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samedi 8 janvier 2022 à 07:03

Montceau-les-Mines : aux Ateliers du Jour



 



La soirée podcasts programmée aux Ateliers du Jour ce vendredi soir a tenu toutes ses promesses tant au niveau de la réalisation technique de l’objet audio, de la prestation live des musiciens, des émotions suscitées par les récits de vie des témoins qui conduisent immanquablement à la parfaite réussite de cette création artistique originale : une soirée écoute collective de 4 épisodes de 15 minutes, réalisés par Maëlle Ghulam Nabi, « Les Histoires sont vraies ».


« Les histoires sont vraies », on comprend mieux le titre après avoir entendu les paroles de ces trois femmes qui tout au long de ces différents épisodes se confient, laissent aller leurs sentiments, leurs questionnements en réponse aux questions délicates de la réalisatrice. Elles sont tellement vraies, que ça pique les yeux …

« C’est un instant où l’on palpe du Vrai, du brut, du sans chichi ».

Du parler vrai, c’est assez rare et incroyable. Il n’y a pas de faux semblant ni de mise en avant.
« Des paroles de femmes qui écrivent l’Histoire, créent leur avenir. Un voyage à la découverte de trésors, de pépites ».

Quel chemin ces femmes ont parcouru ? Quels étaient leurs rapports avec leur propre mère, leur famille, la place de chacun ?
Des paroles entremêlées, des mots entrechoqués qui construisent une géométrie de force et de faiblesse.

« Les oiseaux ont le droit d’être fiers. Sans fierté, il n’y a pas d’envol… »

Quelle reconnaissance ? Remercier ma mère, c’est beaucoup trop faible…La vie professionnelle… les difficultés.. les parcours scolaires… et la politique… L’envie de s’investir…
Les discriminations… c’est comme comprendre, connaître… « On juge un livre à sa couverture ? »
Devenir une femme ? « La charge mentale est un obstacle qui fait brouillard aux envies… Il faut balayer ce brouillard… »
Une belle femme… C’est quoi la féminité ? S’assumer, c’est complexe… les complexes… On en fait quoi ? Physiques, mentaux ?…
« Je me suis regardée
Je me suis détestée
Le temps passé devant ce reflet… »

Le foulard crée des moments de doutes sur les possibilités de faire ou de ne pas faire… Les souvenirs, les forces, les faiblesses qui vous changent à tout jamais…
la maladie, le décès du père, de la mère, la maladie…

La parole de ces femmes n’est plus invisible. Elle exprime la complexité des êtres et nous renvoie à notre propre complexité.
« Pourquoi sortons nous de la nuit ?
Pour séduire, s’ennuyer,… Quel temps reste-t-il pour l’Ivresse ?
Quand elles rient, j’entends leurs pleurs… Qu’est-ce qu’elles taisent ? »

Une inondation d’émotions, des moments d’une grande puissance émotionnelle née des croisements des paroles de ces trois femmes… Des récits prenants, surprenants qui trouvent écho selon sa propre histoire mais qui ne laissent personne indifférent.

Les six musiciens et chanteurs du Collectif de la Méandre mettent en musique les transitions, les passages d’un épisode à l’autre et permettent une respiration entre ces moments de fortes émotions, comme une passerelle pour rejoindre l’autre, une capacité à se ressourcer, pour mieux plonger dans l’épisode suivant…

Une expérience originale, une forme intéressante qui ne demande qu’à mûrir et à se confronter avec des publics différents dans divers lieux pour une écoute intime partagée collectivement.

Maëlle Ghulam Nabi a dit toute sa joie et sa fierté de présenter son travail dans sa ville de Montceau-les-Mines, l’occasion pour elle également de prendre la parole et de poursuivre son itinéraire artistique et son parcours de femme.

(Montceau-les-Mines : « les histoires sont vraies » « Montceau News | L’information de Montceau les Mines et sa region (montceau-news.com))

J.L Pradines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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