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mardi 27 juillet 2021 à 06:13

Le lieutenant Jean-Paul Lagrange de la caserne de Montceau-les-Mines raccroche définitivement



 



Ce lundi en fin d’après-midi, les pompiers de la caserne de Montceau-les-Mines avaient réservé une surprise au lieutenant Jean-Paul Lagrange pour son départ en retraite. Et cette fois-ci c’est le bon ! En effet, en 2016, Jean-Paul Lagrange avait déjà pris sa retraite des pompiers en tant que professionnel. Il avait toutefois poursuivi son engagement en tant que pompier volontaire comme le lui permettait son âge.


A présent âgé de 65 ans, il est arrivé à la limite légale.

Et c’est le cœur lourd qu’il arrête définitivement.

Actuellement, la caserne de Montceau-les-Mines se trouve sous la direction de Sylvain Patru, une caserne qui comprend 50 pompiers professionnels et 50 pompiers volontaires.

Pour entourer ce lundi en fin d’après-midi Jean-Paul Lagrange, ce sont des anciens collègues retraités ou non qui étaient venus, parmi lesquels le lieutenant-colonel Stéphane Berrez, ancien chef du groupe.

Le colonel Eric Pignaud, directeur du département était venu rendre hommage au jeune retraité et le nommer capitaine honoraire.

 

49 ans de service en tant que pompier

 

Il a d’ailleurs rappelé que Jean-Paul Lagrange assuré 49 ans de services. Le directeur départemental des pompiers a ajouté qu’il s’agissait de la première fois pour lui qu’il assistait à deux départs en retraite pour une même personne. Et c’est ce lundi soir à minuit, que le lieutenant Jean-Paul Lagrange célébrait ses 65 ans, âge limite pour faire partie des pompiers.

 

Et le directeur de poursuivre : « Vous êtes le stéréotype de la famille de pompiers : fils de, papa de, grand-père de. Vous êtes engagés depuis le 1er août 1972. Cette longévité, cette volonté de travailler jusqu’au bout vous honorent. Vous avez arrêté en janvier 2016 en tant que professionnel. Vous avez formé en tant que formateur de nombreux pompiers dans ce département et pendant longtemps. Ce week-end, vous étiez présent pour animer le poste de commandement. Merci pour cette carrière. La relève est assurée avec vos enfants et petits-enfants. »

 

Puis se retournant vers l’épouse de Jean-Paul Lagrange : « Femme de sapeur-pompier, c’est un vrai engagement. C’est se faire du souci. Dans l’ombre, il y a une famille qui le soutient. »

 

Le directeur départemental a ensuite indiqué que Jean-Paul Lagrange devrait recevoir la médaille de vermeil en octobre prochain à Gueugnon.

 

« C’était un plaisir de travailler avec vous »

 

Jean-Paul Lagrange qui n’a pas eu l’habitude d’être un grand bavard a pourtant pris la parole : « 49 ans, je ne les ai pas vus passer. J’ai eu des chefs. On ne peut pas les oublier. C’était un plaisir de travailler avec vous. J’ai terminé ces 5 années en tant que chef de groupe en tant que volontaire. Je me rappelle ma première intervention. Il s’agissait d’un cycliste qui était tombé le 1er août 1972 à Montchanin. »

Puis s’interrogeant sur le choix des siens : « Ce qui a poussé les enfants, c’était de me voir. En vacances, on allait voir les casernes. »

Et d’avouer : « J’en ai gros sur la patate. Je pars difficilement. »

D’ores et déjà plusieurs projets l’attendent : il va réaliser de la mécanique et peut-être davantage sur deux véhicules (de pompiers bien sûr!), un véhicule de forêt de 1957 et un véhicule tout usage. Pour le plaisir évidemment !

Et quand on lui demande ce qu’il pense de l’évolution du métier, il revoit les évolutions techniques et l’arrivée des technologies numériques. Il voit aussi d’autres pratiques en revanche qui n’ont guère changées : « Ce que j’ai appris à 16 ans, on y revient presque, concernant le secourisme »

Au niveau de la gestion des incendies, c’est une évolution complète et des matériaux qui ont beaucoup évolué, constate-t-il.

Et 49 ans de souvenirs !

Il ose à peine se rappeler son pire souvenir : un accident de la circulation avec des jeunes.
Ses meilleurs souvenirs : d’abord il évoque un feu de forêt, l’immensité du feu et l’esprit d’équipe entre les pompiers présents. Il se rappelle aussi avoir assisté à un accouchement une fois dans sa carrière.

Sa carrière, il l’aura vécu sur la territoire communautaire, débutant à Montchanin en 1972 en tant que volontaire avant d’arriver en 1978 à Montceau-les-Mines. Il débutera sa carrière professionnelle en 1979 qu’il achèvera en 2016.

Et il se pourrait bien qu’il continue de soutenir ses collègues sur le terrain à travers des engagements associatifs. Une proposition que directeur départemental a lancé et qui a bien fait sourire le jeune retraité.

Surtout à présent, il va profiter de sa famille et construire un nouveau chapitre de sa vie.

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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