Ils sont contre la ratification du Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), ils ne sont pas les seuls et entendent bien le faire savoir. Au député notamment.

Un collectif formé à l’initiative du Front de Gauche, avec ATTAC, le Collectif d’Audit Citoyen de la Dette, le POI, la FSU, l’AAIPEC, mène depuis plusieurs semaines une campagne d’information et de mobilisation contre la ratification du traité. Un des moyens de faire pression a été notamment la rédaction, par les citoyens, d’un lettre à l’attention de Thomas Thévenoud. L’objet de ces quelques lignes : rappeler au député socialiste qu’il n’a pas été élu pour signer « ce » pacte budgétaire et exiger que la parole soit donnée aux citoyens à travers une consultation référendaire.

 

Cette action a mobilisé pas mal de monde puisque le collectif a recueilli plusieurs centaines de lettres. Et ce matin, il avait décidé d’aller les remettre directement au député. Direction donc la place Saint-Pierre et sa permanence avec les lettres, mais aussi quelques panneaux contestataires.

 

Le collectif explique son action : « Les électeurs qui ont choisi le changement ne peuvent que se sentir trahis par le vote du traité « Merkel-Sarkozy » absolument incompatible avec une politique de progrès social. Quand le gouvernement socialiste est soutenu par la droite dans la mise en place de ses politiques d’austérité, il est nécessaire que les partisans du changement passent à l’offensive. C’est ce que nous faisons en venant rappeler au député de Mâcon élu avec l’étiquette de gauche « qu’il n’a pas été élu pour cela.
Nous n’admettons pas que la seule perspective qui soit offerte aux Français soit celle de l’austérité, des restrictions budgétaires et d’une main mise supplémentaire de l’Europe libérale sur nos politiques économiques et sociales.
C’est pourtant ce que s’apprêtent à faire les députés dits « socialistes » de Saône et Loire dans leur ensemble, en approuvant le Pacte budgétaire (Traité TSCG) et oubliant les critiques qu’eux mêmes exprimaient il y a encore quelques mois contre les mesures qu’il contient, voulues à l’époque par Nicolas Sarkozy. Ils disent qu’ils le font « sans enthousiasme » : cela ne saurait suffire à les affranchir de la lourde responsabilité qu’ils prennent en ne se plaçant pas radicalement du côté des salariés et des classes modestes. Ils sont prêts par discipline partisane à abandonner une partie de la souveraineté qu’ils détiennent directement du peuple. »

Le vote aura lieu à l’Assemblée nationale ce mardi 9 octobre. Les membres du collectif le suivrons attentivement pour savoir « qui parmi les députés socialistes en votant non saura faire preuve de courage et de détermination et choisira la voie d’un véritable changement à gauche. »