« Ayant porté la bannière du Front de Gauche dans ces élections, je me félicite de la défaite de la droite. Un mois après le résultat des présidentielles, le Sarkozisme est battu une seconde fois à plate couture.

 

L’axe Sarkozy-Merkel est rompu : la remise en cause le traité qu’ils ont élaboré est plus que jamais possible. Le Président de la République dispose d’une majorité s’il veut proposer une autre voie à l’Union Européenne alors qu’à l’inverse Mme Merkel est affaiblie. Il a donc une lourde responsabilité.

 

L’Assemblée élue hier ne représente cependant qu’une réalité déformée du pays. Les conséquences de la présidentialisation du régime font qu’à peine plus d’un français sur deux a voté. Le Front de Gauche, pourtant fort de quatre millions de voix à la présidentielle, dispose de moins d’élus que dans l’Assemblée sortante !

 

C’est un problème pour la démocratie mais aussi pour la gauche toute entière mal représentée dans sa diversité. Aussi, nous espérons à minima que les conditions seront créées pour que le Front de Gauche dispose d’un groupe à l’Assemblée.

 

L’autre fait marquant de ce scrutin est l’élection de deux députés du FN rendue possible à cause de la porosité idéologique entre l’UMP et le FN.

 

Une course de vitesse est désormais engagée. Les idées racistes d’extrême droite ne reculeront que grâce à une bataille idéologique sans concession menée de pair avec une politique sociale en faveur des catégories populaires.

 

Majoritaire à lui tout seul à l’Assemblée, le PS a donc toutes les responsabilités sur ses épaules.

 

Pour notre part dans les semaines et mois à venir nous appuierons, dans les mobilisations comme au Parlement, toutes les mesures qui iront dans le bon sens et nous refuserons toutes mesures d’austérité ;  plus que jamais nous serons une force de propositions alternatives.

 

Notre place sera en première ligne. Le bon résultat obtenu hier par Syriza, qui a été confirmé comme étant de très loin la première force de gauche en Grèce, nous indique le cap à suivre. »