Coup de gueule d’un homme agressé
personne parmi les personnes autour n'a bougé....
Mercredi vers 18H 00 en sortant de la passerelle qui relie l’Embarcadère et la place du marché, un cycliste arrivant à vive allure a failli renverser cet homme qui se promenait avec son épouse et sa chienne.
Il raconte : « Je lui ai dit de se calmer. Que n’avais-je pas dit ! Je continue à marcher mais lui pose son vélo et commence à m’insulter et de me dire « va crever le vieux, va crever ».
La scène ne s’arrête pas là : « Il m’a poussé violemment à terre contre une voiture. Je me suis relevé et il a commencé à vouloir chercher la bagarre avec ses poings prêts à en découdre. Et rebelote il me rejette une fois de plus violemment à terre. J’ai eu beau hurler au secours, personne parmi les personnes autour n’a bougé. Je me suis remis en route non sans l’avoir entendu me dire : « je vais te tuer ».
Visiblement choqué et on peut le comprendre, il ne comprend pas le comportement de cet homme : « par ces temps, certains sont vraiment très excités et s’en prennent pour n’importe quoi à n’importe qui. Lui la trentaine assez costaud et moi 67 ans 58 KG. Il lui est plus facile de s’attaquer aux vieux que des gens de son ge comme je lui ai fait remarquer. »
Contacté par téléphone, ce monsieur nous a indiqué que malgré la présence de caméras, aucun policier ne s’est rendu sur place. Lui-même n’a pas souhaité porter plainte ou indiquer son agression au commissariat.
Son témoignage vient corroborer d’autres concernant un niveau d’inquiétudes et d’énervement ces derniers jours à la veille de la reprise du confinement. Ainsi des supermarchés ont été de nouveau pris d’assaut et des chariots de courses remplis à bloc. Une autre femme nous a indiqué avoir été klaxonnée à plusieurs reprises alors qu’on lui devait la priorité à droite. Une autre personne a failli de peu se faire rentrer dedans.
Et les témoignages ne manquent pas des tensions entre les personnes ces derniers jours.
Par ailleurs, rien n’indique que ce climat s’adoucira dans les prochains jours, les contraintes sanitaires, économiques et éducatives devenant de plus en plus fortes pour tous.
Pour autant est-ce normal de s’en prendre à son voisin dans ce contexte ?
Cette question-là reste essentielle pour bien vivre ensemble.
EM