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dimanche 13 septembre 2015 à 08:38

Manifs à Barcelogne (Espagne)

Billet d’humeur ou d’humour ?! ?



 

Catalogne et indépendance.  Eh bien dansez maintenant 

 

(Billet d’humeur ou d’humour ?! ?)

 

 

Le 11 septembre les tours ne tombent plus, mais on fait des pyramides à Barcelone

 

Le 27 septembre prochain c’est jour de fête en Catalogne : élections au parlement régional.

 

Même le béotien qui parle l’espagnol comme une vache française comprend en regardant télé 324 ou télé Costa Brava que la campagne bat son plein.

 

Des sondages en veux tu en voila, des graphiques avec camembert bien fait incorporé.

 

Et puis la campagne de la Junte Pel Si se fait convaincante, s’affiche sur tous les murs, tous les balcons, tous les toits et sur les façades officielles.

 

Pel si quoi ?

 

L’independencia unicamente, si senior.

 

Jordi Sanchez, président de l’une des associations citoyennes qui l’organisent, l’Assemblée nationale catalane (ANC), Artur Mas, le président de l’exécutif catalan, rappellent aux électeurs que le référendum de 2014, refusé par le gouvernement Espagnol et le conseil constitutionnel avait donné 80% de oui à l’indépendance.

 

Ce 11 septembre 2015 plus d’un million quatre cent mille catalans (d’après les organisateurs) ont défilé, dansé, fait des pyramides humaines dans Barcelone (500000 pour la police-ils ont le même problème ophtalmologique qu’en France pour les comptages-).

 

Toutes les forces politiques indépendantistes veulent faire du scrutin du 27 septembre un geste définitif pour l’indépendance et la création d’un vrai état Catalan.

 

Le beurdin qui penserait malin de proclamer son attachement à l’état espagnol et donc son opposition à l’indépendance finirait sur un rail avec plumes et goudron et jeté au large des superbes plages où les allemands viennent se rôtir en buvant « ein bier, bitte ! prosit ! »

 

En regardant la télévision, plus qu’en comprenant vraiment ce que présentatrices top-modèles et journalistes montés sur roulement à billes disent à une allure folle, on se rend compte que, grâce aux pastilles présentant grosso modo les intervenants (PS, PC, droite, indépendants, citoyens et compagnie), l’on peut suivre une campagne électorale à l’oreille dans n’importe quel pays.

 

J’ai essayé en tournant le dos à l’écran et à 75% j’ai reconnu le politique qui présente son programme et veut convaincre, la passionaria qui exhorte son peuple à changer pour un monde meilleur et plaint le pauvres, le candidat de droite à son débit et sa façon d’affirmer, celui de gauche et sa façon consensuelle d’expliquer que demain sera meilleur qu’aujourd’hui, mais jamais autant qu’après demain, celui d’extrême droite à mes frissons dans la colonne vertébrale, l’outsider d’extrême gauche à sa logorrhée combative et péremptoire, l’indépendantiste à sa flamme et sa transe intérieure.

 

Ça me rappelle la chanson de Francis Cabrel, « Dur comme fer »,

 

« L’homme qui parlait pensait : « Je vais les sécher »

 

On était déjà sec, on n’a pas bronché

 

Quand tout est déjà noir y’a plus rien à craindre

 

Et chez nous y a que l’espoir qui reste à éteindre »

 

Ce qui est génial, à l’oreille en tournant le dos, ce sont les hurlements des foules répétant à l’envi les slogans, scandant les noms des orateurs, applaudissant aux bons mots et saillies diverses.

 

Là c’est en Catalogne mais l’expérience peut être faite en Allemagne, euh peut être pas ? Quoique si, ou en hollande, ou en Italie (attention à vos tympans) et de dos vous pourriez retrouver chaque personnage. Pas forcément savoir ce qu’il a dit, mais bon est ce si important en fait ?

 

La réalité ce n’est pas ce que l’on vous dit mais ce que cela vous coûtera à la fin. C’est au moment de l’addition qu’il ne faut plus tourner le dos mais bien regarder la facture en face.

 

« C’est clair comme de l’eau

 

Il le jure dur comme fer

 

Partager le gros lot

 

Ça il en fait son affaire

 

Ce sera l’eldorado : il a les six bons numéros

 

Plus le complémentaire »

 

Si nous sommes capables d’analyser la gestuelle (propre à chaque type de famille politique dans le monde entier en fait), la rythmique, la périodique et le phrasé des discours, pourquoi sommes nous incapables d’analyser le contenu avec autant d’acuité alors que nous savons très bien depuis tant d’années qu’ils ne sont en fait, et bien trop souvent, que des resucées de discours déjà entendus, déjà oubliés, déjà prometteurs d’avenirs nouveaux qui ne se produisent en fait jamais ?

 

Ou alors est ce l’inverse et réciproquement ?

 

Non, je plaisante, ou le contraire;

 

Viva la libertad, dur comme fer

 

Gilles Desnoix

 

DES 13 09 15

 

 



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