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lundi 15 novembre 2021 à 06:39

Assemblée générale des buralistes de Saône-et-Loire



 



 

Ce dimanche, c’est à l’Embarcadère de Montceau-les-Mines que s’est tenue l’assemblée générale des Buralistes de Saône-et-Loire. Avec 237 adhérents dans le département pour 285 buralistes installés, on peut dire que la structure est importante dans le paysage économique local et national.

Et ce ne sont ni Laurent Maquart, Président sortant des Buralistes de Saône-et-Loire, ni Florence Claudon qui lui succède à présent ou Philippe Coy, Président des Buralistes de France, qui diront le contraire.

Outre l’ordre du jour classique d’une association, il a aussi été des questions des activités permettant aux buralistes de renouveler leurs services, diversifier leurs activités, afin de pouvoir vivre de leur métier.

Aujourd’hui 20% des buralistes sont multiservices. Pour Laurent Maquart, buraliste montcellien qui vient tout juste de cesser son activité : « Pour vivre correctement, il faut se diversifier. »
Certes le chiffre d’affaires du tabac est resté le même ces dernières années à cause de la hausse du prix du tabac. Mais en volume, les ventes sont en baisse. Il faut donc de l’additionnel.
En volume, en 2021, les buralistes ont vu une baisse de 6% des volumes d’achat du tabac. En revanche en 2020, confinements obligent, le chiffre d’affaires avait augmenté de 8%.

Parmi les activités supplémentaires pour les buralistes, il y a Nickel, 2e réseau français de banque. Celui-ci est en expansion. 83 buralistes en Saône-et-Loire le proposent. Cela représente deux millions de comptes ouverts au niveau national.

Bientôt des distributeurs automatiques de billets dans les bureaux de tabac ?

Les DAB font actuellement l’objet d’expérimentations pour les endroits où il n’y a plus de distributeurs. Ils peuvent apporter de la fréquentation chez les buralistes. « Ils dépensent après. » souligne Laurent Maquart, en évoquant les clients venant retirer.

Et de poursuivre au sujet des buralistes : « Certains ont de l’appréhension. Je pense que cela sera plus compliqué à mettre en place. Pour les billets de train, certains conseils régionaux n’ont pas joué le jeu. »

Laurent Maquart a été Président des Buralistes de Saône-et-Loire pendant 12 ans. Il a arrêté son activité à 60 ans car il souhaitait lever le pied. Il est encore très impliqué auprès des buralistes du territoire et est aussi administrateur de la mutualité française.

La lutte contre le marché parallèle renforcée

Philippe Coy, Président des Buralistes de France, pour sa part, retient une actualité toute récente. Vendredi soir, l’assemblée nationale a adopté un amendement, avec l’accord du gouvernement, visant à doubler les amendes minimales et maximales visant la fabrication, la détention, la vente ou le transport illicite de tabac.
Les fraudeurs seront punissables d’amendes pouvant aller de 2000 € à 500 000 €.

Pour Philippe Coy, cela répond à une double priorité : d’abord une priorité en terme de santé publique et celle du développement des marchés pour les buralistes.

Depuis le 1er juillet, les personnes allant à Andorre ou autres pays limitrophes sont limités à une cartouche par individu à chaque passage. Avant c’était 4 cartouches.

Le marché parallèle représente 2,5 à 3 milliards d’euros de recettes perdues.
Pour Philippe Coy, ce texte est une grande avancée : « Tous les jours, il faut lutter contre cela. Il faut accompagner le pouvoir public. »

En parallèle, les buraliste de France lancent une grande campagne de communication pour donner un nouveau message positif, une vision positive du métier de buraliste. L’ambition est d’être aux côtés des français.

Pour les buralistes, la vente de tabac représente encore entre 70 et 80% du chiffre d’affaires. « On vend aussi du vapotage. D’ailleurs on a repris + 15% de chiffre d’affaires à ce niveau. Nous faisons les encaissements de créances privées. On est un commerce de flux. »

« On a toujours un métier de services » Florence Claudon

La nouvelle Présidente des Buralistes de Saône-et-Loire n’est pas une inconnue des professionnels puisqu’elle est présente au sein du syndicat depuis 10 ans. « Au début, on rentre pour défendre des valeurs, ses droits. J’étais Secrétaire. Pour le poste de Président, il fallait quelqu’un d’expérience. M. Maquard sera encore vice-président pour le passage de relais. Je suis passionnée de mon métier. J’ai 20 ans de métier à Mâcon. Certes il a évolué. On a toujours été un métier de services : colis, PMU, services, cartes grises. D’autres choses vont arriver : la DGFIP, les services publics. Le fil conducteur, c’est le service.
Le buraliste joue un rôle de proximité. Il faut que les buralistes croient en leur profession. Il ne faut pas s’endormir et être à l’affût des nouveautés.
D’où nos transformations actuelles. »

En fin d’assemblée générale, un représentant de la CGPME est venu signer une convention avec l’association de Saône-et-Loire pour lancer un nouveau partenariat pour les mois à venir.

Les buralistes poursuivent donc leur évolution, avec une protection de taille à présent avec ce texte voté par les parlementaires. Les buralistes en attendent beaucoup.

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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