Santé
Le Centre hospitalier se modernise
Laurent Flot-Arnould, directeur du Centre hospitalier de Mâcon, et Jean-Patrick Courtois, sénateur-maire de Mâcon et président du conseil de surveillance du CH, ont présenté cette semaine les différents chantiers entrepris depuis quelques mois et pour les années à venir à l’hôpital.
L’hôpital, construit dans les années 70, a besoin de se moderniser pour faire face à son activité croissante. Quelque 250 000 habitants (de la Saône-et-Loire, du Rhône mais aussi de l’Ain) dépendent en effet directement de cet établissement…
Le Centre hospitalier de Mâcon se place parmi les grands services hospitaliers de la région. À tel point que son activité augmente en accueillant de plus en plus de patients… et de demandes de médecins désireux de venir y exercer, là où l’hôpital peinait autrefois à recruter. Mais l’établissement vieillit aussi…
Alors pour faire face à cette activité croissante et à l’évolution des technologies et des besoins, pour sauver les gens au plus près de leur lieu d’habitation, il se doit de mettre sur pied quelques grands projet tant sur le plan médico-social (personnes âgées dépendantes, maisons de retraites…), que sur le volet sanitaire, sa principale mission.
Les opérations d’avenir du Centre hospitalier de Mâcon, ce sont donc trois grands projets : Flacé 2, la construction d’un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), la création d’un plateau ambulatoire et de dialyse, ainsi que celle d’un plateau de la permanence des soins. Tous s’inscrivent pleinement dans les contrats d’objectifs et de moyens signés avec l’État en 2007.
« Si on peut faire tout cela, c’est grâce à l’assainissement des finances que le directeur de l’hôpital a entrepris, a tenu à saluer le sénateur maire. En aucun cas, on aurait fait d’investissement qui aurait pu accroître le déficit ! » Jean-Patrick Courtois a également souligné que ces travaux assureraient du travail aux entreprises locales pour les cinq prochaines années : « Entre 40 et 45 millions d’euros de travaux, ce qui est considérable et cela aura donc de répercussions sur l’emploi local ! »
Sachant en plus que 2 600 personnes travaillent déjà sur place quotidiennement, que Flacé 2 pourrait créer une quarantaine d’emplois et que le regroupement des activités dyalise et ambulatoire pourrait également permettre dix nouveaux emplois.
Les travaux de Flacé 2 ont commencé en décembre dernier. Il s’agit d’une extension de Flacé 1 qui existe depuis dix ans pour les pathologies à très fortes dominantes Alzheimer et apparentées parce que la demande se fait de plus en plus forte. La structure de plain pied avec des patios extérieurs sera adapté pour accueillir les résidents de plus en plus âgées et donc de plus en plus dépendants. 76 lits sont prévus.
Ils seront répartis ainsi : deux unités de vie protégées de 14 lits chacune pour l’accueil de ceux souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées, deux unités d’hébergement traditionnel de 21 lits chacune, et un accueil de jour de six places qui permet de préparer l’accueil de certains résidents à temps complet et d’offrir du temps libre aux aidants en accueillant les malades de temps en temps.
D’un coût total de 10,5 millions d’euros, les travaux sont financés à hauteur de 1,4 millions d’euros par l’État (Caisse nationale solidarité et autonomie alimentée par le lundi de Pentecôte), le Conseil général de Saône-et-Loire (4 millions d’euros) et l’hôpital (une partie autofinancée grâce aux 1 million d’euros récupérés de la vente de Soufflot et l’autre empruntée).
L’ouverture de Flacé 2 est prévue en juillet 2013.
Le plateau ambulatoire et de dialyse de 4 336 m2 répartis sur deux niveaux a pour objectif de regrouper en un seul lieu les consultations externes, les hospitalisations de jour (chimio par exemple), les activités de dialyse ainsi que les lieux d’éducation thérapeutique (diabète).
« Nous voulons déconnecter la partie ambulatoire de la partie hospitalisation classique pour éviter de ce faire croiser les patients qui ne viennent qu’une journée avec ceux qui restent plus longtemps, explique Laurent Flot-Arnould. C’est quelque chose d’assez innovant. Ce projet ancien avait été refusé une premier fois dans les années 2000 à cause des difficultés budgétaires. Nous avons pu le relancer grâce à l’aide de l’État. »
Au rez-de-chaussée, seront regroupées : l’accueil, le centre de prélèvements et les consultations externes avec une salle de radio. Au niveau 1 (relié au plateau technique par une galerie) : un hôpital de jour de vingt places, le centre de dyalise, les explorations fonctionnelles, les activités de rééducation radio-respiratoire et les locaux d’éducation thérapeutique.
D’un coût de près de 16 millions d’euros (toutes dépenses confondues hors équipement), cette opération sera financée à hauteur de 4 millions d’euros par l’État dans le cadre du programme national hôpital 2012 et le centre hospitalier (autofinancement et emprunt).
La maîtrise d’œuvre sera assurée par le cabinet CRR Architectes de Clermont-Ferrand. Les travaux devraient démarrer fin 2014-début 2015 pour une ouverture en 2016.
Le troisième, et certainement le moins abouti, est le projet de la restructuration complète de la permanence des soins sur une surface de 5 040 m2.
Une nécessité dans une hôpital qui a une trentaine d’années. La volonté est de construire un nouveau bâtiment en lien avec le plateau technique comprenant le service d’accueil des urgences (adultes et pédiatriques qui sont au 4e étage actuellement), il s’agira de les regrouper, pas de les mélanger ; le service de réanimation polyvalente, un service de lits de soins continus, une hélistation en terrasse qui permettra de se dégager des contraintes au sol ; et un réaménagement des voies d’accès et de stationnement.
Le coût est estimé à 24 millions d’euros financés par l’État (programme national hôpital 2012) et l’établissement. Les travaux ne devraient pas débuter avent 2016-2018.
Delphine CRESSON