C’est arrivé un 23 mars… (Voir la vidéo)
1918 : la « Grosse Bertha » bombarde Paris !
Vous allez finir par penser que nous avons des actions chez Wikipédia (l’encyclopédie libre) mais vous avez tort car c’est une source quasi inépuisable puisque c’est elle qui nous rappelle que :
Photo : http://paysfoyen.canalblog.com/archives/2007/11/19/6948781.html
« Les Pariser Kanonen (canons de Paris en allemand) sont sept pièces d’artillerie à très longue portée utilisées au cours de la Première Guerre mondiale par les Allemands pour bombarder Paris entre le 23 mars et le 9 août 1918. Connues sous le nom de « Grosse Bertha » par les Français (mais ce nom désigne un autre canon chez les Allemands), elles tiraient à plus de 120 km de distance ; en un peu plus de 4 mois, elles ont envoyé 367 obus sur Paris et les communes environnantes, causant la mort de 256 personnes…«
Cela étant, nous allons passer directement à :
Conception et fabrication
« Le canon Pariser Kanonen est conçu par l’état-major allemand comme une arme psychologique, destinée à terroriser les Parisiens, les désordres et les manifestations ainsi suscitées poussant le gouvernement français à demander un armistice.
C’est l’ingénieur allemand Rausenberger qui conçoit un canon de 750 tonnes, tirant depuis des plates-formes métalliques démontables.
Sept tubes sont construits dans les usines Krupp d’Essen et les usines Skoda de Pilsen.
Longueur du tube : 342 à 36 m. Le tube était une juxtaposition de 3 tubes de calibre 380 mm. Afin d’éviter la pliure, voire la rupture d’un tel fût, un solide haubanage partant d’un mât central renforce et soutient le canon sur toute sa volée.
Calibre : 210 mm. Les munitions étaient toutes des obus de 210 mm chemisés entre 210 et 240 mm pour s’adapter à l’usure progressive du tube provoquée par l’effet d’arrachement des munitions. Le tube était usé après 65 coups ; chaque obus était numéroté de 1 à 65. Ces obus devaient être tirés dans l’ordre, puisqu’ils étaient d’un diamètre de plus en plus élevé pour compenser l’usure du tube ; une erreur dans l’ordre de tir aurait pu se traduire par l’explosion du canon par suite du coinçage du projectile dans le tube. Le 65e tiré, il fallait changer le tube, qui était alors renvoyé chez Krupp pour rechemisage et fabrication d’une nouvelle série d’obus.
Diamètre du canon : 1 m au tonnerre
Poids du tube : 175 tonnes
Portée maximale : 128 km (130 km selon certaines sources) sous un angle de tir fixe de 55°
Poids du canon : 750 tonnes (avec la plate-forme de tir)
Poids de l’obus : plus de 400 kg (avec un poids du projectile de 125 kg et un poids de la poudre nécessaire de 150 à 200 kg selon la distance à parcourir)
Vitesse initiale du projectile à charge maximale : 1 500 à 1 600 m/s
Temps de vol du projectile : 180 à 210 secondes
L’obus tiré atteint l’altitude maximale de 40 km à l’apogée de sa trajectoire. Ce fut longtemps le record d’altitude atteint par un objet lancé par l’homme (jusqu’à l’invention de la fusée V2 lors de la Seconde Guerre mondiale).
Le Paris Kanon multiplie par 4 la portée maximale de l’artillerie de l’époque, la passant de 30 à 120 km .
La mise en œuvre est complexe :
des plates-formes de tir doivent être aménagées, soit en béton (12 m2 [Combien ?] et 4 m d’épaisseur), soit en adaptant des plates-forme en acier destinées aux canons de 380 mm ;
le canon, très lourd, ne peut être acheminé que par voie ferrée, qui doit donc aller jusqu’à ces plates-formes ;
l’affût de 575 t devait être descendu du train et monté pour recevoir le canon ;
le tube doit être changé tous les 65 coups à cause de l’usure ;
des abris pour les officiers, le personnel, les générateurs électriques, ainsi que des communications abritées entre ces installations doivent être aménagés avant la mise en œuvre du canon.«
Pour lire l’article complet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pariser_Kanonen
Signé : quelqu’un qui, dans une autre vie (professionnel) a écrit un papier sur le super canon Irakien qui a failli être fabriqué au Creusot !
Ce jour là : la grosse Bertha