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jeudi 26 septembre 2024 à 16:39

Montceau-les-Mines : Festival BAM



 

 

 

Ce jeudi après-midi, coup de fil à Chien Noir, pour une interview téléphonique. Une formule pas toujours idéale mais ce fut un réel plaisir d’échanger avec cet artiste en pleine montée en puissance.

Ce presque quarantenaire, originaire de Bordeaux, ne rechigne pas à répondre à toutes les questions d’une manière très franche. Merci à lui pour le temps précieux passé pour cet échange.

 

Qui est Chien Noir ?

C’est toujours la question la plus difficile, lorsque l’on vous demande, qui êtes vous ? Chien Noir, c’est quelqu’un qui écrit des chansons pour parler aux autres de choses personnelles, en espérant que ça trouve un écho chez eux.

 

Quelles est la question que l’on vous pose le plus souvent ?

D’où vient ce nom de Chien Noir ? Je comprends pourquoi on le la pose.

? (sachant que Chien Noir donne souvent des explications changeantes, évolutives, c’est selon )

En fait, il y a plein de raisons : une référence littéraire, par exemple dans le roman «  l’île au trésor » il y a un personnage qui s’appelle Black Dog. 

En faisant des recherches sur Churchill, j’ai trouvé qu’il avait une pathologie dépressive, cyclothymique qu’il nommait son Chien Noir ».

Dans ma jeunesse j’avais un chien noir, adopté à la SPA, qui n’en faisait qu’à sa guise. Il se moquait de l’autorité, libertaire en quelque sorte et il levait les yeux au ciel à chaque remarque. »

 

Quelle configuration scénique pour le concert de vendredi pour le festival BAM ?

J’arrive avec deux musiciens : un guitariste et une claviériste qui fait plein de choses, c’est elle qui gère le show et moi je réserve toujours quelques surprises au public…

J’aime bien finir dans la foule, j’ai toujours  du mal à me sentir au-dessus, ça m’a toujours un peu gêné. Je ne vaux pas mieux  que les autres. Je fais ce que je peux  comme tout le monde. Mais j’assume le rôle de clamer les choses haut et fort avec plaisir.

 

Qu’est-ce qui vous met en colère ?

Je ne m’attendais pas à cette question. C’est une question très riche. C’est difficile de ne pas être en colère dans ce monde tel qu’il est aujourd’hui.

J’ai énormément de poncifs qui sont importants sur la question de l’Humanité, de la Liberté. Qu’est ce que nous sommes nous dans ce monde de banquiers. J’ai 1000 raisons d’être en colère qui sont très personnelles. Une colère que j’essaie de soigner notamment en écrivant des chansons.

 

Qu’est ce que vous voudriez qu’on dise de vous ?

En fait, ce qui me plairait le plus,  c’est que les gens qui ont entendu certaines de mes chansons, ont senti que ça faisait écho en eux, dans leur vie, et que ça leur a donné l’envie d’essayer de voir les choses différemment : si je peux aider à ça, c’est bien.

 

Au niveau des références musicales, vous évoluez plutôt dans quel univers ?

J’ai choisi l’axe de la chanson et  de faire en sorte que se soit moderne donc je prends dans l’ensemble de mes références.

En fait, il y a énormément de choses. J’ai commencé la musique avec ma guitare avec Nirvana, c’est très éloigné de ce que je fais mais il y a toute l’admiration pour cet artiste. Et puis y a beaucoup de Bob Dylan, Bruce Springsteen, David Bowie,

Il y a aussi des gens modernes, Bon Iver, que j’admire énormément dans sa démarche, Sufjan Stevens, … et puis il y a toujours la volonté de s’exprimer par des biais transversaux, au piano, par exemple. Le piano est un outil qui transcende les gens. On ne sait pas ce que ça va être, une chanson traditionnelle, une vieille chanson française, un morceau de rap, … Le piano permet de transcender tout ça.

 

En fait j’ai commencé le piano avec ma mère. Puis quand j’étais ado, je m’étais payé une guitare pas terrible. Je n’avais pas d’argent, une Paul Beuscher, une pelle, une imitation de stratocaster cream White de la 63 d’Hendrix…

Elle était injouable avec un petit ampli et on avait monté un groupe de rock avec les copains.

 

Les projets ? D’autres albums ? D’autres collaborations ?

Il y a d’autres collaborations en cours ou à venir mais que je garde secrètement au chaud. Je les  garde pour les sortir de ma manche le moment venu !

J’écris des chansons pour la suite et j’ai  la volonté de retrouver pourquoi est-ce que j’écris. Il y a un moment on finit par écrire parce qu’il faut, il y a un contrat. Je veux retrouver une bonne raison d’écrire. Je prends du temps pour ça et ça me fait beaucoup de bien.

 

Les scènes récentes, les festivals ?

J’ai parcouru les festivals  de France. C’était la première fois de ma carrière que j’étais programmé dans les festivals et c’est important dans une carrière

Un moment incroyable de pouvoir faire ça notamment les Francofolies de la Rochelle, un festival à part qui a une histoire très liée à la chanson française :  un moment formidable !

 

Est-ce que vous connaissez la région ?

Je connais Dijon pour y être aller deux ou trois fois. J’aime bien la ville.

Originaire de Bordeaux, j’ai une affection particulière avec la Bourgogne. Je suis fils de vigneron et moi-même, j’ai été vigneron. Je suis content de venir ici.

 

Quelle est la question qu’on ne vous a jamais posé ?

C’est une bonne question.  On ne me demande jamais ma vision sur ma carrière.

Je crois que j’en suis très content. Je suis content de venir d’une famille où il y avait très peu de musique, seulement ma mère qui chantait et jouait du piano.

Je suis venu d’un endroit agricole et j’ai réussi à faire quelque chose de ça,

Sans réseau ? Sans connaissance ? Sans être le fils de ?

Y a plein de gens qui arrivent. C’est un parcours qui demande de la ténacité mais on suit une sorte d’idéal, de vérité à soi. Un côté obstiné…

 

 

Chien Noir arrivera jeudi vers 13h 00.

Il débutera son set vers 21h 10… Soyez à l’heure… Il n’y aura pas de replay !

 

 

 

J.L Pradines

 

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