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vendredi 9 janvier 2015 à 08:45

Sortir : Avec la Maison d’Ecole

Aujourd’hui UNE CANTINE IMPROVISEE



 

Aujourd’hui  

UNE CANTINE IMPROVISEE 

 

 

A la fin du dix-huitième siècle, dans les campagnes surtout, les enfants éloignés du bourg ne disposaient pas d’une cantine pour prendre leur repas de midi.

 

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La mère de famille préparait chaque matin quelques victuailles qui, serrées dans un torchon, étaient casées avec la gourde (remplie de vin avec de l’eau) dans une poche du cartable, à grands risques pour les cahiers et les livres voisins ! La timbale, portée alors à la main, contenait la soupe ou le ragoût. Les écoliers les plus riches possédaient un petit panier fermé en osier.

 

 

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Panier et sac à goûter (collection musée)

 

Dans les petits villages, la salle de classe devenait souvent cuisine-réfectoire sous la surveillance d’un « grand » ou d’une « grande » et chaque élève déballait sa nourriture sur son pupitre. Comment le poêle de la classe, presque aussi haut que les enfants, pouvait-il permettre, sans crainte de brûlures, un chauffage convenable de la fameuse timbale ? Trop pleine bien souvent pour qu’on puisse en remuer le contenu, elle « prenait » au fond, alors que le haut était à peine tiède !

 

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La timbale et le poêle (collection musée)

 

Aux beaux jours, le repas pouvait se prendre dans la cour, sur des tables de fortune. Le reste de l’année, la classe servait de réfectoire.

 

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Repas de midi vers 1890 (collection musée)

 

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Repas dans la classe (collection musée)

 

LES CANTINES SCOLARES :

Entre les deux guerres, dans les groupes scolaires importants et dans quelques petites communes, on disposait parfois d’un local qui tenait lieu de réfectoire et où le maître de service surveillait le chauffage des timbales sur une large cuisinière.

 

 

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Cantine vers 1920 (collection musée)

 

Dès 1945, des parents soucieux d’offrir à leurs enfants un repas convenable, se groupèrent en comités qui firent naître les cantines scolaires. Lorsque la cantine n’était pas communale, la commune se chargeait tout de même de mettre à disposition une ou deux salles convenables, munies du gros matériel nécessaire : cuisinière, tables, marmites… Le plus souvent, un maître acceptait bénévolement l’économat. Le « temps des timbales » avait cédé le pas au « temps des cantines » et de leurs solides couverts d’aluminium. Viendra par la suite le « temps des restaurants d’enfants » accompagné d’un souci d’hygiène et d’éducation alimentaire.

Patrick PLUCHOT
Président de la Maison d’Ecole
Collection Ecomusée de la CUCM-Musée de France

 

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