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jeudi 12 juillet 2012 à 17:55

Carnet de voyage

Mo i Rana – Abisko : l’aventure est au rendez-vous



 

Neige, moustiques, lumière permanente…

ou le quotidien norvégien de Florian Gomet

 

 

Florian Gomet a quitté la Saône-et-Loire mi-juin. Direction le Kinnarodden et la Norvège, soit une traversée du pays de deux mois à pied et en vélo (plus d’explications ici) ! Jusqu’au 14 août, nous vous ferons partager le périple de ce globe-trotter originaire du bassin minier, de Saint-Vallier, et domicilié à Montmelard, avec des photos et quelques mots de cet aventurier qui n’en est pas à son coup d’essai. L’occasion de voyager avec lui et découvrir des paysages magnifiques.

 

 

 

 

 

Après un voyage Oslo-Mo i Rana à vélo, Florian Gomet a enfilé les chaussures de randonnée depuis dix sept-jours. Il raconte aujourd’hui ces dizaines de kilomètres à pied…

 

 

 

Deuxième carte postale : Mo i Rana – Abisko

 

 

 

« Après avoir marché à vive allure pendant plus de sept heures, j’ai réussi à trouvé un ordinateur portable dans une station touristique pour vous écrirer. Je vais devoir faire vite cependant parce que la batterie de l’appareil est déjà en alerte !

 

Arrivé a Mo i Rana il y a dix-juit jours, j’ai récupéré mon sac à dos envoyé par poste restante le jour de mon arrivée à Oslo. Je suis alors parti dans la montagne avec 25 kilos sur le dos (équipement + six jours de nourriture) en suivant un itinéraire de randonnée qui sillonne en grande partie le pays.

Les première difficultés ont commencé ! La neige était en effet très présente au-dela de 700 m. Cela c’est traduit par un balisage camouflé sous la neige, des rivières gonflées difficiles à traverser, ou même dangereuses, car sous des ponts de neige.

Avancer avec de la neige jusqu’aux genoux, chercher son chemin ou des gués, contourner des rivières… prend un temps considérable, que je n’avais pas pris en compte au début de mon périple. Pour compenser, j’ai fait l’erreur de marcher dès le départ entre 8 et 10 heures par jour. Sans avoir, en plus, emporté de bâtons.

Moins d’une semaine après forcément, j’étais perclus de tendinites, avec le temps toujours au mauvais fixe… Pour ne rien arranger, mes chaussures qui devaient être étanches ne le sont pas vraiment.

Il m’a donc fallu réduire mon temps de marche quotidien et me procurer des bâtons, ce qui nécessite d’aller dans une grande ville.

Comme je n’en ai pas sur mon itinéraire, j’ai attendu de croiser une grande route pour faire du stop, me faire emmener jusqu’a la ville la plus proche, y acheter des bâtons de ski et revenir la ou ma randonnée s’était arrêtée (toujours en stop).

Bref, c’est l’aventure… Malgré cette aide, les douleurs n’ont pas cessées. Pendant une semaine, chaque pas a été douloureux. L’idée d’abandonner m’a (presque) effleurée. Heureusement, c’est passé, tout comme la neige qui a fini par fondre ces derniers jours.
Depuis aujourd’hui, je poursuisma route dans de meilleurs conditions pour rejoindre la ville de Kautokeino. Je devrai y arriver dans quinze jours environs. Mon parcours suit encore des sentiers balisés, mais ce ne sera plus seulement le territoire des élans et des rennes, ce sera aussi celui des ours.

 

En ce qui concerne, les plaisirs locaux :
– J’ai goûté au plongeon dans une rivière glaciale juste après la sauna. Méfiant au départ, j’ai trouvé cela revigorant. Ayant pris goût à la chose, j’y suis même retourné une seconde fois. Cependant, je déconseille de mettre la tête sous l’eau !
– Je n’ai pas du tout aimé la traversée de torrent (issu d’un glacier) en slip et en chaussettes. Je me suis senti incapable d’aller plus loin une fois l’eau montée à mi-cuisse, il m’a fallu faire demi-tour et me rhabiller sur la neige. Je n’en garde pas un bon souvenir.
– Même après une semaine sans douche, je sens toujours bon car je suis parfumé en permanence avec de l’anti-moustique. Ils piquent à travers le pantalon et s’acharnent dès que je suis immobile : c’est un très bon motif pour marcher vite et ne pas s’arrêter ! Sans ce produit, je pense que je serai déjà arrivé au Kinnarodden…
– Je ne me suis toujours pas habitué à la lumière permanente. Je n’arrive à dormir que quelques heures par nuit. Mais je ne m’inquiète pas, il parait que les enfants font de même au début, puis cela leur passe. Les adultes, eux, sont habitués.

 

Ma recette du bonheur, façon norvégienne, trouver une petite cabane isolée en bois après une grosse journée de marche dans la neige. Se réchauffer avec un feu, faire sécher son linge, boire un café brulant et dormir dans un lit. Il n’y a pas, pour moi, plus grande joie possible !

 

Je n’ai pas parlé du paysage : les images remplaceront de la meilleure des manières les mots…

Mes coordonnées GPS : N 68 degres 21′ 32 – E 18 degres 46′ 59,8″

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




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