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mercredi 30 novembre 2022 à 11:30

Section PCF du Bassin minier



Communiqué :

« La loi « ma santé 2022 » s’inscrit dans la cohérence globale du projet politique et économique : tout pour le capital et toujours moins pour les besoins humains et sociaux.

Le gouvernement entend poursuivre, tambours battants, sa marche dans l’organisation de la baisse des dépenses publiques, de la marchandisation de la santé et de la protection sociale.

 

D’un côté les attaques tout azimut pour s’attaquer au « coût du travail » : loi Travail, réforme de l’assurance –chômage, exonérations des cotisations patronales sans précédent, bascule dans la fiscalisation de la protection sociale ; de l’autre transformation
du rôle de l’Etat, dévitalisation de toute notion de service public : ainsi se met en place, plus ou moins subtilement un projet de société tournant le dos à toute solidarité, d’intérêt général, d’universalité et d’égalité, un projet de société basé sur le « chacun pour soi » et à la marge l’assistanat assorti d’obligations.

Notre système de santé n’échappe pas à ce « grand lessivage » libéral : moins de service public de santé, moins d’hôpitaux publics, concrètement, priorité à la médecine libérale, lever toutes les contraintes à la marchandisation des soins Avec l’imposture sémantique qui caractérise la politique actuelle, cette loi entend répondre à la crise de l’hôpital par sa « modernisation », en pratique, en en chassant les malades, sans même
construire une vraie prise en charge ambulatoire. L’exemple typique en est la conception d’hôpitaux de proximité, vidés de tout service public actif pour accueillir les médecins libéraux et parquer les malades les plus vieux.

Les alternatives existent : elles sont urgentes et efficaces socialement et économiquement. Les moyens de financement sont là : immédiatement il faut en finir avec les cadeaux aux entreprises tels que le CICE, les milliards d’exonérations… Pour répondre aux immenses défis des besoins de santé et des nouvelles potentialités scientifiques et technologiques, telle que le numérique, de nouvelles recettes sont nécessaires pour la
Sécurité sociale . Elargir l’assiette de la cotisation sociale aux revenus qui échappent à la cotisation. Instituer une taxe additionnelle sur les revenus financiers des entreprises.

 

Moduler les cotisations patronales en fonction de critères d’efficacité économique et sociale financer à hauteur les besoins d’emplois des hôpitaux publics, des EPHAD… La volonté austéritaire est aussi la raison du corsetage antidémocratique de notre système de soins. Redonner du pouvoir aux salarié.e.s et à leurs organisations syndicales dans l’organisation du travail, donner une vraie place aux élu.e.s et aux usager.e.s dans l’évaluation des besoins et des réponses apportées est indispensable pour répondre aux besoins concrets des populations. »

 

Voir l'article : Montceau News




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