C’est arrivé un 10 septembre… (Voir la vidéo de la perquistion du « Canard »)
1915 : le 10 septembre la propagande guerrière et la censure exaspèrent les pacifistes Maurice et Jeanne Maréchal qui fondent « Le Canard enchaîné ». La parution sera interrompue en octobre mais reprendra à partir de juillet. Parmi les premiers collaborateurs du « Canard » : Anatole France, Tristan Bernard ou Jean Cocteau.
Textes « pris éhontément » sur le site du Canard qui commence ainsi :
Création
« Célèbre hebdomadaire satirique qui sort le mercredi, Le Canard enchaîné est un objet médiatique parfaitement hybride qui prétend, dès son premier numéro, donner « toutes les fausses nouvelles du monde entier, transmises de Berlin par fil barbelé ». Les journalistes virtuoses du jeu de mots, dénoncent les abus des hommes politiques, des grands patrons de l’industrie tout en rapportant leurs éventuels écarts de langage.
Le Canard enchaîné est resté un journal qui refuse la publicité, ce qui est très rare dans la presse mondiale et a beaucoup contribué à sa réputation.
Journal de forte identité, le « Canard » a une sensibilité générale de gauche mais il est toujours resté rigoureusement indépendant de toutes les organisations politiques et économiques. Le Canard enchaîné est le seul journal né de la Première Guerre mondiale et qui y ait survécu. »
Diffusion
« Dans l’entre-deux-guerres, l’hebdomadaire connaît une diffusion stable : 255 000 exemplaires en 1936, 225 000 en 1939. Il a cessé de paraître en juin 1940 avec l’occupation allemande mais, il réapparaîtra à la Libération en septembre 1944. Le Canard enchaîné traversa une période de longueur au début des années 50, mais il dynamisa sa formule en développant l’information, en doublant sa pagination et en pratiquant le journalisme d’enquête dont il a été l’initiateur en France. Grâce à tout cela, le journal retrouva sa vigueur et son essor. Actuellement, son tirage moyen se situe entre 500 000 et 550 000 exemplaires, mais il a parfois atteint et dépassé un million d’exemplaires à l’occasion de certaines grandes affaires dans les années 1970 et 1980. »
Fonctionnement
« Juridiquement, le Canard enchaîné est une société anonyme.
Il appartient à ses collaborateurs qui en sont les actionnaires et les gestionnaires, selon le souhait de son fondateur Maurice Maréchal. Pour préciser, ce sont plutôt des dépositaires que les propriétaires des actions qui ne peuvent ni être vendues, ni transmises à des tiers et dont la possession est liée à la présence au journal.
Quand la présence d’un membre du journal cesse, les actions sont redistribuées à l’intérieur du Canard. »
Signé : une « vieux canard anarcho-libertaire »
Perquisition au Canard Enchaîné par rue89