Plus de 250 personnes – élus, militants et amis – se sont retrouvées en fin de journée dans le cadre magnifique de la Roche de Solutré pour rendre hommage, trente-et-un ans jours pour jours après son élection, à François Mitterrand.

Parce que c’est là, qu’il aimait revenir chaque année à la Pentecôte depuis 1946, c’est là que l’ancien Président de la République a puisé une partie de sa force…

Notre reportage photo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La géographie était sa plus chère et vieille compagne, elle lui offrait des points de repère bien plus importants que la date d’une élection législative… C’est ce qu’il disait en tout cas. Et c’est sans doute aussi pour cela que François Mitterrand aimait, depuis 1946 jusqu’au « crépuscule de sa vie », revenir chaque année faire l’ascension de la Roche de Solutré. « Du rite intime au témoignage public, c’était l’occasion chaque fois pour lui de confronter l’esprit fugace du temps à la permanence des lieux », ose ainsi Pierre Martinerie.

 

Dans la simplicité et la sobriété des roches calcaire de la région, la Fédération départementale du Parti socialiste a donc décidé de lui rendre hommage et d’ériger, avec l’aide du maire de Solutré, Annie Besson, une stèle qui permettra de garder une trace de François Mitterrand. « Une stèle pour que les enfants puissent se souvenir qu’un Président de la République aimait la Roche de Solutré comme nous l’aimons aujourd’hui ! » explique pour sa part Jérôme Durain, premier secrétaire fédéral.

 

« Les héros de la Résistance, ces hommes et ces femmes, qui ont défendu la liberté de notre pays s’effacent, mais l’esprit de la Résistance lui ne meurt jamais. Quand l’essentiel est en jeu, la France ne meurt jamais ! C’est ce qu’il faut montrer à la jeunesse, » poursuit Thomas Thévenoud. « Les Français ont toujours écris leur histoire à des milliers de mains. des Hommes ont su révéler cette force au pays. La résistance, la République, ces personnages et leurs histoires résonnent en nous comme un patrimoine indestructible », ajoutera même Arnaud Montebourg.

 

En ce 10 mai 2012, quatre jours après la victoire de la Gauche  et de François Hollande, présenté comme le digne successeur de François Mitterrand, le président du Conseil général de Saône-et-Loire ne pouvait pas faire sans évoquer le contexte politique actuelle : « Depuis quatre jours, chaque minute qui s’écoule est un délice. L’air semble tellement plus léger. Nous pouvons enfin réfléchir, nous respecter, nous entraider et nous remettre à travailler ensemble. La tâche sera difficile, mais nous avons le courage, l’enthousiasme et l’optimisme pour le faire ! C’est à nous de refaire la France et nous serons au rendez-vous. Dès les législatives ! On ne peut pas imaginer qu’un vote vienne annuler le précédent ! CE serait installé la crise ! Le 17 juin, nous ferons donc le grand chelem en Saône-et-Loire pour la victoire ! »

 

 

Delphine CRESSON