Législatives
Trois questions à…
Trois questions aux candidats… (2e partie actualisée)
À quelques jours du premier tour des législatives, nous avons souhaité savoir dans quel état d’esprit se trouvaient les candidats de la 1re circonscription et quel serait leur programme cette semaine.
Tous ont reçu les mêmes questions et nous publions ici leurs réponses. Sophie Micollet (Le Centre pour la France), Christine Robin (Divers Droite), Nicole Eschmann (EELV) et François Ly Wa Hoi (Lutte ouvrière) nous répondent à leur tour.
Nos trois questions étaient :
1) quel est votre programme pour cette dernière semaine de campagne ?
3) Dans quel état d’esprit êtes-vous quelques jours de ce premier tour ?
Leurs réponses
Sophie Micollet (Le Centre pour la France)
1) Cette dernière semaine sera active ! Dans la mesure où je suis l’une des seules candidates à travailler, je dirais même qu’elle s’annonce « sport ». Concrètement, Guillaume Métivier et moi avons de nombreux rendez-vous, notamment une soirée de débat et d’échanges à Sennecé-les-Mâcon jeudi. Entre temps, nous répondrons aux dizaines de personnes nous ayant sollicité sur www.sophiemicollet.fr, notamment sur les questions liées à l’hôtellerie-restauration, ou encore sur les questions d’éducation.
3) Sereine et combative ! J’ai lu ici ou là que je n’étais « totalement inconnue »… J’imagine que le journaliste ayant écrit ces mots ne souhaite en rien un quelconque renouvellement de la scène politique française. Alors oui, je suis combative ! Pour montrer à tous qu’il n’est pas nécessaire de cumuler les mandats ou les fonctions pour proposer des idées ou faire connaître ses idéaux !
Christine Robin (Divers Droite)
1) Ce sera une nouvelle semaine très intense ! Nous avons des réunions publiques tous les soirs, avec en point d’orgue celle de Mâcon jeudi. En journée, avec mes équipes, nous poursuivions nos porte à porte, notre présence sur les marchés et sur le terrain. Et je vais poursuivre mes visites dans les communes de la circonscription. Il est essentiel d’être mobilisé jusqu’au dernier jour pour convaincre.
2) Questions programme, on n’a plus grand-chose à inventer à 5 jours du scrutin. Je suis partie en campagne il y a 10 mois, j’ai rencontré énormément de monde et j’ai pu décliner toutes mes propositions en matière d’emploi, de logement, de viticulture, d’agriculture ou d’aménagement du territoire avec la question cruciale de la RCEA.
Dans cette dernière ligne droite, il convient donc surtout de convaincre sur les enjeux politiques de ce scrutin. Quelle est la meilleure candidature, le meilleur profil, pour s’opposer à la gauche et conserver la circonscription à droite. Je pense que c’est par le renouveau, le dynamisme et la compétence que nous y arriverons…
3) Sereine et motivée. Notre campagne a porté ses fruits. Plus d’un millier de personnes ont rejoint notre comité de soutien aujourd’hui, les soutiens viennent de toute part. On peut être optimiste. Mais tant que l’élection n’a pas eu lieu, il faut rester mobilisé !
Nicole Eschmann (EELV)
1) La fin de la semaine va être comme elle a commencé : bien remplie ! Avec, aujourd’hui, du tractage de la plaquette de mon programme dans les quartier Bioux et Gautriats de Mâcon. Je vais aussi partir à la rencontre des citoyens toute la journée, demain je serai à la gare de Mâcon dès 6 h 45, avant le quartier Marbé à Mâcon et vendredi aux Fouettins à Cluny.
Je n’en oublie pas mes responsabilités d’élue en participant à la remise du chèque de 40 000 euros aux Restos du cœur de Mâcon par les lycéens du cœur, au conseil de centre du lycée de Davayé et au comité de pilotage du Plan climat-énergie territorial.
2) Expliquer qu’il est plus que temps de changer notre mode de production (passer à la conversion écologique de l’économie) et d’engager la transition énergétique de notre pays si nous ne voulons pas continuer à foncer tête baissée dans le mur. Les solutions existent aujourd’hui. Nous devons prendre les décisions politiques courageuses dès maintenant si nous ne voulons pas subir un quinquennat d’austérité et d’accroissement des inégalités dont le FN tirera grand avantage en 2017.
3) Décidée, combative, optimiste grâce aux retours des citoyens et aux bons résultats du 1er tour des candidats écologistes dans les dix circonscriptions de l’étranger
François Ly Wa Hoi (Lutte ouvrière)
1) Nous collons les dernières affiches et nous allons à la rencontre des travailleurs partout où c’est possible. Vous savez, ce qui compte vraiment pour moi, c’est que le maximum de travailleurs entendent ce qu’on a à dire : il va falloir qu’ils se préparent à se battre, qu’ils se préparent à se défendre eux-mêmes. Des grands groupes capitalistes comme Carrefour ou Air France ont déjà annoncé que dès le lendemain de ces élections, ils vont encore licencier des milliers de travailleurs. Et ce sont des dizaines de plans de licenciements qui sont en cours ou en préparation dans le pays.
Ces licenciements sont une véritable hémorragie qui saigne les travailleurs. Il faut que les travailleurs comprennent qu’ils n’auront pas le choix que de se battre pour arrêter tout ça et qu’ils imposent l’interdiction des licenciements avec la répartition du travail sans baisse de salaire. C’est le message que je tiens à faire passer plus que tout en cette fin de campagne.
2) Au risque de me répéter, l’enjeu sur lequel j’insiste est que les travailleurs redressent la tête. Depuis 2008, les banquiers et les grands groupes industriels leur font payer la crise de ce système, alors qu’ils n’en sont pas responsables.
De même que le nouveau président, Hollande, a déjà annoncé qu’il paierait les dettes pharaoniques de l’Etat : mais cette dette a été faite uniquement pour les banquiers. Les travailleurs n’y sont pour rien et on leur demande de la payer. Il n’en est pas question! Les travailleurs n’ont pas à payer cette dette. C’est aux bourgeois, c’est aux milliardaires qui ont profité de ce système depuis des années de payer cette dette.
Et je vais insister jusqu’au bout pour que les travailleurs disent leur méfiance à l’égard de ce nouveau président qui n’est peut-être pas le président des riches comme Sarkozy l’était, mais qui n’est sûrement pas le président des pauvres. Il faut que les travailleurs expriment leur défiance. Il faut que le courant de ceux qui se préparent à la lutte contre les capitalistes se renforce. Le meilleur moyen d’exprimer cette défiance est de voter Lutte Ouvrière.
3) Nathalie Arthaud n’a pas fait un grand score et je crains de, peut-être, faire pire qu’elle ! Mais je sais qu’une fois ces élections passées, la vraie bagarre sera devant nous. Les seuls qui changeront la situation, ce sont les travailleurs lorsqu’ils se mettront en colère.
Le programme que je défends est un programme de luttes, pour ce moment où nous serons tous en grève dans le pays. Il faudra que nous exigions l’interdiction des licenciements. Il faudra que nous exigions l’augmentation des salaires et des pensions, un SMIC à 1700 €, et l’indexation des salaires sur la hausse des prix. Il faudra que nous exigions de contrôler nous-mêmes l’application de ces mesures. Mais je sais que sans des luttes massives des travailleurs, rien ne se fera.
Et j’espère que dimanche tous les travailleurs qui, comme moi, pensent que seules les luttes changeront quelque chose à notre sort, l’exprimeront et ne se sentiront pas obligés de « voter utile » comme ils l’ont fait aux Présidentielles pour chasser Sarkozy. Je les appelle donc à voter pour ma candidature, une candidature communiste, parce que je me situe clairement dans le camp des travailleurs et j’attends sans angoisse le résultat de dimanche prochain.