Thomas Abinal est le cofondateur de l’entreprise Monetivia et spécialiste de la silver économie.

Monetivia est une société créée il y a 5 ans avec la mission d’accompagner les senior en proposant des situations plus sécurisées pour leur immobilier. En effet, 75% des seniors sont propriétaires de leurs domiciles. Et une étude révèle qu’ils ont deux fois plus de patrimoine immobilier que financier.

En effet, ils ont pu acheter et surfer sur une valorisation du bien immobilier. Et certains d’entre eux peuvent être amenés à se demander ce qu’ils en feront par la suite. Est-ce que la génération suivante a vocation à récupérer le bien ? Dans beaucoup de cas, la réponse est négative.

La question se pose alors de vendre et souvent le plus rapidement possible.

La majorité des seniors dans ce cas de figure n’ont pas envie de brader leur bien.

 

Certains notaires peuvent pousser les grands-parents à donner leurs biens de leur vivant. Force est de constater que cela n’aide pas toujours réellement les enfants.

 

Chez Monetivia, l’idée est de promouvoir la vente pour permettre d’apporter des liquidités aux enfants. Les grands-parents, papy-boomers, ont intégré ce raisonnement selon Thomas Abinal.

« Ils se rendent compte qu’ils ont beaucoup d’argent stocké de cette manière-là. C’est aussi une génération qui fait l’expérience de la dépendance de leurs propres parents. » explique-t-il.

 

Avant d’ajouter : « Ces derniers mois, certains français ont beaucoup souffert. Mais les dégâts risquent d’être encore plus importants demain. Il y a une perception d’une situation difficile pour les enfants de la part des parents âgés retraités ».

 

Les grands-parents peuvent aussi faire le choix d’aider directement leurs petits-enfants à payer leurs études. « Chaque famille est unique » souligne le cofondateur de Monetivia.

 

Garde des enfants et vacances pour soulager les parents

 

Agnès pour sa part est la grand-mère de trois petits-enfants, dont une jeune petite fille de bientôt 4 ans. Depuis qu’elle est grand-mère, elle a toujours eu à cœur d’être présente pour ses petits-enfants et donner ainsi un coup de pouce à ses enfants. Elle a ainsi gardé ses petits-enfants, les reçoit en vacances et les emmènent au parc (enfin avant les restrictions sanitaires). Elle aime gâter ses petits-enfants. Pour soulager sa fille chef d’entreprise, elle garde régulièrement sa petite-fille.

Elle l’aide aussi financièrement en prenant en charge certains repas de sa petite-fille ou même en préparant des petits plats pour sa fille, une aide que semble bien apprécier sa fille.

 

Pour Evelyne et Bernard, le soutien est quotidien ou presque. Ils jouent les nounous de leur unique petite-fille, l’emmènent en vacances. Et Evelyne, plutôt bonne couturière, reprend voire réalise elle-même des vêtements pour petits et grands. Les horaires de travail atypiques de sa fille la contraignent à demander à ses parents d’aller chercher la petite à l’école ou l’emmener à certains rendez-vous médicaux.

 

Alain et Josiane, pour leur part, ne voient pas très souvent leurs petits-enfants. Leurs enfants vivent en effet à Paris. Ils sont donc ravis de recevoir leurs petits-enfants en vacances. S’ils ont effectivement des biens immobiliers, ils se trouvent dans la situation actuelle où ils peuvent encore en profiter et en faire profiter ! La résidence secondaire située en montagne constitue ainsi un lieu de villégiature très apprécié des petits-enfants.

 

Et si l’on regarde de plus près les sorties d’école, on pourra bien remarquer les nombreux grands-parents qui viennent chercher leurs petits-enfants et ainsi soutenir leurs enfants.

 

En effet, plus qu’un soutien financier – qui peut toutefois être particulièrement apprécié – c’est le soutien quotidien des grands-parents, quand il est possible, qui est le plus apprécié : garde après l’école ou le mercredi voire pendant les vacances.

 

Et certains parents vous diront aussi que c’est aussi l’occasion pour les grands-parents de nouer un lien tout particulier avec leurs petits-enfants.

 

EM