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vendredi 4 janvier 2013 à 22:36

Opac de Saône-et-Loire

Des orientations fortes pour 2013-2017



 

 

Le conseil d’administration de l’Opac s’est réuni en fin d’année 2012. Un moment important pour l’office puisqu’il s’agit-là de la traduction comptable de ses orientations politiques pour les cinq années à venir. Des orientations fortes pour répondre aux attentes de la population et des territoires qui évoluent… Présentation.

 

 

 

 

Refonder une politique d’entreprise qui tient compte de l’environnement immédiat (un marché du logement détendu en Saône-et-Loire, une demande de logement moins conséquente). Tel est l’objectif que s’est fixé l’Opac de Saône-et-Loire de 2013 à 2017 qui veut réajuster l’offre et la demande de logements sociaux dans le département.

L’ensemble des services a ainsi travaillé depuis des mois sur un projet stratégique  qui tient compte des éléments contextuels et budgétaires et de l’attractivité du territoire en matière de population. Tout en poursuivant l’accompagnement de ses locataires et la facilitation des locations.

Pour Dominique Lotte, son président, il n’est en effet pas question de se morfondre : « On pourrait faire des programmes communs, mais on veut rester sur cette image d’un établissement dynamique, volontaire et novateur qui mène une politique ferme, rigoureuse et ambitieuse. »

 

Éric Philippart, directeur de l’Opac, confirme : « On ajuste, on cible et on adapte notre budget. On résiste aussi, mais pas uniquement puisqu’on innove et on prend des risques. Le conseil d’administration, ce n’est pas uniquement gérer un acte. C’est un acte politique majeur quand on parle de logement pour personnes handicapées ou pour les jeunes. Nous sommes toujours à l’affut des besoins de la population, de nos locataires. Et c’est une vrai fierté de travailler dans ce type d’établissement. »

 

 

Les orientations pour 2013 et les cinq prochaines années.

– L’Opac de Saône-et-Loire va ajuster son volume d’activité dans deux directions : d’une part, il va retendre le marché du logement social, très détendu dans certains territoires du département, avec des démolitions et des arrêtés d’exploitation qui concernent environ 2 000 logements d’ici 2020.
– Il va poursuivre son programme de rénovation et de construction sur les cinq prochaines années à hauteur de 600 logements réhabilités par an et 80 logements nouveaux en moyenne. En 2013, ce chiffre sera plus élevé parce que des programmes ont déjà été lancés.
– 2013 sera aussi marquée par la poursuite des investissements en matière d’innovation pour améliorer la qualité du logement social et apporter une réponse appropriée à un certain nombre de populations, les jeunes et les personnes âgées notamment.

 

 

Lancement de l’opération d’ascenseurs dans le département. Au total, 120 ascenseurs seront installés dont 44 en 2013. Une réponse forte à la fois au besoin de la population et pour le maintien à domicile des personnes âgées.
« C’est une réponse à l’appropriation des bâtiments toujours tournés vers une utilisation collective rationnelle et de qualité, explique Dominique Lotte. Le logement social n’a pas toujours bonne presse, mais cela va lui donner une capacité à répondre aux attentes des locataires. »

 

 

L’accompagnement social va également se poursuivre. Cette politique représente 14 millions des 110-120 millions d’euros du budget de fonctionnement. Soit 15 % du budget, « ce qui n’est pas anodin. C’est une vraie marque de confiance et de solidarité qui se traduit par des actions concrètes de redistribution. Bien accompagner les locataires au delà de les loger reste une première priorité », souligne le président de l’office.
Cet accompagnement passe par des chantiers d’insertion, des chantiers solidaires, les régies de quartier, la réhabilitation de halls entiers…

 

 

50-55 millions d’investissements en 2013. L’Opac était avant dans une moyenne d’investissement à la construction et à la réhabilitation de 70 millions d’euros contre 25-30 millions d’euros entre 2004 et 2006. Avec 50-55 millions d’euros, il est donc encore largement au delà de tout ce qui se faisait à cette époque.

 

 

Une augmentation des loyers mesurée en 2013. Elle sera de 2,17 %, soit l’indice défini au niveau national. « On a voulu tenir compte des aspects économiques de l’entreprise et de la situation économique et sociale du département », justifie Dominique Lotte.

 

 

L’Opac, c’est 190 millions d’euros de volume de création de valeurs et richesses en Saône-et-Loire : 68 millions d’euros investis et donnés aux entreprises de BTP dans le cadre de ses travaux, 28 millions versées pour les cotisations fiscales par l’office et ses locataires, 23 millions pour la création d’emplois et activité (l’office compte 540 collaborateurs), et 70 millions d’euros économisés par l’ensemble des locataires.

« Avec des loyers inférieurs aux autres bailleurs sociaux et aux parcs privés, on permet à nos locataires de faire une économie sur leur pouvoir d’achat », note le président.

 

 

La multiplication des normes et la possible augmentation de la TVA inquiètent toujours. Comme il l’avait expliquait aux députés du département il y a quelques semaines, Dominique Lotte rappelle que le contexte est difficile avec « quelques nuages un peu gris sur la tête de l’office« . En cause : la multiplication des normes imposées pour les constructions et les réhabilitations, ainsi que la possible évolution de la TVA.

« Si elle passe de 7 à 10 %, il y aura un impact très fort sur les travaux, et cela pèsera tant sur notre équilibre budgétaire que sur la situation de nos locataires avec 2,1 millions d’euros de dépenses supplémentaires par an. Le logement est un service de première nécessité au même titre que l’alimentaire, c’est un bien intangible de vie en société, nous revendiquons donc un taux de TVA réduit à 5 %.« 

 

 

Plus de 1 000 logements BBC dans le département sur les 27  000 logements de l’Opac. Tout ce qui est construit depuis 2010 l’est selon les normes BBC. Si la note des travaux de réhabilitation est de ce fait à la hausse, ils permettent également un gain non négligeable sur la consommation d’énergie. Le coût de fonctionnement est ainsi réduit de 30 à 40 %.

« La qualité de vie par les économies faites sur le pouvoir d’achat des ménages grâce aux économies de charges, c’est une question aussi prégnante que le coût du loyer lui-même.« 

 

 

Les programmes en 2013. Une vingtaine à Saint-Panthéléon, 63 à Chalon, une dizaine à Charnay, 30 au Creusot, une construction qui va démarrer à Louhans, une douzaine de logements à Mâcon, un programme à Épinac, la réhabilitation de trois immeubles à Plottes
en 2011, 720 logements réhabilités ; en 2012, 1 000 ont été mis en service , en 2013, 878 seront réceptionnés : 158 neufs et 720 réhabilités,

 

 

D. C.

 

 



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