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mardi 22 juin 2021 à 06:29

Assises de Saône-et-Loire : Le procès de Valérie Bacot





 

Marie Mercier, sénatrice LR de Saône-et-Loire, est venue assister à l’audience de l’après-midi ce premier jour du procès de Valérie Bacot devant la cour d’assises. Son intérêt pour « ce qu’on juge en droit, et ce que la société ressent » est renforcé ici par la nature de ce dossier complexe qui rejoint les travaux qu’elle mène et défend au Sénat pour une meilleure protection des enfants.

 

Question : « Ne pensez-vous pas que ce dossier particulier est davantage révélateur de problèmes sociaux importants, avant d’être celui de la violence faite aux femmes, selon l’expression désormais consacrée ? »

 

Madame Mercier : « Les violences faites aux femmes, comme d’ailleurs l’ensemble des violences intrafamiliales, touchent tous les milieux. Néanmoins, les problèmes sociaux peuvent en effet générer leur lot de violences. Outre le fait que ce procès amène à réfléchir à la responsabilité collective et aux dysfonctionnements de l’organisation publique face à ces violences subies et répétées, il pose aussi la question de l’éducation.
A partir du moment où on accompagnera les futurs parents en les informant de leurs obligations, on pourra espérer une diminution de certaines formes de maltraitances liées davantage à l’ignorance, à une carence éducative.

Une véritable politique préventive serait ainsi mise en place dès la naissance, et même dès la grossesse. Cette prise en charge entraînerait une meilleure protection des femmes et des enfants.

En grandissant, les enfants doivent eux-mêmes savoir que la loi les protège, et qu’aucun adulte n’a tous les droits sur eux. Ils doivent savoir aussi qu’un adulte abusif, que ce soit psychologiquement ou physiquement, est en tort, et que certains comportements tombent sous le coup de la loi. Ils doivent savoir que les agressions sexuelles sont passibles de condamnations.

Le fléau des violences intrafamiliales est de la responsabilité des pouvoirs publics mais aussi de chacun de nous. C’est ensemble que nous pourrons les endiguer. »

 

La sénatrice ne pourra pas suivre les débats, elle repart à Paris, mais elle se tiendra au courant, touchée par le drame en partie issu des conditions maltraitantes et abusives qu’a subies Valérie Bacot qui doit faire cependant face à ses responsabilités, puisqu’il y va de sa dignité d’être humain.

Propos recueillis par Florence Saint-Arroman

 

 






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