A la veille de l’appel à la grève dans les écoles, la FCPE notamment a mis en place une pétition pour soutenir les enseignants et les équipes pédagogiques. Dans les requêtes adressées au gouvernement et particulièrement au ministère de l’éducation nationale, il est question des masques à destination des enfants et des détecteurs de CO2 par ailleurs évoqués par le ministère.

Or l’équipement des écoles (maternelles et primaires) sont sous la responsabilité des communes.

C’est donc auprès des communes que de telles questions peuvent être portées.

 

Nous avons donc fait le point auprès de plusieurs communes des engagements et mesures prises sur ces deux points.

 

A Blanzy, dès le début de la crise sanitaire, l’équipe municipale a décidé de fournir deux masques par jour à chaque enfant. Cela est effectif depuis octobre 2020, nous a rappelé Hervé Mazurek, maire de la commune, contacté par téléphone.

Il a ajouté concernant les détecteurs de CO2 : « C’est en cours. On a la possibilité d’être subventionné jusqu’en avril. On a pris nos responsabilités. On le fera autant que nécessaire. Les classes peuvent être aérées sans problème. On a des enseignants responsables qui aèrent régulièrement. Il y a aussi une aération pendant la pause de midi avec un nettoyage assuré des tables, des surfaces de contacts et poignées. Les poubelles sont vidées par du personnel municipal ou pris en charge par la commune. On va mettre des détecteurs de CO2, mais pas dans toutes les classes, seulement celles qui posent des problèmes d’aération. Cela peut être le cas de classes aveugles, où bien de classes où l’aération n’est pas garantie. »

 

D’après le maire, une dizaine de lieux à Blanzy a été identifiée. Quant au budget nécessaire, il est en cours de chiffrage les prix pouvant aller de 300 à 2000 € pour l’équipement d’une dizaine de salles. Pour autant, ce budget ne sera pas intégralement à la charge de la commune puisque l’Etat s’est engagé à en subventionner une partie.

 

A Blanzy, après la distribution de masques, c’est donc une nouvelle étape de franchie. La commune compte au total 25 classes. C’est donc moins de la moitié des salles qui devraient nécessiter un tel équipement de détecteur de CO2.

 

Pas de détecteurs de CO2 à Sanvignes et des chiffrages en cours à Montchanin

 

Dans une autre commune du bassin minier à Sanvignes, Jean-Claude Lagrange a indiqué que l’équipement des écoles en détecteur de CO2 n’était pas à l’ordre du jour. Il rappelle avoir au tout début de la crise sanitaire distribué des masques en tissus. Depuis il n’y a plus eu de distributions de masques. Et il précise qu’il n’y a pas eu non plus de demandes de la part de ses administrés. Quant aux détecteurs de CO2 : « Si cela devient une obligation légale, on le fera. Il n’y a pas de pression de la part de qui que ce soit. Jusqu’à présent, on suit toutes les obligations (sécurité incendie, aménagement PMR etc.). »

 

A Montchanin, la commune n’a jamais distribué de masques à ses élèves, exception faite de ceux qui ont des problèmes : « Ils vont voir au CCAS. On a distribué sur demande, à des familles en difficulté. Au tout début, on a distribué des masques en tissus. A la garderie ou pour les temps méridiens, on leur en fournit s’ils l’ont jeté. ».

 

S’agissant des détecteurs, les communes qui avaient jusqu’à ce mois de janvier pour déposer leurs demandes de subventions ont finalement jusqu’au mois d’avril.

A Montchanin, on est en train de chiffrer. Actuellement, du personnel ouvre les pièces à chaque récréation. « On va voir le chiffrage. Si on équipe, ce sera pour toutes les classes. » précise le maire. C’est ainsi une trentaine de détecteurs qui pourrait être nécessaire à minima, sans compter les cantines et autres salles accueillant les enfants pouvant faire monter le chiffre à près d’une cinquantaine de détecteurs de CO2.

Les classes dont certaines possèdent un plafond à hauteur de 4,50 mètres, ont des surfaces de 50 à 60 m² et accueillent entre 20 et 25 élèves et 2 à 3 adultes selon les niveaux. La commune de Montchanin compte 26 classes de maternelles et primaires.

 

Enfin outre les frais d’équipements de détecteurs de CO2, le maire de la commune a fait remarquer que les aérations conséquentes et régulières des locaux risquaient de faire augmenter très nettement les notes de chauffage… une ligne du budget municipal qui devrait donc augmenter dans les prochains mois.

 

Ainsi chaque commune interrogée suit une stratégie différente pour accompagner au mieux les écoliers et leurs parents.

 

EM