Vendredi dernier, à l’appel de la CAPEB, plus de 10 000 chefs d’entreprises artisanales du bâtiment ont manifesté dans tout le pays, dont près de 600 en Bourgogne. Objectif : exprimer leur mécontentement et prendre à parti les pouvoirs publics. Écoutés par les responsables politiques, les artisans du Bâtiment attendent maintenant que leurs demandes soient mises à l’ordre du jour.

La CAPEB 71 avait prévu plusieurs bus au départ de Chalon-Sur Saône. Malgré le froid, les artisans du bâtiment de Saône-et-Loire se sont mobilisés pour aller manifester leur colère à Dijon avec leurs collègues bourguignons. Au total, en France, plus de 10 000 chefs d’entreprises du bâtiment ont crié leur ras-le-bol face à l’augmentation incessante des charges, face aux mesures injustes qui touchent les artisans, face à la concurrence déloyale des auto-entrepreneurs, et face au projet d’augmenter la TVA à 10 % dans le bâtiment notamment.

Cette mobilisation a permis d’interpeller les pouvoirs publics, qui ont prêté une oreille attentive aux demandes des artisans du bâtiment.
Une délégation de la CAPEB conduite par le président Morais a été reçue par le Directeur de cabinet du Préfet de région, lequel a été sensible aux arguments et requêtes de la CAPEB. Les parlementaires de Saône-et-Loire ont été informés de la journée de mobilisation et de ses motivations. Plusieurs d’entre-eux, dont Édith Gueugneau, mais aussi Christophe Sirugue, Jean-Patrick Courtois et René Beaumont ont d’ores et déjà réagi.

Alfred Morais, président de la CAPEB, s’alarme : « Dans le cortège, il y avait des chefs d’entreprises qui n’avaient jamais manifesté de leur vie ! Les temps sont durs, nous avons tous décidé de nous battre, tous ensemble. À l’évidence, cela nous a réussi, nous avons pu nous faire entendre auprès des représentants des pouvoirs publics, des élus politiques… et nous devrions rencontrer le Président de la République. Nous espérons que nos interlocuteurs auront cerné nos enjeux et sauront passer à l’action à temps ! »

Les artisans et la CAPEB restent très mobilisés et prévoient d’ores et déjà d’autres actions si l’essentiel de leurs revendications légitimes n’étaient pas entendues.