Pour Manuel Valls, le changement et renouvellement

passent par… Thomas Thévenoud

 

 

 

En meeting à Saint-Germain-du-Bois, dans la Bresse avec Arnaud Montebourg dans la soirée, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a fait un détour par Mâcon pour soutenir le candidat socialiste aux législatives dans la 1re circonscription, Thomas Thévenoud. Accueilli sous, ou presque, la statue de Lamartine, ancien député mâconnais, la visite s’est poursuivie jusqu’au local de campagne du candidat socialiste… pour un bain de foule et un appel à la mobilisation !

 

 

 

 

 

 

Quel est le point commun entre Najat Vallaud-Belkacem, Arnaud Montebourg, Marisol Touraine et Manuel Valls ? Outre le fait qu’ils soient ministres du gouvernement Ayrault, tous sont passés par Mâcon, en 2012, soutenir le candidat Thévenoud. La différence : les trois premiers n’avaient encore aucun ministère lors de leur venue, le quatrième, lui, a bien été accueilli ce lundi soir en qualité de ministre.

 

Et ce n’est pas tous les jours qu’un ministre se déplace à Mâcon. Encore moins un ministre de l’Intérieur. Manuel Valls a donc profité de ce bain de foule mâconnais au cours d’une petite balade à travers les rues de la ville, de l’esplanade Lamartine à la place Saint-Pierre. « Les Français avaient perdu l’habitude de voir des hommes et des femmes qui représentaient le gouvernement de la France. Et encore moins le ministère de l’Intérieur, explique l’élu de la Place Beauvau. Mais aujourd’hui, le ministère de l’Intérieur ne s’appelle plus Nicolas Sarkozy. Il est de Gauche et il veut être efficace et réussir dans un domaine où la Droite a échoué ! Le ministre de l’intérieur que je suis veut redonner confiance à la police et à la gendarmerie en sortant de cette politique de chiffres. Je veux aussi leur donner plus de moyens. »

 

 

 

« Pour que tout cela ne soit pas qu’illusion… »

 

 

 

Mais pour cela, « pour continuer à travailler et que tout cela ne soit pas qu’illusion », et le ministre n’a pas manqué d’insister sur le sujet, « il faut confirmer le changement que les Français ont voulu dans le cadre de la présidentielle. Il faut se mobiliser en donnant une majorité large et cohérente qui nous permette réellement de mettre en œuvre ce changement. Je n’ai pas envie que cette aventure collective au gouvernement s’achève par une cohabitation ! »

 

Pour convaincre, le ministre est revenu que tout ce qui a déjà été fait en quelques semaines : « On sent déjà un air différent, plus libre ! Une sorte d’apaisement, pas partout encore, mais… le soulagement est là et c’est tant mieux. Ce changement s’est vu dans la simplicité d’un Président de la République, sa volonté d’être respectueux… Nous avons déjà donné des gestes (respect de la parité, baisse du salaire du Président et des ministres…), des orientations qui montrent aux Français que le changement est possible, mais ces symboles s’accompagnent d’autres priorités. »

 

 

 

« Nous aimons l’État ! »

 

 

 

Parmi elles : l’emploi – « en réarmant le pays avec une industrie forte et compétitive » – et la volonté de rassembler et d’apaiser le pays. « Les Français ont besoin d’un État qui préserve l’intérêt général ! Or, ceux qui représentaient l’État ont bafoué cet intérêt général parce qu’ils ne l’aimaient pas ! Cela a changé, nous aimons l’État !, annonce-t-il. Il nous appartient de faire vivre pleinement les valeurs de notre pays, les valeurs de la République : la tolérance, la laïcité et l’égalité. Nous avons ainsi la volonté de redresser l’esprit républicain dans notre pays. Mais on a besoin de vous ! »

 

Dans une circonscription, où la Gauche ne s’est pas détachée au soir du second tour de la présidentielle, Manuel Valls a ainsi rappelé que « chaque voix compterait pour offrir une majorité cohérente à François Hollande. »

 

 

Besoin de changement

 

 

 

Mais là n’est pas la seule raison du soutien du ministre au candidat Thévenoud. Il s’explique : « Je souhaite aussi un renouvellement profond de notre vie politique ! Elle a besoin de changement et vous avez ici un garçon talentueux qui a déjà de l’expérience ! Cette circonscription doit être représentée à l’Assemblée nationale par un nouveau député de Gauche, un nouveau député socialiste ! »

 

 

 

 

 

 

 

Ils ont dit…

 

 

 

Pierre Martinerie, président du comité de soutien de Thomas Thévenoud : « Depuis que l’on fait campagne, on nous demande à ce que l’État fasse sa part de travail et permette une vie meilleure à ses citoyens, que leurs droits soient préservés. La population émet ses craintes, ses incertitudes, son desespoir…  Après cinq années de Sarkozysme, le pays n’est pas dévasté comme on entend certains le dire, mais Nicolas Sarkozy a monté les gens les uns contre les autres, sa politique a poussé les gens à s’isoler. Or, ils ont les mêmes droits et les mêmes devoirs, et nous devons rétablir cet intérêt général commun. Il y a une forte attente de leur part et nous avons un devoir absolu de réussite, mais pour cela nous avons besoin d’un gouvernement modeste et exemplaire. Nous avons aussi besoin d’une Assemblée nationale qui soutient ce gouvernement. Et cette visite de Manuel Valls va das ce sens : nous encourager à gagner ! »

 

 

Nicole Clément, suppléante : « Nous avons rencontré de nombreux militants au cours de cette campagne, et on ressent que tous ont besoin de paix et de justice. Beaucoup de personnes nous ont également fait part de leur peur. Nous devons travailler pour les aider et redonner des droits et des devoirs à tous. »

 

 

Jérôme Durain, premier secrétaire fédéral du PS en Saône-et-Loire : « La première circonscription est très attendue et très observée. Certains doutent, moi je ne doute pas ! Vous n’avez qu’un seul devoir : gagner ! »

 

 

Thomas Thévenoud : « Quand on est ministre de l’Intérieur, on a des milliers d’urgences à régler. Je veux donc remercier Manuel Valls d’avoir pris sur son temps pour nous soutenir dans cette dernière ligne droite. Cela fait quelques années que nous nous connaissons : conseiller en communication du Premier ministre, il a avait déjà ce punch et cette énergie, ce discours clair et apaisé qu’il tient aujourd’hui ! Parce que, oui, aujourd’hui il faut retrouver les voies de l’apaisement, de la sécurité, cette valeur de la Gauche, cette valeur fondamentale de la République. (…) Nous avons la fois, cette valeur est dans nos cœurs, mais la visite de Manuel nous redonne encore plus de courage, de force et d’espoir. »

 

 

 

Delphine CRESSON