Saint-Vallier
Ce mardi matin, Jean-Claude Lagrange, le président de la Société d’Economie Mixte pour la Coopération Industrielle en Bourgogne (SEMCIB) a proposé un point étape sur la zone rebaptisée Valerius, ZI de La Saule. En effet, après l’installation de plusieurs entreprises, un nouveau programme de requalification est engagé jusqu’en 2027. La SEMCIB entend bénéficier de l’accompagnement de la région dans le cadre des Territoires en Action (TEA) signés avec la CCM.
C’est ainsi que par la volonté de plusieurs élus, de la CCM et de la région, le site ne s’est pas transformé en friche industrielle : la SEMCIB a acquis le foncier par tranche et a réussi à réindustrialiser en moins de quatre ans l’intégralité de ce site de près de 14 hectares avec 28 000 m² de bâtiments. L’acquisition de la dernière partie du bâtiment de 13 000 m² sera effectuée d’ici fin 2025.
Historique, présentation des entreprises et visite du site étaient au programme de ce point étape qui s’est tenu en présence de Yves Séguy, préfet de Saône-et-Loire, Jean-Baptiste Constant, sous-préfet d’Autun, David Marti, président de la Communauté urbaine Creusot Montceau, Jean-Claude Lagrange, président de la SEMCIB, Alain Philibert, Maire de Saint-Vallier et des élus des communes voisines, des dirigeants des différentes entreprises.
Ce nouveau parc industriel héberge à ce jour quatre entreprises spécialisées dans l’activité électrique :
→ NAVYA MOBILITY : rétrofit de navettes électriques autonomes.
→ NOVIUM : construction de machines de travaux ferroviaires électriques.
→ CORAIL SM : rétrofit d’engins porte-conteneurs électriques.
→ CORAIL TUNNELIER : construction et rétrofit de portes élect-voussoirriques.
Le site va rentrer dans une 2ème étape avec un accompagnement plus global, dans le cadre de la requalification éligible au dispositif Territoires en action.
En 2025, une phase de travaux obligatoires d’adaptation, d’un montant total de 730 000€, pour pérenniser l’implantation des entreprises : rendre autonome les énergies, le flux des personnels, des marchandises et des véhicules, éligibles au dispositif TEA à hauteur de 30 %.
→ dévoiement des réseaux gaz et électricité : 508 000€
→ désamiantage, démolition et traitement des pollutions restantes : 147 000€
→ mise en sécurité et gestion primaire des accès : 75 000€
Puis, une 2ème phase de travaux d’un montant estimé à 2 700 000 € pour pérenniser la réindustrialisation du site et valoriser le patrimoine industriel :
→ végétalisation des espaces, stationnement, flux de circulation
→ toiture, éclairage, chauffage, façade des bâtiments
→ création et réaménagement de bureaux et de locaux sociaux
Une subvention d’environ 1,6 M€ est mobilisable sur le volet métropolitain « innovation économique et mobilisation sur les leviers de la compétitivité régionale », soit 30 à 40 % des investissements. En contrepartie, des critères environnementaux conditionnent le versement de la subvention :
→ l’eau : limiter l’imperméabilisation des sols et gérer les eaux pluviales.
→ les déchets : gérer les déchets de chantier.
→ la biodiversité : aménager et paysager les espaces, protéger les écosystèmes faune/flore.
→ l’énergie : améliorer la sobriété et le confort des bâtiments.
→ la sobriété foncière : éviter l’étalement urbain, réaménager les emprises existantes.
→ les mobilités : créer des cheminements piétons, stationnements et bornes de recharge
Entre 2022 et 2027, la SEMCIB aura mobilisé plus de 6 M€ d’acquisitions et d’investissements pour reconvertir le parc industriel et accompagner l’installation de nouvelles sociétés.
« C’est une belle surprise », confie le préfet Yves Séguy au terme de cette visite. « Vous avez su rebondir, gérer et régénérer ce site. Il a fallu du temps, des convictions et de la persévérance. Ces entreprises ont un lien commun : la nouvelle ère des mobilités, sur route, sur rail, sous terre. Les vecteurs que vous produisez sont accessibles à des coûts maîtrisés dans une société de plus en plus décarbonée. Vous avez la capacité de répondre aux besoins en accord avec le territoire.
Donner de l’élan sur des créneaux porteurs d’avenir.
Il faut le faire savoir pour appeler des regards nouveaux sur vos potentialités ».
J.L Pradines