Honneur aux jeunes qui, cette semaine, ont été d’un grand secours pour chroniquer les livres ados ! Merci à Marion et Sarah qui se sont prêtées avec succès au jeu de la critique…

Max est né en 1936, au moment au Hitler monte en puissance en Allemagne. Il est né dans un Lebensborn, une sorte de maternité pour la race aryenne. C’est un livre très perturbant car le héros, Max, parait sans émotion, sans autre connaissance du monde que celles d’Hitler et ses pensées.

Malgré tout le personnage est attachant. Il est étrange de voir la Seconde Guerre mondiale du côté des Allemands partisans d’Hitler. Et voir le projet « Lebensborn » (enfants sélectionnés sur des critères « aryens » afin de devenir les soldats d’Hitler) en profondeur est très instructif.

Enfin, le personnage raconte sa vie avant qu’il naisse, alors qu’il est dans le ventre de sa mère, ce qui est original.

Sarah Coehn-Scali. Max. Paris : Gallimard, 2015. Coll. Pôle fiction. 480 p. 8.15 €

Folio Junior poursuit son très intéressant travail dans la collection Mon histoire, et propose deux nouveaux récits : « J’ai fui l’Allemagne nazie : Journal d’Ilse 1938-1939 », ou la jeune fille juive raconte un impossible exil vers Cuba qui se finira sur les plages anglaises. « Sissi, journal la future impératrice d’Autriche 1853-1855 » relate les premiers mois d’Elisabeth comme nouvelle impératrice autrichienne. Toujours racontés à la première personne, ces livres permettent aux jeunes à partir de 10 ans de se plonger dans l’Histoire en s’attachant à des personnages emblématiques de l’époque. Chaque ouvrage comporte également une série de documents pour aller plus loin dans la période citée.

Yaël Hassan. J’ai fui l’Allemagne nazie / Catherine de Lasa.

Sissi. Journal d’Elisabeth, future impératrice d’Autriche, 1853-1855. Paris : Folio Junior, 2015.

C’est l’histoire de deux frères qui ont l’habitude de se donner rendez-vous dans une cabane. Un soir, alors que le plus petit, Luke, était parti aux toilettes, Zorbon le décideur est venu donner des supers pouvoirs à son grand frère Zak afin qu’il sauve Némesis (sans que Zak sache qui c’est). Ce livre était captivant, plein de suspens, si bien que j’avais du mal à m’arrêter. Il y avait beaucoup d’action et aussi des découvertes de lieux étonnants et riches en descriptions. J’ai beaucoup aimé les explications données par le petit frère (le narrateur, Luc) sur les raisons de ses actes.

David Solomons. Mon frère est un super héros. Paris : Gallimard Jeunesse, 2015. 352 p.

Deux ans après avoir totalement coupé les ponts avec des grandes amies, Zoé, Luce et Tali, Joy les invite à nouveau à la soirée de clôture du camp d’été où elles s’étaient vues pour la dernière fois. Au moment d’immortaliser leur amitié dans un photomaton, elles sont toutes les 4 projetées dans le passé, au moment de leurs 15 ans. Dans cet excellent livre, on voit les 4 jeunes filles réaliser leur chance, revivre les événements du passé de manière différente, évoluer et grandir. C’est une histoire pleine de sensibilité et racontée de manière très juste. Cela nous montre aussi que l’on peut toujours évoluer !

Lexa Hillyer. Ce que toujours veut dire. Paris : Gallimard, 2015. Coll. Scripto. 396 p. 16.50 €

Dans la ville de Lyon, un virus appelé U4 a tué en quelques semaines toute la population. Seuls les adolescents entre 13 et 18 ans sont épargnés. ON suit l’histoire d’u côté de Stéphane, une jeune fille de 17 ans, qui nous raconte ses périples. Les adolescents sont regroupés dans des R. Points, mais Stéphane refuse d’y aller malgré les autorités et ses amis. Elle attend le retour de son père, scientifique haut placé. Mais elle doit se rendre à l’évidence : sans vivres et avec des pilleurs dans les rues vides, rien n’est sûre pour elle. Elle décide donc de se rendre aux R. Points où son aventure va commencer.

C’est un très bon livre, mélange d’aventure, de surnaturel, de suspens, d’amour… qui en fait un mélange explosif. On est tenu en haleine tout au long du livre. Les personnages et les émotions sont très bien retranscrits. On vit avec Stéphane. Malgré tout la fin semble bâclée et m’a un peu déçu.

Ce livre fait partie d’un ensemble bien particulier de 4 livres rédigé par 4 auteurs différents et qui font se croiser quatre personnages. On peut lire les romans dans le sens que l’on veut.

Vincent Villeminot. U4-Stéphane. Paris : Nathan, 2015. 429 p.

Cody est dévastée par le suicide de sa meilleure amie Meg. Après avoir reçu sa lettre d’adieu et avoir découvert que ce n’était pas une blague orchestrée par Meg, elle part pour Seattle vider la chambre d’étudiant de son amie. Cody découvre alors les colocataires et comprend qu’elle ignorait beaucoup de choses sur les fréquentations de Meg. Tout tourne au cauchemar quand elle découvre un fichier crypté sur son ordinateur.

Ce livre est addictif, on comprend la détresse et la tristesse de Cody face à la mort de sa meilleure amie. Ce roman est bouleversant et fait beaucoup réfléchir sur la vie.

Gale Forman. J’étais là. Paris : Le Livre de Poche, 2015. 364 p. 17 €

Le livre raconte l’histoire de trois jeunes adolescents : Mira, Sebby son meilleur ami gay et Jeremy, un garçon qui vient d’arriver au lycée. L’histoire est écrite selon trois points de vue différents, et nous fait peu à peu découvrir la vie de chaque personnage en nous décriant comment leur amitié se développe. Les trois personnages ont chacun connu des expériences un peu difficiles et vont essayer de se construire à travers cette grande amitié. Tout ne va cependant pas se passer comme ils l’espéraient. L’histoire est touchante et réaliste. Le désespoir des personnages et leurs sentiments semblent réels. Des petits détails permettent de rendre le livre encore plus intéressant.

Fans de la vie impossible. Paris : Gallimard, 2016. Coll. Scripto. 364 p.