Contrôles renforcés en été
Rien à signaler à la zone de loisirs Le Paluet à Matour, ni au camping municipal Saint-Vital à Cluny
Lancée au milieu des années 80 par le Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, l’opération interministérielle vacances (OIV) est destinée à informer les vacanciers sur leurs droits de consommateurs et à prévenir, par des contrôles renforcés, tout abus ou infraction.
L’an dernier, le préfet François Philizot et les différents services de l’État avaient visité les Canalous à Digoin, qui accueille et loue des bateaux, ainsi que le centre équestre du Moulin de Vaux à Nochize. Aucune anomalie n’avait été constatée.
Place cette fois à la zone de loisirs Le Paluet à Matour et au camping municipal Saint-Vital à Cluny.
Bilan des contrôles : RAS ! Tout est conforme !
La Saône-et-Loire représente 40 % de la fréquentation touristique de la région Bourgogne et accueille ainsi, entre mai et septembre, quelque 600 000 visiteurs. D’où l’importance d’une coordination de l’ensemble des services de l’État en matière de prévention et de contrôle des activités liées au tourisme estival.
Sous le pilotage de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) chargée, l’OIV en Saône-et-Loire se déroule de mi-juin à fin août et mobilise l’ensemble des services d’inspection et de contrôle : Direction départementale de la cohésion sociale, Agence régionale de santé, gendarmerie et Direction départementale de la sécurité publique, la direction des douanes, la DIRECCTE, la Direction départementale des territoires…
C’est donc en compagnie de l’ensemble de ces services que le préfet François Philizot a visité le zone de loisirs Le Paluet à Matour et le camping municipal de Cluny.
En règle général avec ces contrôles saisonniers sont particulièrement regardés les activités de restauration commerciale, les marchés et les braderies, les grossistes alimentaires, les transports frigorifiques, les activités d’accueils, physiques et sportives, les accueils collectifs de mineurs avec ou sans hébergement, …
À Matour, il a été question de vérifier la sécurité physique des enfants sur l’aire de jeux collective. L’aménagement d’une aire de jeux ne s’improvise pas : il faut bien choisir le site (en évitant un certain nombre de dangers extérieurs comme la présence de voies de circulation, de plans d’eau de chantiers), l’aménagement paysager, le mobilier, la zone de sécurité (les équipements doivent être implantés de manière à ne pas présenter de risques pour la sécurité de leurs utilisateurs), ainsi que les sols enrobé bitumeux, sable, dalles, gazon…)
Il a été question de la piscine aussi avec un contrôle des eaux de piscine (teneur en chlore notamment), des installations ainsi que des obligations de sécurité, d’assurance et d’affichage ou encore la qualification des maitres nageurs.
Résultats conformes !
Direction ensuite Cluny et son camping municipal. Les services ont contrôlé l’affichage des prix, la concordance du classement touristique… Tout cela dans le but de protéger économiquement le consommateur. « La taxe de séjour doit être inscrite, le règlement intérieur et extérieur du camping également… Il faut que le consommateur puisse vérifier ce qu’il paie au moment où il paie, donc tout doit être affiché et disponible à l’accueil. Il doit en outre recevoir une note », explique-t-on du côté de la DDPP.
En ce qui concerne la laverie automatique, pour assurer la sécurité physique du consommateur, le camping doit tenir un registre hebdomadaire d’entretien et de maintenance. Tous les logos doivent également être visibles.
Contrôle d’un accueil collectif de mineurs en hébergement sous toile
Tout organisateur d’un accueil collectif de mineurs doit le déclarer au moins deux mois avant le début du séjour. Le local doit être déclaré et répondre à un certain nombre de caractéristiques en lien avec le confort et la sécurité. L’encadrement des accueils doit être assuré par du personnel qualifié (BAFD pour les directeurs, BAFA pour les animateurs).
L’organisateur doit également rédiger un projet éducatif, souscrire un contrat d’assurance en responsabilité civile et respecter les normes sanitaires, d’hygiène et de sécurité et d’encadrement. L’équipe d’encadrement, quant à elle, devra élaborer un projet pédagogique.
La DDCS (Direction départementale de la cohésion sociale) contrôle tout cela, ainsi que les fiches sanitaires des enfants.
Dans un camp de vacances, les numéros d’urgence doivent, par exemple, être affichés. Un coin infirmerie doit être aménagé.
Plusieurs règles et bonnes pratiques sont également à respecter en matière de restauration collective de plein air. Tant dans la préparation que dans la conservation.
Ici, le coin infirmerie installé par la directrice du centre de vacances
de Saint-Fons. Vingt quatre enfants âgés de 6 à 12 ans
ont passé une semaine au camping Saint Vital de Cluny
L’hygiène de la préparation des repas, les préparations (gants, tabliers et
charlottes doivent être utilisés), la traçabilité des produits sont également
soumis à des contrôles. Tous les aliments doivent être consommés
dans les 24 heures suivant leur achat par exemple.
Un échantillon de chaque repas doit être conservé au moins cinq jours
pour que les services puissent vérifier ce qui a été mangé en cas de suspicion d’intoxication alimentaire. Par ailleurs, en camp sous toile, l’eau potable
ne doit pas être stockée en jerricane.