Autres journaux :

dimanche 10 mai 2020 à 07:26

Dépister,tracer, isoler et accompagner en Saône-et-Loire

Les mesures pour contenir et faire régresser l’épidémie du Covid-19





 

L’Assurance Maladie, l’ARS et la préfecture travaillent de concert à accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale visant à dépister, tracer et isoler les patients malades ou cas contacts. Ils recevront le soutien dans les prochains jours des principales collectivités locales volontaires pour accompagner les personnes isolées.

 

La stratégie de déconfinement nécessite d’identifier et d’isoler les personnes potentiellement malades et contagieuses, afin de casser les chaînes de contamination.

Si un médecin traitant suspecte un cas de Covid-19 chez un patient, il l’orientera vers un laboratoire pour la réalisation d’un test virologique PCR (réaction en chaîne par polymérase).

Ce test met en évidence la présence ou non du Covid par un prélèvement nasopharyngé. Chaque cas contact de la personne malade sera identifié et également testé par un laboratoire sur prescription de l’Assurance Maladie.

 

Les tests de dépistage sont réalisés dans :

=> 15 laboratoires privés organisés pour réaliser ces tests, sur site ou en drive ;

=> 3 laboratoires publics des centres hospitaliers (Mâcon, Chalon-sur-Saône et Montceau-les-

Mines) pour réaliser ces tests, sur site ou en drive.

Par ailleurs, le laboratoire vétérinaire du Conseil départemental vient renforcer la capacité

d’analyse des prélèvements.

 

Les tests, quelle que soit leur modalité de réalisation, sont remboursés à 100% par l’Assurance Maladie dès lors qu’ils sont prescrits dans le cadre de ces dispositifs.

 

Tracer

 

Le dispositif dit de « contact tracing » est présenté comme jouant par ailleurs un rôle important dans la stratégie de déconfinement.

Il consiste à recenser systématiquement, pour chaque personne détectée positive au Covid19, l’ensemble des personnes avec qui elle a été en contact rapproché, de telle sorte que ces personnes soient immédiatement appelées pour leur signaler qu’elles ont été exposées au virus.

 

Elles devront par précaution rester confinées chez elles pendant 14 jours et aller se faire dépister, qu’elles présentent ou non des symptômes de la maladie.

La bonne mise en place de ces mesures constitue un enjeu majeur pour limiter les risques de propagation de l’épidémie et éviter le retour à des mesures de confinement appliquées à toute la population d’après les services de l’État.

 

Le dispositif reposera sur plusieurs acteurs comme l’a expliqué le Préfet de Bourgogne-Franche-Comté et le Directeur de l’ARS Pierre Pribile lors de l’audioconférence de presse de ce vendredi : les professionnels de santé au premier rang desquels les médecins généralistes, l’Assurance Maladie et l’ARS.

 

Niveau 1 : les médecins généralistes en ville, en relation directe avec les patients malades, seront en première ligne dans le dispositif. A compter du 11 mai, chaque médecin généraliste qui a pris en charge un malade du Covid-19 va recenser avec lui l’ensemble des personnes avec qui il a été en contact (au moins celles de son foyer et s’il le peut au-delà) et qui selon la nature du contact sont susceptibles d’avoir contracté le virus. Dans ce cas, le médecin généraliste saisit dans un système d’information spécifique (outil sécurisé) créé par l’Assurance Maladie le nom et les coordonnées (quand il le peut) des personnes concernées. À l’issue de cette saisie, le relais est passé automatiquement à l’Assurance Maladie.

 

Niveau 2 : l’Assurance Maladie va d’une part compléter ce recensement des contacts auprès du patient malade, si le médecin s’est concentré sur le foyer du patient et n’a pas réalisé de recensement exhaustif des contacts. Elle se chargera d’autre part, dans les 24h qui suivront la saisie par le médecin d’un nouveau malade et de ses contacts dans la base, d’appeler individuellement tous les contacts identifiés pour les informer de leur risque d’exposition au virus et leur présenter les consignes sanitaires à suivre : un confinement de 14 jours et un test de dépistage à réaliser plusieurs jours après l’exposition au virus, pris en charge à 100%.

 

Niveau 3 : l’ARS et Santé Publique France se chargeront des cas complexes de contamination (comme dans des établissements ou des structures collectives) et s’assureront qu’aucun nouveau cluster (concentration géographique de personnes positives) n’apparaît. Une équipe projetée (un médecin ARS, un épidémiologiste de santé publique France, un agent ARS) sera en mesure d’intervenir pour déterminer les facteurs à l’origine d’un cluster et prendre les mesures pour faire cesser la propagation de l’épidémie.

 

Pour identifier et appeler toutes les personnes ayant été en contact avec un malade, l’Assurance Maladie met en place une plateforme départementale qui commencera son activité dès le lundi 11 mai.

Cette plateforme sera opérationnelle 7 jours / 7 de 8h à 19h. Elle fera intervenir des compétences diverses au sein des différents métiers de l’Assurance Maladie (personnel administratif, médecins, infirmières, travailleurs sociaux, etc.).

 

Isoler et accompagner

 

Toute personne testée positive fera l’objet d’un isolement tant que les symptômes n’ont pas disparu et chacun de ses contacts, après identification et prise de contact, sera testé et invité à respecter une quatorzaine préventive. L’isolement est une mesure de mise à l’abri, et n’est pas une sanction. Il doit donc être consenti et accompagné. Il s’effectuera à domicile si les conditions sont réunies ou dans des lieux d’hébergement, financés par l’État où les patients pourront s’isoler.

 

Une plateforme, pilotée par l’ARS, sera chargée du suivi de ces patients en les appelant quotidiennement pendant 14 jours. L’objectif est de s’assurer de leur état de santé et du respect des mesures d’isolement.

 

Des cellules territoriales d’appui à l’isolement seront par ailleurs mises progressivement en place.

Pilotées par la préfecture, les sous-préfectures, la direction départementale de la cohésion sociale et constituées, dans chaque arrondissement ou bassin d’emploi des différents services, œuvrant notamment dans les domaines de l’accompagnement et de l’aide sociale (conseil départemental, établissements publics de coopération intercommunale, association des maires, ARS, caisse primaire d’assurance maladie, Centre Communal d’Action Sociale), elles apporteront des réponses concrètes aux problèmes des personnes isolées, que les plateformes de l’ARS ou de la CPAM auront pu identifier (problèmes sociaux, matériels ou psychologiques).

 




Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer