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mardi 27 novembre 2012 à 00:25

Viticulture

Bientôt un fonds de mutualisation de garantie sanitaire…



 

 

Bientôt un fonds de mutualisation de garantie sanitaire…

 

 

Lors de sa visite dans le Mâconnais, le président de l’Assemblée nationale s’est arrêté une heure à la cave coopérative de Viré.  Une cave qui regroupe 221 coopérateurs, emploie seize personnes, produit 27 000 hectolitres par an et réalise un chiffres d’affaires annuels de 8,1 millions d’euros. 38 % de sa production sont exportés vers l’Allemagne et la Hollande principalement. En ce qui concerne la vente directe (producteurs-consommateurs), elle s’élève à un million d’euros par an.

 

Cette présentation, c’est Jean-Pierre Frontoni, le président de la Cave, qui l’a faite à Claude Bartolone, profitant également de l’occasion pour rappeler toute l’importance des coopératives en Saône-et-Loire, et encore plus dans le Mâconnais, pour lutter contre les difficultés ensemble. Mais cela ne fait pas tout…

Face à l’esca et aux maladies du bois, les viticulteurs se retrouvent, en effet, sans solution depuis le début des années 2000 et l’interdiction d’utiliser de l’arsenite de soude. Et comme ils l’ont crié haut et fort dans les rues de Mâcon il y a quelques semaines, la profession attend beaucoup de la recherche. Et vite.

 

Une demande réitérée par Gérard Maître, le président régional des caves coopératives, au président de l’Assemblée nationale : « On a jusque 10 % de pieds qui sont détruits sur les parcelles. Non seulement, on subit une véritable perte économique, mais aussi du patrimoine. Aujourd’hui, il faut dynamiser la recherche et trouver une formule qui permet aux exploitants de ne pas supporter seuls les problèmes ! Il faut trouver les fonds pour aider ceux qui sont obligés d’arracher leurs pieds et qui doivent repartir de zéro ! »

 

 

Le goût, la qualité… et la solidarité

 

 

Pour Thomas Thévenoud, le député de la circonscription à l’origine de la visite de Claude Bartolone à Viré, « il ne faut pas seulement être dans la compassion, mais mettre le paquet pour trouver les moyens. » Comme il l’avait annoncé lors de la manifestation à Mâcon, il travaille sur la mise en place d’un fonds de mutualisation de garantie sanitaire dans lequel l’État, les collectivités et les viticulteurs se mettraient ensemble pour pallier aux difficultés des professionnels confrontés à la maladie de la vigne. « Ce sujet va aboutir », a rassuré le député, conforté vendredi par le président de l’Assemblée Nationale.

 

Claude Bartolone a en effet annoncé qu’il en parlerait dès cette semaine à Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, « parce que sur ce genre de sujets, on ne peut pas attendre. » « Quand je me déplace quelque part, je ne viens pas pour faire du tourisme, mais pour tirer des leçons et des enseignements à porter ensuite auprès du gouvernement et des ministères, explique-t-il. Ce fonds commun entre les professionnels, l’État et les collectivités va permettre aux viticulteurs d’éviter de prendre des coups. »

Claude Bartolone a également souligné l’importance du métier de viticulteur et salué la qualité du vin : « Le goût et la qualité sont deux choses qui peuvent nous permettre de lutter contre ce que font certains pays. »

À condition toutefois d’aider la profession…

 

 

D. C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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