Claude Bartolone à La Résidence
Les emplois d'avenir au cœur des échanges
Les emplois d’avenir au cœur de cette visite
En visite dans le Mâconnais cet après-midi à l’invitation du député, Thomas Thévènenoud, le président de l’Assemblée nationale, est passé par La Résidence. Une halte d’une petite heure au cours de laquelle il a évoqué, en compagnie du directeur de la régie interquartiers, les dernières mesures prises par le gouvernement pour favoriser l’emploi des jeunes.
À Mâcon, la première régie de quartier est née en 1997 à La Résidence. C’était une volonté de Mâcon habitat et c’était aussi la première en Saône-et-Loire. Six autres seront ensuite créées dans le département. Deux petites régies seront également installées à Marbé et aux Saugeraies. Mais en 2007, il fut décidé de toutes les réunir à pour créer cette régie interquartiers mâconnaise qui emploie aujourd’hui une cinquantaines de personnes (et même jusqu’80 en période estivale). Il s’agit principalement de CDI, mais aussi, plus récemment, de contrats aidés, dans les activités de nettoyage, d’entretien des espaces verts qui complètent ce qui est fait par les services de la Ville, ainsi que de médiation à la sortie des écoles pour assurer la sécurité.
Une opération est, quant à elle, dédiée aux économies d’énergie : un logement permet aux habitants du quartier de venir se renseigner pour savoir comment réaliser des économies d’énergie.
Et tout cela grâce à une gestion saine puisque le président de la régie, Alain Fournier, l’a rappelé : la trésorerie est bonne.
L’emploi, une priorité ; l’économie sociale et solidaire également
Cette présentation faite, l’emploi, et notamment les dernières mesures du gouvernement pour favoriser l’embauche des jeunes en CDI et le maintien en emploi des seniors (les contrats de génération) ou offrir un tremplin aux jeunes peu qualifiés des quartiers (les emplois d’avenir), ont été évoqués.
Il s’agissait-là du thème principal de cette visite voulue par le député, Thomas Thévenoud. « Il y a une volonté forte du gouvernement de faire de l’emploi une priorité, explique le parlementaire. L’économie sociale et solidaire est également primordiale et va créer des emplois dans les années à venir. Il faut donner une espérance, une chance aux jeunes des quartiers. »
Dans le département, 860 emplois d’avenirs devront être signés au 31 décembre 2013. Le régie interquartiers de Mâcon s’est engagée à participer à cette mesure dans le cadre de la signature de la convention d’engagements signée le 30 octobre dernier par Clotilde Bréaud, présidente du Comité National de Liaison des Régies de Quartier. Une prochaine réunion avec les régies de région permettra de déterminer dans quelles mesures les emplois d’avenir seront répartis dans les départements.
Deux premiers emplois d’avenir début 2013
« On nous a sollicité pour deux emplois, indique déjà Alain Fournier. On les mettra en place début 2013. Par la suite, on pourra également trouver un accord avec le Conseil général pour signer d’autres emplois d’avenir. » Le Département, qui s’est en effet engagé à lancer 70 emplois d’avenir, en prendra vingt en direct et cinquante autres en partenariat avec les associations et les petites collectivités locales, pourquoi pas donc avec les régies de quartier.
En ce qui concerne les secteur d’activités, la régie interquartiers pense notamment aux agents de médiation (pour animer le département économie d’énergie ou accompagner les sorties des écoles), les espaces verts (avec la formation au CAP), les écomédiateurs (en partenariat par exemple avec le SICTOM) ou les conseils économiques et sociaux sur trois ans (« C’est jouable et c’est ambitieux pour les jeunes« ).
Deux mesures pour un effet papillon ?
Beaucoup d’idées donc, mais une demande aussi : un peu de souplesse sur les critères. « Il serait en effet intéressant que les jeunes qui ont un diplôme niveau bac puissent prétendre à ces emplois pour sortir après trois ans avec une formation intéressante ! » Une souplesse entendue et comprise par Claude Bartolone. Mais le président de l’Assemblée nationale a aussi rappelé que la palette des aides était assez importante pour toutes les catégories de jeunes. Les emplois d’avenir pour ceux qui ont le moins de formation et un parcours scolaire chaotique ; les contrats de génération pour ceux qui ont un diplôme. « Les jeunes ne sont pas abandonnés. Il faut faire passer ce message. Il faut leur redonner confiance, avance-t-il ainsi. On l’a vu à l’époque, quand on créait cinq emplois jeunes, c’était aussi cinq adultes qui reprenaient confiance. Cette reconquête psychologique est aujourd’hui très importante puisqu’une société qui a confiance en elle, consomme plus et permet aux entreprises de produire plus et d’investir. Il faut un effet stater, un effet papillon ».
Le gouvernement espère que les emplois d’avenir et les contrats de génération seront ceux-là. Et que les partenariats déjà engagés avec les départements se multiplieront. Avec les Chambres de métiers par exemple…
D. C.