Le candidat PS dans la première circonscription, vient de présenter son contrat de législatures, douze pages d’engagements à défendre s’il est élu député. Présentation.

 

 

 

 

 

 

 

 

Thomas Thévenoud et Nicole Clément animaient ce mardi soir leur première réunion… en tant que candidats officiels* aux législatives. Mais leur campagne, elle, n’a pas commencé cette semaine. Depuis le début d’année, tout deux sillonnent le Mâconnais-Clunisois à la rencontre de ses habitants, de ses élus, de ses acteurs économiques, sociaux, culturels aussi… Bref, de tous ceux qui animent et font vivre la circonscription.

De ces rencontres, ils ont appris un tas de choses. sur le territoire, mais aussi sur les attentes de la population. « Cette démarche, que nous sommes les seuls à faire sur la circonscription, puisque nous irons dans les 114 communes de la circonscription**, m’a enrichi d’expériences, d’histoires, d’anecdotes, confie Thomas Thévenoud. Grâce à tout cela, aujourd’hui, je comprends mieux le territoire dans lequel nous sommes et que je souhaite représenter à l’Assemblée nationale. C’est aussi en écoutant les autres qu’on apprend plein de choses ! »

 

 

 

 

 

« Je ne veux pas être un député godillot ! »

 

 

De ces échanges est né un contrat de législatures « construit à partir de nos convictions personnelles, mais aussi des engagements de François Hollande » décrit Nicole Clément.
Ce contrat d’une douzaine de pages qui formalise la vision du territoire et des grands sujets du candidat socialiste sera consultable en ligne sur son site (http://www.thomasthevenoud2012.fr) dès ce jeudi matin. « Il s’agit bien d’un contrat, et non d’un catalogue de promesses, prévient Thomas Thévenoud. Je m’engage aujourd’hui à défendre des choses. Il y en a certainement que je ne réussirai pas, mais ce qui est sûr c’est que je ne veux pas être un député godillot dans un parlement croupion. Il faut mener une autre politique que celle qui consiste à couper des rubans, prononcer des discours et changer complètement de versions entre le moment où est sur le quai de la gare et celui où on est dans le TGV pour Paris ! »

 

 

 

Interdire les dépassements d’honoraires dans les hôpitaux publics

 

 

Parmi les grands sujets abordés dans le contrat de législatures, la RCEA, la santé et la dépendance, l’éducation, l’agriculture et la viticulture ou encore le logement…

 

Sur la RCEA, Thomas Thévenoud s’est toujours opposé au péage et défendra clairement l’écotaxe puisque « c’est la seule chose qui fera avancer les travaux de mise en sécurité. »

 

En ce qui concerne l’emploi, une priorité, il compte participer activement à l’effort de relance de la production affaiblie sur le territoire ces dernières années. Il veut soutenir les PME « qui représentent la moitié de l’activité dans le Clunisois. »

Le candidat s’engage à soutenir le projet de création d’une banque publique d’investissement.

 

 

 

 

La santé et la dépendance sont deux autres de ses préoccupations : « Il faut plus de moyens pour les hôpitaux publics, mais aussi pour les hôpitaux locaux comme ceux de Cluny et de Tramayes car tout ne se résume pas aux grands centres hospitaliers. »

Les maisons de santé « pour lutter contre la désertification médicale des cantons ruraux, le soutien de projets comme celui de l’EHPAD à Lugny, la fin de vie ou le dépassement d’honoraires « un dossier sur lequel il faut être offensif et courageux ! Je m’engage d’ailleurs à faire une proposition de loi pour interdire les dépassements d’honoraires dans les hôpitaux publics » sont autant de sujets abordés.

 

Dans le domaine de l’éducation, le candidat annonce que s’il est élu, il prendra contact dans les jours qui suivront son élection avec l’inspection académique pour « regarder concrètement les conditions d’accueil des enfants dans les écoles rurales et les quartiers urbains. Ma priorité, ce sont les écoles primaires là où se fait le décrochage scolaire et là où il faut mettre plus d’enseignants. »

 

Sur la question du logement, l’actuel président de l’OPAC de Saône-et-Loire estime qu’il faut travailler sur la réhabilitation énergétique des bâtiments publics et privés. Le problème du surendettement est également évoqué : « Il faut mettre en place un dispositif de sécurisation des accédants à la propriété. Beaucoup ont cru au miroir aux alouettes de la France des propriétaires, or il y a beaucoup de personnes confrontées à des ruptures familiales, des difficultés économiques et financières qui sont aujourd’hui prises au piège du surendettement. »

 

 

 

« Revenir à une agriculture plus raisonnable »

 

 

Dans le domaine agricole, il veut lutter contre la course au gigantisme et l’accroissement des surfaces agricoles : « Il faut revenir à une agriculture plus raisonnable qui consomme moins et réduire les circuits de distribution entre les producteurs et les consommateurs. Pour que le consommateur pait moins cher le produits et que les producteurs soient mieux rémunérés. (…) Pour la viticulture, je me battrai pour faire reculer l’Europe qui a décidé de libéraliser les droits de plantation. »

 

« Candidat du changement, du rassemblement et du renouvellement », Thomas Thévenoud va continuer à faire campagne sur ces thèmes pour faire entendre la voix de la population. Les réunions publiques et les visites des communes vont continuer à se succéder jusqu’au 10 juin. Des opérations coups de poings dans les quartiers sont aussi prévues, comme un porte à porte le 1er juin. Et le candidat socialiste, qui a déjà fait venir Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem et Arnaud Montebourg, trois néo-ministres, n’exclut pas d’autres surprises…

 

Delphine CRESSON

 

 

 

* Les listes définitives sont enregistrées depuis vendredi dernier minuit. La première circonscription comptera dix candidats.

** 77 ont déjà été visitées : les deux dernières, Bourgvilain et Milly Lamartine, avant un marathon ce mercredi : Massy, Vitry-lès-Cluny, Saint-Vincent-des-Près, Donzy-le-National, La Vineuse, Saint-André-le-Désert, Flagy, Massilly, Chérizet. Chaque fois, ils sont reçus par le maire, ou ses conseillers.
Thomas Thévenoud s’est d’ailleurs engagé à revenir une fois par an dans toutes ces communes s’il est élu député.

 

 

 

Lors d’une rencontre avec la presse, Thomas Thévenoud a également abordé le non cumul des mandats, l’importance de donner une majorité forte à François Hollande ou les efforts que les parlementaires devront faire.

 

Non-cumul des mandats. Depuis le début, Thomas Thévenoud s’est engagé à démissionner de son poste de vice-président du Conseil général et de la présidence de l’OPAC d Saône-et-Loire s’il est élu député. « Je le ferai pour plusieurs raisons, a t-il réaffirmé ce mardi. Pour éviter les contradictions entre les mandats nationaux et locaux, pour avoir plus de temps et pouvoir rencontrer la population : d’bord pour  l’écouter, ensuite pour lui rendre des compte sur mes actions, sur les lois que je vie ou non, pour être plus souvent aussi à l’Assemblée nationale. »

 

L’importance de ces législatives. « Le pays ne peut pas se payer le luxe d’une cohabitation ! Ce serait apporter de l’impuissance politique à la crise économique. François Hollande tient parole (un gouvernement paritaire, une baisse de 30 % du revenu du Président et des ministres…) et pour continuer à tenir ses engagements comme il l’a fait jusque maintenant, il a besoin de la majorité aux législatives. Le changement ne peut pas venir que d’en haut ! Il faut aussi que les citoyens participent à ce changement à travers le choix qu’il auront à faire aux législatives ! »

 

Des efforts à faire. Comme le Président de la République et les ministres, Thomas Thévenoud approuve la baisse de 30 % du revenu des parlementaires. « Le système des retraites doit également être revu, parce que l’effort est juste s’il est partagé ! »