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mercredi 19 septembre 2012 à 12:18

Vendanges

Au Château Bonnet chez Pierre-Yves Perrachon à La Chapelle de Guinchay



 

 

 

 

Ils sont une trentaine. Moins que les années précédentes, faute de raisins. Pierre-Yves Perrachon du Château Bonnet à La Chapelle de Guinchay ne se fait pas d’illusion : il aura cette année beaucoup de mal à faire des quantités importantes. Sur certaines parcelles, la récolte sera même trois fois moins importante que les autres années.

Alors forcément, les vendangeurs sont moins nombreux. Parmi eux, six Polonais, des nouveaux, des habitués aussi. « Ici, ils sont nourris et logés. Et très bien !, explique le viticulteur. On relance chaque année par mail ceux qui sont déjà venus. On a de cette façon une personne qui fait les vendanges depuis plus de trente ans. On évite ensuite de prendre des groupes de quinze personnes qui se connaissent. »

Entre ramasseurs, coupeurs et porteurs, l’ambiance est bonne. Elle remonte un peu le moral d’un professionnel qui ne cache pas les difficultés causées par les mauvaises conditions météo ou encore l’accumulation de papiers et de démarches, chaque année plus nombreuses. Difficile pour une exploitation de se mettre constamment aux normes dans tous les domaines.

Face à des réglementations qui évoluent, à l’arrivée de nouvelles aussi, ils sont vite submergés. Pierre-Yves Perrachon peut heureusement compter sur son épouse qui l’aide pour la partie administrative. Mais il reconnaît qu’il est plus souvent derrière un bureau que dans la vigne ! « D’ailleurs, quand mon père me voit là, il me demande « Quand est-ce que tu travailles ? » Mais c’est vraiment un travail à part entière et incontournable. »

 

Fondé en 1630, le château Bonnet a été acheté par son père, Pierre, en 1973. Pierre-Yves s’est installé en 1988 après des études viticoles. Depuis, il a été confronté à cette accumulation de paperasses et de procédures. Marié et père de quatre enfants, il peut heureusement compter sur l’aide de ses proches. De sa femme donc, mais aussi de deux de ses filles qui ont hérité de la passion de la vigne et du vin. Une a suivi une formation d’œnologue et travaille désormais au château. L’autre poursuit ses études après un BTS viti œno à Davayé et donne aussi un coup de main indispensable avec une exploitation de 20 hectares (en Chénas, Juliénas, Moulin à Vent, Saint-Amour, Beaujolais-village et Beaujolais-blanc).

 

La domaine réalise 65 % de vente directe en bouteilles à la propriété et 35 % de vente en vrac en négoce. Les ventes, via des sites internet, prennent également de plus en plus d’importance. Le principal marché de l’exploitation est bien sûr la France. Mais le domaine exporte 25 % de sa production, principalement vers la Grande-Bretagne, la République Tchèque, la Pologne, le Canada, la Chine et la Belgique.

 

 

 

D. C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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