Notre ami H. Ruben, nous a adressé un texte où il fait toujours autant preuve d’humour décalé mais non dénué d’un certain bon sens ; jugez-en par vous même.

 

 

 

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Mon ami, Jean de l’Abreuvoir n’a pas envie  d’en rajouter sur la crise Arcelor-Mittal. Tout ceci le dépasse et ne l’amuse pas. Il a tenu malgré tout à l’évoquer, à sa façon. Voici ce que cela donne.

 

 

H. RUBEN

 

 

 

 

Florange de la téléréalité

 

 

L’acier se porte mal, le haut-fourneau chancelle,
Tout le monde est à cran, loin, très loin, en Moselle,
Qu’en est-il de la feuille de route industrielle ?
Et chacun d’avancer la bonne solution
Ici, on prône une nationalisation partielle,
Là, on choisit discussion et négociation.

 

Le sujet est grave, trop plein de quiproquos
Pour qu’un petit fabuliste autoproclamé
S’avance aussi, et donne un conseil avisé.
Plutôt que critiquer et parler sans savoir,
De Jean de la Fontaine il évoque la mémoire
Et le met en avant, sorte de faire-valoir,
Pour servir d’exemple, ou comprendre la grogne
De gens crédules, victimes de démagogues.

 

Voici ce qu’il y lut, et pompa sans vergogne ;
Sa fable « Les Médecins » illustrant le propos.

 

 

 « Le médecin Tant-Pis allait voir un malade
Que visitait aussi son confrère Tant-Mieux.
 Ce dernier espérait, quoique son camarade
Soutînt que le gisant irait voir ses aïeux
Tous deux s’étant trouvés différents pour la cure,
 Leur malade paya le tribut à nature
Après qu’en ses conseils Tant-Pis eut été cru.
 Ils triomphaient encor sur cette maladie.
L’un disait : Il est mort, je l’avais bien prévu.
S’il m’eût cru, disait l’autre, il serait plein de vie. »

 

 

Pour un Florange su, combien de Gandrange tus ?
Maints faux médecins font de nombreux déçus.
Caresses, gros yeux, anathèmes ou dialogue,
Comment faut-il agir, agiter tel drapeau
Pour rédiger l’accord favorable à l’emploi?
Entre mauvais et pire, quel serait votre choix ?
Et si échec il y a, qui porte le chapeau ?

 

 

Jean de L’Abreuvoir     (avec l’aide efficace et désintéressée de Jean de La Fontaine)