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mercredi 23 septembre 2020 à 09:46

Faits divers – santé : Mme Avril suspendue de ses fonctions de médecin : une famille témoigne

2 membres de la famille sérieusement impactés par de mauvais diagnostics





 

 

Marine, 19 ans, raconte, sa grand-mère Régine à ses côtés le cauchemar qu’elles vivent depuis plus de sept semaines. Et si elles ont choisi de témoigner, c’est parce qu’un article paru dans la presse au sujet de Madame Avril relevée de ses fonctions de médecin au Centre de santé Filieris de Montceau, les a interpellées.

 

Dans celui-ci elles ont noté que le journaliste indiquait qu’aucune erreur médicale n’était à déplorer.

Avec leur témoignage elles souhaitent apporter un éclairage quant à ce point.

 

Une erreur médicale pour deux membres de la famille

 

Marine raconte ainsi que son grand-père, Jean-Marc, était suivi au Centre de santé Filieris pour un état de santé connu, par un médecin parti à Lyon. Au mois de mai, le centre de santé a donc intégré un nouveau professionnel de santé : Mme Avril.

 

Et c’est elle qui a repris le suivi de Jean-Marc. L’épouse de Jean-Marc, Régine, l’accompagnait systématiquement et raconte avoir été étonnée des diagnostics que réalisait celle qui se présentait comme un médecin, sans même ausculter son patient. Et d’après son témoignage, elle avait en sa possession pour prendre la tension un tensiomètre que la famille avait elle-même à son domicile et dont la famille avait fait l’acquisition dans un supermarché.

 

Marine explique que le « médecin » aurait dû prescrire un diurétique à son grand-père, ce qu’elle semble avoir refusé à deux reprises et même après que son grand-père soit revenu d’une visite et avec un avis de son cardiologue.

Mme Avril s’est donc entêtée selon les témoins à refuser ce traitement à Jean-Marc, qui le 12 août dernier a fait un malaise, car « il s’est noyé dans son eau », explique Marine, rapportant les propos des médecins le suivant.

 

Son grand-père est hospitalisé en réanimation depuis 7 semaines et a eu plusieurs pneumonies et un œdème aux poumons. Il est aujourd’hui entre la vie et la mort. A 67 ans, il vient une nouvelle fois d’être opéré par les médecins pour une opération de la « dernière chance » raconte Marine en colère.

Elle qui ajoute que son état n’a rien à voir avec le Covid. Il a été testé négatif.

 

L’état de son grand-père s’est tellement détérioré que ses reins ne fonctionnent plus. Elle se dit que « s’il y avait eu le cachet à temps… C’est très dur pour nous ».

 

Sandrine sauvée in extremis d’un infarctus

 

Sandrine la tante de Marine, âgée de 44 ans, était également suivie par Mme Avril. Elle était sous anti-dépresseur. Et Marine raconte que Mme Avril aurait prescrit un anti-dépresseur supplémentaire à sa tante, elle qui se plaignait d’une douleur à la poitrine et dans le dos.

 

Mme Avril aurait dit à sa patiente que c’était simplement de l’angoisse.

Dans la nuit suivant son rendez-vous, Sandrine a été transportée en urgence à Dijon , pour qu’on lui apprenne qu’elle était en train de faire un infarctus. Prise à temps, les médecins lui ont posé un stent. Et elle est aujourd’hui sortie d’affaire.

 

Pendant son hospitalisation, elle a pu compter sur sa famille pour s’occuper de ses trois enfants.

 

Pour la famille de Marine, ces deux expériences constituent : « Deux grave erreurs en même pas 1 mois par la même personne. C’est cruel et inhumain ! Comment peut-on laisser passer des médecins qui ne le sont pas ? On se pose des questions. On se bat depuis des semaines tous les jours pour que mon grand-père s’en sorte et reprenne une vie normale. Nous pensons également aux autre patients qui sont passés à travers ses mains. Que la justice soit faite et que cette personne soit punie pour ses graves erreurs qu’elle a faite car mettre en danger de mort des patients sans même les ausculter et leur donner de simples ordonnances, c’est inacceptable. » a déclaré Marine.

 

Régine, la grand-mère et Sandrine, la tante, ont porté plainte au commissariat de police de Montceau-les-Mines contre Mme Avril. Régine a quant à elle contacté la secrétaire du centre de santé pour changer de médecin.

 

Marine se dit très en colère de la situation. « C’est de l’assassinat. Mon grand-père est en état critique. On a une haine totale et de l’incompréhension. On ne peut pas laisser passer ça. »

 

Elle ajoute aussi que plusieurs dossiers semblent avoir été déposés au commissariat de Montceau-les-Mines qui d’après le témoignage de sa grand-mère aurait mobilisé tout un étage du bâtiment sur cette enquête.

 

Aujourd’hui la famille a son regard tourné en direction de Jean-Marc et espère que cette fois-ci son état de santé connaîtra une amélioration.

 

Elle encourage aussi tous ceux qui ont consulté Mme Avril à se manifester et à témoigner le cas échéant.

 

EM

 

 

 

Photo d’illustration

 

 



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