Christine Robin, la candidate Divers Droite aux législatives dans la 1re circonscription, était à Charnay-les-Mâcon cette semaine. Dans la ville du député sortant, elle a réaffirmé devant plus de deux cents personnes les fondamentaux de sa campagne et de sa candidature : faire de la politique autrement, donner la priorité au bon sens et l’importance de l’expérience du terrain.
Le logement, l’emploi et l’agriculture ont également été abordés. Propositions à la clé.

 

 

 

 

Jean-Patrick Courtois ouvrant une réunion publique dans la ville du député sortant… L’image est originale, peut être même inédite. Mais mercredi soir, le sénateur-maire de Mâcon voulait être à Charnay pour expliquer les raisons de son soutien à Christine Robin et Joël Pierre, « le meilleur couple pour empêcher d’avoir un député socialiste dans la circonscription ».

 

Le sénateur-maire a salué la complémentarité de ce duo (« un homme, une femme, un maire rural, une jeune femme active à l’écoute qui a fait ses preuves dans les domaines économique, social et du logement à Mâcon »), le « seul capable de résister à la montée de la Gauche ».

 

 

S’il a confirmé sa fidélité à l’UMP, l’élu mâconnais n’en demeure pas moins persuadé que Christine Robin et son suppléant sont les mieux placés « pour que la circonscription ait un député de notre tendance ». À une condition : « De convaincre et de mobiliser tout le monde pour le premier tour parce qu’il faut coûte que coûte empêcher un socialiste d’être député ! »

 

 

 

 

« Forcer le destin ! »

 

 

Et pour gagner Christine Robin compte sur quelques fondamentaux qu’elle répète à l’envie depuis dix mois et le début de sa campagne : « Nous devons faire appel au bons sens, au réalisme et au pragmatisme qui répond au plus grand nombre. Parce que ma légitimité, mon partie, ce sont les 100 000 habitants de cette circonscription. »

 

Le bons sens naturel, l’effort, le travail, voilà les valeurs que la candidate entend remettre sur le devant de la scène politique et porter sur les bancs de l’Assemblée nationale : « Il faut récompenser le mérite pour que cessent la facilité et l’assistanat. Sans sectarisme ni esprit partisan.  Aujourd’hui, on vit dans une société qui déresponsabilise les gens, il faut arrêter et faire appel à la responsabilité de chacun. (…) Nous devons aussi nous inspirer des expériences du terrain pour que la population retrouve confiance dans la classe politique. C’est en lui donnant un nouveau souffle qu’on y arrivera, en s’ouvrant à la société civile et aux compétences de nos territoires ! »

 

La candidate est également bien décidé à faire progresser le nombre de députées. Elles ne sont que 18 % aujourd’hui et « ce n’est pas normal qu’une nouvelle génération d’élues de terrain ne soit pas représentée. Malheureusement, quand vous êtes une femme ou un jeune, le monde politique vous est fermé ! Il faut donc forcer le destin ! » Et c’est ce qu’elle a fait pour se présenter à ces législatives consciente de la difficulté de la tâche.

Pas assez cependant pour la freiner : « On prend des coups et j’en sais quelque chose ! Il faut être combative, déterminée et volontaire ! Cela tombe bien, je le suis !  Je suis celle qui incarne une nouvelle énergie pour défendre chacun et chacun dans cette circonscription ! »

 

 

 

 

S’appuyant sur ces qualités et forte de ses rencontres sur le terrain, Christine Robin a préparé, avec Joël Pierre, son suppléant, plusieurs « propositions pour l’avenir. » À Charnay, elle a essentiellement abordé trois domaines : l’emploi, le logement et la viticulture.

 

Dans le domaine de l’emploi, « la priorité n° 1 des Français surtout en cette période de crise », elle affirme que « la volonté politique peut créer les conditions favorables à l’émergence d’un certain nombre d’activités. Quand on a de l’énergie et de la détermination, on peut trouver une solution à toute sorte de problèmes. Ici, nous avons les atouts pour faire de ce territoire, un territoire d’avenir à condition de prendre les bonnes décisions aux bons moments. »

 

Parier sur les activités nouvelles, les nouveaux procédés et les nouvelles technologies, encourager les politiques d’insertion et d’apprentissage, simplifier les démarches administratives – « les agriculteurs passent plus de temps à remplir leurs papiers qu’à exercer leur métier » -…

 

 

 

Emploi : « L’apprentissage, c’est la voie royale ! »

 

 

Voilà autant de pistes soulevées par la candidate qui explique que la France a besoin de gens formés à un vrai métier : « Aujourd’hui, on n’oriente davantage vers les filières administratives, or les métiers manuels (artisans, boulanges, pâtissiers, garagiste, boucher…) doivent être défendus. Il faut travailler sur l’orientation. Nos jeunes ont besoin d’apprendre un métier, pas forcément de décrocher un diplôme. Et l’apprentissage, c’est la voie royale ! Nous devons lui redonner ses lettres de noblesse, en faire une filière d’exception et d’excellence. Les premiers à convaincre, ce sont les parents conditionnés par l’Éducation nationale. Nous devons aussi, par exemple, obliger les enseignants à aller au moins un mois par an en formation dans les entreprises ! »

 

Sur la formation qualifiante dans les entreprises, elle estime que c’est une des solutions pour l’emploi des seniors. « Une reconversion à 40 ou 50 ans relancerait aussi l’énergie de chacun. Aujourd’hui, on a des personnes sans emploi qui ne trouvent rien parce qu’il n’y aucune offre dans leur branche. Il faut les obliger à se former à un nouveau métier pour qu’il y ait une véritable adéquation entre l’offre de formation et la demande du marché. »

 

 

 

 

 

Gratuité du logement pour les seniors,

travailleurs et locataires exemplaires ?

 

Sur la problématique du logement, Christine Robin a souligné les problèmes que rencontrent les seniors : « On a des personne âgées aujourd’hui qui vivent dans l’angoisse de ne plus pouvoir payer leur loyer ! J’estime que quand on a travaillé toute sa vie, qu’on a payé tous ses loyers, qu’on a bien entretenu son logement, on devrait avoir à la fin de sa vie la jouissance gratuite de son appartement, si ce n’est la propriété ! Il n’est pas normal que des personnes âgées de 70 ou 80 ans soient inquiètes alors que d’autres profitent de l’APL ou d’autres aides sans souci ! Il faut une vraie différence entre ceux qui travaillent et ceux qui vivent des produits de l’assistanat ! »

 

 

Le défense des droits de plantation face à la décision de les libéraliser prise par l’Union européenne est aussi un des gros enjeux de la candidate Robin. « Le vin, c’est l’identité et l’âme de nos territoires, avance-t-elle. Il nous faut donc être très vigilants ! C’est pour cette raison que j’ai fait voter un vœu à la Région et que je suis allée, avec Arnaud Danjean, à Bruxelles défendre ces droits de plantation ! »

 

 

D. C.