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lundi 2 novembre 2020 à 05:42

BFC : « Commerces & confinement : pourquoi nous ne prendrons pas d’arrêté municipal »

Des élus qui partagent l’incompréhension des commerces fermés, comprennent leurs difficultés mais...





Un texte (ci-dessous) signé par 6 élus dont Jean-Claude Lagrange, maire de Sanvignes.

 

6 maires anti arrêtés…

 

 

« Si nous partageons l’incompréhension des commerces fermés lorsque la grande distribution vend les mêmes produits qu’eux et si nous comprenons les difficultés rencontrées par les acteurs économiques contraints à cesser leur activité, nous ne prendrons pas d’arrêté municipal contredisant les décisions de l’État en matière de confinement.

 

D’abord parce qu’en ces temps troublés (crise sanitaire et multiplication des actes terroristes) nous, Maires, devons faire preuve du plus grand esprit de responsabilité pour renforcer l’autorité Républicaine et soutenir les mesures décidées pour lutter contre la Covid19. Nous incarnons, au côté de l’État, l’autorité publique et nous ne devons pas saper cette autorité en prenant des actes juridiques illégaux. Prendre de tels arrêtés alimente un climat de contestation et de sédition qui dessert la cohésion Républicaine et la lutte contre l’épidémie et fait peser des risques juridiques et sanitaires supplémentaires sur les commerçants eux-mêmes.

 

Ensuite et, plus fondamentalement, parce qu’il n’appartient pas à chaque maire de décider seul ce que doivent être les limites du confinement et par extension de dire ce que sont les commerces ou activités de première nécessité. En réalité tous ceux qui doivent cesser ou limiter leur activité (les cinémas, les théâtres, les acteurs de la culture et du tourisme, les restaurateurs, les cafés, les hôtels, le monde sportif et les associations, les citoyens eux-mêmes…) souffrent du confinement. Faire autant d’exception qu’il y a de commune remettrait en cause le confinement lui-même et risquerait d’aggraver l’épidémie.

 

En revanche nous soutenons les démarches collectives engagées par l’AMF pour que le gouvernement fasse évoluer les règles du confinement et la notion de commerce de première nécessité. L’injustice actuelle par rapport à la grande distribution et aux plateformes de vente en ligne doit être corrigée1.

 

C’est à l’État, en concertation avec les collectivités, avec les acteurs économiques, sociaux et politiques, qu’il appartient de définir les règles de lutte contre la COVID19, parce que la crise est mondiale et que c’est l’État qui débloque les milliards d’Euros nécessaires à l’aide aux acteurs économiques comme à la prise en charge des citoyens frappés par la crise (chômage…).

 

Le confinement est un sujet d’intérêt général national qui ne doit pas être remis en cause par des décisions locales particulières. »

 

 

Patrick MOLINOZ
Maire de Venarey Les Laumes (21)
Vice-Président de l’AMF

 

Valérie DEPIERRE
Maire d’Arbois (39)

 

Jean-Claude LAGRANGE,
Maire de Sanvignes-les-Mines (71)

 

Arnaud MARTHEY
Maire de Baumes Les Dames (25)

 

Eric HOULLEY
Maire de Lure (70)

 

1 Plusieurs pistes peuvent être explorées pour faire coexister activité économique de proximité et lutte contre l’épidémie : ouverture des commerces sous réserve du respect d’une jauge stricte de présence (X clients en même temps en fonction de la surface de vente), accompagnement de la vente en ligne avec des systèmes de retrait (« drive ») en magasin ou de livraison…

 

 



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