Autres journaux :

vendredi 11 février 2022 à 07:11

Ivan Kharaba, nouveau directeur de l’Ecomusée Creusot Montceau



 



 

L’Ecomusée Creusot Montceau a accueilli son nouveau directeur, Monsieur Ivan Kharaba, le 1er février dernier.

Ce jeudi, il venait se présenter à la presse au cours d’une conférence de presse en présence de Cyril Gomet, vice-président de la Communauté Urbaine Creusot Montceau au château de la Verrerie.

Ivan Kharaba est bien connu sur le territoire communautaire. Docteur en histoire, il est spécialisé dans l’histoire industrielle et a assuré la direction de l’Académie François Bourdon pendant plus d’une vingtaine d’années. La grande réalisation de l’Académie François Bourdon est le Pavillon de l’industrie, bâtiment jouxtant le Château de la Verrerie.

D’un profil scientifique, il a ainsi publié dans des revues scientifiques et contribue à la prochaine publication d’un dictionnaire historique de la sidérurgie française qui sera publié aux Presses Universitaires de Provence.

Afin de pouvoir être candidat au poste de directeur, il a candidaté. C’est une commission mixte pilotée par le directeur général de la CUCM, la DRAC (Direction générale des affaires culturelles) et le ministère de la culture, qui a examiné les candidatures.

 

A la suite de la précédente directrice de l’Ecomusée il y a un an, la direction a été assurée temporairement par la direction adjointe des services. Et pendant cette période d’intérim, de nombreux chantiers ont avancé pour la CUCM et l’Ecomusée.

L’Ecomusée a réouvert ce 1er février soit au même moment où son nouveau directeur prenait ses fonctions pour 3 ans pour l’instant.

 

Des projets pour l’Ecomusée et la mise en valeur du patrimoine minier

 

Avec la levée progressive des contraintes sanitaires, le nouveau directeur espère bien en profiter pour faire reprendre les événements.

Au niveau des expositions, l’exposition La commune, qui n’a pas pu rencontrer son public, devrait être prolongée jusqu’à la fin de l’année 2022. L’exposition Citoyennes va être présentée pour la Nuit des musées. Et l’exposition Paysages fait l’objet d’un travail particulier. Le nouveau directeur aimerait la transformer en partie en exposition virtuelle accessible sur le site de l’Ecomusée.

« On va faire un essai du principe d’une exposition virtuelle en parallèle d’une exposition dans les murs »explique-t-il.

Et d’ajouter : « On a plusieurs gros chantiers en cours avec la volonté politique d’ouvrir l’Ecomusée sur le territoire. Il faut faire en sorte que l’Ecomusée soit un outil de valorisation à l’extérieur du patrimoine. Pour cela, l’idée est de faire des expositions pouvant intéresser au niveau régional. On a acquis la certitude qu’un équipement culturel peut rayonner au-delà de notre territoire. L’Ecomusée est l’Ecomusée de Creusot Montceau. »

 

Aussi l’équipe de l’Ecomusée va mettre en place des actions sur le bassin Sud de la CUCM, le patrimoine minier, la céramique.

 

« On ne fera pas de l’Ecomuse un lieu exclusivement destiné au Creusot. Nous allons accompagné la mise en lumière du patrimoine minier » ajoute-t-il encore.

 

Métallurgie, mine, céramique, industrie textile…

 

Ce sont ainsi les différentes thématiques qui seront exploitées pour mettre en lumière la culture, les cultures et le patrimoine du territoire de la CUCM.

Aussi l’agriculture, les paysages seront intégrés.

 

De grands chantiers débutent ou sont en cours d’élaboration pour l’Ecomusée. D’abord la Villa Perrusson. Une partie de la restauration intérieure est quasiment achevée (partie Desfontaines). Le bâtiment sera partiellement ouvert pour les journées du patrimoine (3e week-end de septembre).

Les travaux de restauration intérieure ont pris du retard à la suite de la faillite d’une entreprise de menuiserie. Le monument inscrit devra attendre le recrutement de la prochaine entreprise de menuiserie. Et ses travaux font l’objet d’un suivi particulier par un architecte des bâtiments de France, Frédéric Didier.

Le deuxième niveau du bâtiment ne sera pas mis à disposition immédiatement.

 

Le côté Perrusson de la maison sera ouvert au public en 2023. Le premier niveau de cette partie accueillera un plateau d’exposition alors que le dernier niveau sera dédié à un espace pédagogique.

 

Le deuxième chantier porte sur la réserve de l’Ecomusée qui se situera au Thiellay à Montchanin. L’ancien bâtiment de la ligue de foot fera l’objet de travaux pour un budget prévisionnel de 1 million d’euros. Les travaux ont pour objectif de transformer le bâtiment en réserve, permettant de conserver et protéger dans les meilleures conditions les œuvres (température et niveau d’humidité).

 

« Comme certaines pièces ne sont pas facilement visibles, mon rêve est de les rendre visibles, que les réserves soient visitables par groupe par exemple. Il faudra donc définir des parcours de visite. Dans ces réserves, il y a plusieurs dizaines de milliers de pièces issues des cristalleries royales, de la céramique, des tableaux, dessins, affiches etc. La contrainte technique est importante avec le contrôle de la température et de l’humidité » explique le nouveau directeur.

 

Actuellement ni la Villa Perrusson, ni le Château de la Verrerie ne sont équipés de tels systèmes.

 

Au sein de la Villa Perrusson, les 110 m² du plateau d’exposition pourraient en être équipés.

En effet, en l’absence de tels équipements, l’Ecomusée ne peut pas obtenir de prêts de musées de France.

« On va devoir travailler la mise aux normes » ajoute Ivan Kharaba.

 

Les réserves devraient être prêtes en 2023. La réalisation du projet a pris du retard à cause des circonstances sanitaires et de l’augmentation des prix des matières premières.

 

Une muséographie repensée au Château de la Verrerie

 

« Au Château de la Verrerie, il faut tout refaire la muséographie, la mise aux normes, le travail sur les espaces. Il y a tout à imaginer. Il va falloir le lancer » explique le directeur.

A quelle échéance cela pourra-t-il être réalisé ? C’est une décision politique qui sera à l’origine des travaux au sein du Musée de l’homme et de l’Industrie.

 

A Ciry-le-Noble, la briqueterie a été fermée pour une question de sécurité. La toiture s’effondre. Cela va prendre du temps et être très coûteux pour régler ce problème. Le directeur a rappelé que la ville a organisé un petit circuit dans des parties refaites et sécurisées. Peut-être faudra-t-il  passer par des chantiers de réinsertion ? C’est une piste évoquée par le directeur de l’Ecomusée.

 

Se pose ensuite la question de comment mettre en lumière le patrimoine minier de Montceau-les-Mines. Cela devrait passer notamment par le numérique. « On ne sera pas présent par le bâti. Le lavoir des Chavannes appartient à la ville de Montceau-les-Mines. C’est leur problème. » clarifie Ivan Kharaba.

 

Et d’ajouter : « Il est hors de question de mettre le doigt dans le bâtiment ».

 

Il faudra donc travailler sur une scénographie des lieux.

 

Recréer un lien direct avec les habitants du territoire

 

Au total, ce sont trois personnes qui sont arrivées dans l’équipe de l’Ecomusée : le directeur, une personne chargée des projets et une autre des mécénats. Les mécénats permettront de créer des partenariats financiers avec des entreprises et de créer du lien.

« On est en train de réfléchir pour créer une association des Amis de l’Ecomusée. L’idée est de recréer un lien direct avec les habitants du territoire » a expliqué Ivan Kharaba.

 

Ce dernier a d’ailleurs clairement affirmé sa volonté que le premier président de l’association soit issu de la partie Sud du territoire.

Et de conclure : « Tout le travail, on le fait pour le public. Je n’ai aucune ambition de carrière ».

 

L’équipe de l’Ecomusée qui est passée de 11 à 13 personnes à présent a du pain sur la planche pour les prochains mois, et un directeur qui ne manque pas d’idées !

 

EM

 

 

 

 

 






Le commentaires sont fermés.