C’est Philippe Rouballay, Directeur général de Symbiose, qui est à l’origine de sa création en 2003. Installée depuis 2016 dans la zone St Elisabeth à Montceau, l’entreprise est spécialisée dans les solutions pour la gestion de l’eau : du conseil à la conception, en passant par la fabrication et l’installation de matériel auprès de professionnels (à la vente ou à la location).

Philippe Rouballay est aussi engagé auprès de la Chambre de commerce et d’industrie et de la Préfecture de Saône-et-Loire au comité de crise.

 

On le sait à présent, la Saône-et-Loire a rejoint les départements sous surveillance pour des raisons de pénurie d’eau. Et la CUCM est la partie du département où la sécheresse est la plus forte. Toutefois, la Bourbince reste encore à un niveau convenable.

 

Selon le dirigeant de l’entreprise montcellienne, les professionnels comme les particuliers auraient pu être bien plus sereins s’ils avaient anticiper la crise. En effet, les épisodes de canicule et de sécheresse se multiplient depuis plusieurs années. Et il existe de nombreuses solutions pour récupérer les eaux de pluie, stocker l’eau d’un puits ou de petits cours d’eau.

 

Aujourd’hui la crise touche plus de 90% du département. Cela se caractérise par une interdiction de l’usage de l’eau pour des besoins non vitaux. Il est donc interdit de remplir sa piscine par exemple.

 

Anticiper pour l’année prochaine, des solutions à mettre en place dès à présent

 

S’il est trop tard pour mettre en place des solutions de récupération d’eau pour cette année, le directeur général de Symbiose précise toutefois qu’une meilleure gestion pour l’année prochaine peut déjà être mise en place. Actuellement seuls l’abreuvement des animaux et l’eau potable pour les usagers sont prioritaires.

 

La crise est par ailleurs limitée grâce à la fermeture estivale du mois d’août de nombreuses entreprises grosses consommatrices d’eau.

En outre, la longueur des journées commence à réduire, ce qui diminue la chaleur et l’assèchement des sols. La situation s’aggrave moins vite selon ce professionnel.

 

Les solutions existent pour les professionnels pour anticiper les manques d’eau :

• d’abord l’entreprise montcellienne propose du matériel à la vente pour des personnes souhaitant investir,
• ensuite elle propose du matériel à la location à destination des agriculteurs, tels que des citernes de 30, 200 mètres cubes voire d’un million de litres. Cela peut constituer des solutions de secours notamment en prévision de gros orages.

 

En effet, prendre l’eau au sol est autorisé. Et même c’est très bien vu. En effet, les sols secs auront de grosses difficultés dans les prochaines semaines à absorber les eaux de pluie.

Sur la CUCM, cela pourrait donner lieu à des crues sur la Bourbince par exemple.

 

Capter de l’eau quand elle est là permet non seulement d’anticiper les manques et surtout d’éviter les dégâts liés aux fortes chutes d’eau.

 

« Il peut y avoir des gens qui ont des puits ou collines. Si entre deux vallons, un creux se remplit, on peut récupérer l’eau du toit ou d’un parking par exemple. » explique le dirigeant de Symbiose technologies.

 

Des process pour réduire la consommation d’eau

 

Symbiose technologies propose donc des solutions de prêt de matériel de récupération d’eau pour des courtes ou longues durées. Actuellement l’entreprise possède dans son parc 40 citernes allant de 20 à 200 mètres cube.

 

Les seules entreprises autorisées à arroser sont les golfs et uniquement pour les greens.

Depuis trois mois, la Chambre de commerce et d’industrie suit les entreprises grosses consommatrices d’eau. Et des solutions ont été mises en place depuis plusieurs mois avec des process pour réduire la consommation d’eau. Les transporteurs ont beaucoup évolué notamment au niveau du nettoyage de leurs véhicules afin de recycler l’eau utilisée et réduire la consommation de celle-ci.

 

Si le gérant de Symbiose technologies comprend le plaisir de plonger dans une piscine avec ces températures, il rappelle aussi que si chacun remplit régulièrement sa piscine, cela peut nuire à la consommation du bétail. 5000 litres d’eau équivaut à la consommation de 60 vaches par jour.

Aussi il appelle chacun à faire attention à cette ressource collective.

 

Un appel à un acte civique pour permettre aux agriculteurs de remplir les abreuvoirs de leurs bêtes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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