l’eau. Les territoires ruraux sont en effet confrontés à des difficultés spécifiques vis-à-vis de la gestion de l’eau. Les coûts d’infrastructure notamment en matière d’assainissement et d’eau potable sont plus élevés du fait de l’étalement de l’habitat et inversement, leurs ressources financières sont généralement plus faibles. Le montant consacré à cette solidarité s’établit à 198 millions d’euros sur la durée du 11e programme.

 

Ce qu’ils en disent

 

Jérôme Gutton, Préfet de Saône-et-Loire, indique pour sa part : « Ces réunions sont nécessaires. Elles permettent aux maires et aux élus de s’approprier les moyens. On peut avoir un véritable échange, braquer les projecteurs sur tel ou tel thème. Toutes les agences ne le font pas. Je suis content que vous ayez choisi ce territoire pour cette première réunion. A quelques mètres de là, se trouve un monument en l’honneur d’Emiland Gauthey qui est à l’origine des différents plans d’eau qui sont reliés au Canal du Centre. Vous ne pouviez choisir un meilleur endroit que celui-là. »

 

Pour Martin Gutton, Directeur général Agence de l’eau Loire-Bretagne : « L’eau, c’est l’économie, le tourisme. Les pollutions diffuses, notamment agricoles avec les nitrates, les pesticides et les produits chimiques dans la vie quotidienne sont l’une des premières raisons de la dégradation de l’eau dans cette région. La deuxième raison est la continuité écologique des cours d’eau. Il faut qu’un cours d’eau coule et ne soit pas arrêté constamment. Il faut que le zooplancton, les poissons circulent. Il y a des secteurs où les deux se combinent. Sur les sources de pollution, il faut reconnaître que les collectivités locales et les industries ont déjà beaucoup fait. Il y a encore des choses à faire. Il y a aussi la question des cours d’eau dans les pâturages où les berges se dégradent par le passage des bêtes. Nous mettons alors en place des barrières et des points d’eau de meilleure qualité d’ailleurs pour les animaux. » Et d’ajouter : « Dans le 11e programme, il y a quelques règles qui ont changé. Mais globalement nous sommes dans la poursuite du programme précédent. Il y a aussi des choses nouvelles. D’autres se sont arrêtées car on se rend compte qu’elles ne sont pas le gage d’une bonne qualité d’eau. On est de plus en plus sur une logique de cycle. On travaille avec le milieu agricole pour limiter les pollutions des cours d’eau. Sur le Charolais, la situation est plutôt bonne. Des petites actions ont été menées qui intéressent les agriculteurs.Pour d’autres secteurs où l’agriculture est plus intensive, c’est plus complexe. »

 

Thierry Burlot, Président du comité de bassin Loire-Bretagne rappelle : « Le bassin c’est 7000 communes, 28 % du territoire national, 350 000 interventions par an. On constate que les territoires ruraux sont pénalisés. Pourtant l’agence de l’eau a été très longtemps considérée comme bien vivante. C’est la loi de 1964 qui a créé les agences de l’eau. »

 

Et d’ajouter : « Le comité de bassin, on y regroupe des industriels, des agriculteurs, des associations. L’ensemble des agences de l’eau ont un budget de 2 milliards d’euros par an. Le gouvernement a voulu nous faire porter de plus en plus de responsabilités. Il a fallu limiter les prélèvements et construire un programme prenant acte de la dégradation de la qualité, du climat. L’eau devient un marqueur du climat. On est de plus en plus interpellé : sur l’assainissement, la qualité d’un cours d’eau. On est passé du petit cycle d’eau (distribution de l’eau) à un grand cycle d’eau avec mois d’argent et moins d’eau. D’ici 2050, avec le réchauffement climatique, nous aurons -30 % d’eau. »

 

L’eau constitue aujourd’hui un enjeu transversal et est l’affaire de tous. Ce mercredi, 80 personnes sont venues échanger sur le sujet et sans doute préparer leurs projets en faveur d’une eau de meilleure qualité pour les 6 prochaines années à venir.

 

EM

 

 

 

 

 

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