BLANZY : Lycée professionnel Claudie Haigneré
Liliane Ménissier, Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale (DASEN) de Saône-et-Loire s’est rendue ce mardi en fin de matinée dans le lycée blanzynois pour rencontrer les acteurs du quotidien de l’inclusion scolaire ….
Autour de Pierre Desoutter le Proviseur de l’établissement une dizaine de membres de la communauté éducative a présenté les dispositifs mis en place au lycée pour accueillir le mieux possible le public en situation de handicap et les mener vers la réussite scolaire.
Au terme d’une matinée de réflexion dans le cadre de la réécriture du contrat d’objectifs, un comité de pilotage du lycée a rendu compte à la Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale de Saône-et-Loire du travail entrepris depuis plusieurs semaines dans une réflexion sur l’inclusion scolaire, non sans avoir présenté tout ce qui est déjà entrepris dans l’établissement et sans passer sous silence les possibles améliorations qui pourraient être apportées.
C’est donc entouré des 2 Conseillers Principaux d’Education, des 2 Directrices Déléguées à la Formation Professionnelle et Technologique (DDFPT), de la référente de l’ULIS Pro (Unité Locale d’Inclusion Scolaire) de l’établissement et d’Assistantes d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) que Pierre Desoutter, le proviseur du lycée Haigneré a reçu la DASEN Liliane Ménissier en présence de la chef de Service de l’IME de Saint-Vallier (un des partenaires du lycée), Mme Dorme, d’Isabelle Bretin, enseignante référente du secteur de Montceau concernant les parcours des élèves en situation de handicap, de l’Inspectrice de l’Éducation Nationale en charge de l’Information et de l’Orientation, Carole Desbrosses ainsi que Sadia El-Hayani, l’attachée parlementaire du député de la circonscription Montceau-Chalon sur Saône, Louis Marguerrite.
S’appuyant sur les politiques publiques et les directives européennes en matière d’inclusion scolaire, le proviseur du lycée Haigneré a expliqué avoir mis en place une cellule de veille réglementaire avant de lancer un travail de 5 à 6 semaines qui a permis au comité de pilotage de dégager 5 grandes thématiques que plusieurs intervenants ont présenté tour à tour à la DASEN de Saône-et-Loire afin de montrer le fruit de ce travail de réflexion mené avec pour objectif l’intégration sociale et professionnelle des jeunes en situation de handicap. Pour mener à bien ce projet, il a été « établi un état de lieux lucide avec ce qui marche et ce qui peut être amélioré en mettant en place des indicateurs qualitatifs et quantitatifs » a précisé Pierre Desoutter.
« Les 5 piliers de l’Inclusion Scolaire au lycée Haigneré »
Et de ce travail de réflexion il a émergé 5 grands axes qui permettent une meilleure inclusion scolaire ; tout d’abord, il s’agit d’accueillir et de scolariser les élèves en situation de handicap dans les conditions optimales de réussite puis de s’adapter aux besoins éducatifs particuliers des élèves en situation de handicap en associant par exemple les professeurs, les AESH, les responsables de l’ULIS ainsi qu’établir des aménagements individualisés pour la réussite des élèves. Dans un troisième temps, un groupe de travail a mis en exergue la nécessité absolue de former et d’accompagner les équipes éducatives à la scolarisation d’élèves en situation de handicap à travers notamment les dispositifs GEVASCO ou PIAL et en participant à des formations sur les différentes pathologies qui peuvent être rencontrées par ce public divers. Ensuite il a semblé très important de sécuriser le parcours de l’élève en situation de handicap à travers une meilleure évaluation de ses compétences de son travail hebdomadaire, des difficultés qu’il peut rencontre ou encore en établissant un lien encore plus fort avec le secteur médico-social. Et tout ceci ne peut se faire sans un travail de partenariat entre l’institution scolaire et des partenaires locaux comme la SEGPA ou encore l’IME, des liens établis déjà depuis plusieurs années au lycée Claudie Haigneré.
Ces 5 piliers exposés, Pierre Desoutter a souhaité que toutes et tous échangent autour de cette présentation, pour que ces réflexions « diffusent, infusent » et que les outils à la disposition des équipes « puissent permettent d’identifier les besoins et identifier les accompagnements déjà existants et en proposer des complémentaires à ceux en place ».
« Quand on est dans l’innovation, on a le droit à l’erreur »
Liliane Ménissier a tout d’abord signalé qu’en Saône-et-Loire et plus largement dans l’Académie de Dijon « on note une hausse des dotations en AESH » et « la croissance des notifications MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) est moins importante sur notre territoire que la moyenne nationale même si l’on a toujours l’impression que ce n’est pas assez, notre situation n’est pas la préoccupante » constate donc la DASEN. Une DASEN venue « non pas pour contrôler ce qui se fait au lycée Haigneré mais pour échanger avec vous et vous féliciter pour le travail réalisé avec un choix de thématiques pertinentes au regard de votre établissement, je ne peux que vous inviter à poursuivre et à vous inscrire dans la démarche prônée par le Ministre et le Président de la République, « Notre École, faisons-la ensemble ! ».
Une démarche qui pour Liliane Ménissier doit permettre « aux établissements de participer à des projets innovants qui peuvent être accompagnés financièrement par le Ministère (500M d’euros sur 5 ans dont 150M la première année) ; il faut saisir les opportunités qui vous sont offertes pour mieux inclure les élèves, optimiser les outils déjà existants mais aussi définir des besoins, des personnes relais » a encore indiqué l’Inspectrice d’Académie. Un dispositif qui peut concerner une classe seulement ou tout l’établissement comme l’a affirmé l’Inspectrice qui a donc invité tous les acteurs du comité de pilotage à saisir ce « Fonds d’Innovation Pédagogique » en osant proposer des projets innovants. « Il s’agit de projets moins descendants, ils partent du terrain, de vos besoins et remontent, des projets déplorables au fil de l’eau, à votre demande. Comme l’indique M. Le Ministre, nous sommes dans une « révolution copernicienne », on n’impose plus des projets faits par le haut mais on vous accompagne. Et tout ceci dans le seul but de mieux faire réussir tous les élèves et votre travail est aussi important dans la mesure où il est formaliser et il peut donc être pérenne.
Avant de regagner la préfecture, la DASEN n’a pas manqué de renouveler ses encouragements aux personnels du lycée professionnel de Blanzy en insistant sur le fait que « quand on est dans l’innovation, on a le droit à l’erreur, on s’engage et cela peut être déstabilisant mais il faut oser et ne pas avoir peur de se tromper, de faire des erreurs ».
Nicolas AKCHICHE
