Plus largement, c’est bien l’ensemble du département de la Saône-et-Loire qui paie aujourd’hui le prix du laxisme de l’État. De Mâcon au Creusot, en passant par Autun, nul ne peut plus ignorer l’enracinement d’une spirale de violences de rue. Et chacun en mesure désormais les conséquences dans son quotidien.

Mâcon, ville-préfecture, connaît une hausse continue des faits de délinquance. Les dernières données disponibles font état d’un taux supérieur à 35 faits pour 1 000 habitants, la plaçant parmi les villes les plus exposées de Bourgogne. Trafics de drogue dans les quartiers, rixes, dégradations, sentiment d’impunité : les forces de l’ordre sont à bout. Les habitants, eux, vivent dans l’angoisse.

Au Creusot, la rue est confisquée par la peur. Les vols à l’arraché en plein jour se multiplient. Le 16 juillet dernier, une habitante s’est fait violemment voler son sac à main à travers la vitre de sa voiture par deux individus en scooter. Ce type de faits, autrefois exceptionnels, devient tristement ordinaire. Le Creusot affiche désormais un taux de plus de 40 faits pour 1 000 habitants.

À Autun, la tension est palpable. Trafics toujours, bagarres de rue, agressions… Lorsque même l’autorité vacille, c’est la République qui chancelle. Autun dépasse également les 35 faits de délinquance pour 1 000 habitants, signe d’un climat sécuritaire lourd pour une ville de cette taille autrefois si tranquille.

Face au développement d’une délinquance devenue endémique en Saône-et-Loire, Aurélien Dutremble, député de la 3ᵉ circonscription de Saône-et-Loire, réagit :

« J’ai interpellé le ministre de l’Intérieur sur la situation de Mâcon, où se concentrent trafic de drogue et délinquance de rue. Mais c’est toute la Saône-et-Loire qui est concernée.

Quand une mère de famille se fait agresser en plein jour, quand les dealers dictent leur loi aux portes des écoles, quand les commerçants ferment plus tôt par peur, ce sont toujours les mêmes qui trinquent : les plus fragiles, les personnes âgées.

Je refuse la fatalité. Notre département n’a pas vocation à devenir une zone de non-droit.

Mâcon, Le Creusot ou Autun ne sont pas des cas isolés, mais le reflet d’un effondrement national. Et cela ne peut plus durer. Il est temps de reprendre le contrôle avec une stratégie de fermeté et de rétablissement de l’ordre public : peines planchers pour les récidivistes et les agresseurs de forces de l’ordre, fin des remises de peine automatiques, expulsion immédiate des délinquants étrangers condamnés, renforts des effectifs de police et de gendarmerie, abaissement de la responsabilité pénale à 16 ans, démantèlement systématique des points de deal avec présence continue des forces de l’ordre, présomption de légitime défense pour les policiers et gendarmes agressés.

Ces mesures sont possibles. Elles ne relèvent pas du fantasme sécuritaire mais du bon sens républicain. C’est par l’autorité retrouvée de l’État que nous ramènerons la paix dans nos villes ! » »