Blanzy : 80 ans de la libération de la ville
Ce vendredi en début de soirée, Blanzy a célébré les 80 ans de la libération de la ville en plusieurs temps : d’abord un temps devant le monument aux morts à côté de l’église, puis par la visite de l’exposition présente à l’EVA, avant de terminer par la projection d’un film réalisé avec des élèves des écoles de Blanzy.
Après le dépôt d’une gerbe de fleurs, Hervé Mazurek a débuté la commémoration des 80 ans de la libération de Blanzy par un discours soulignant les tournants historiques de la libération.
Il rappelle ainsi la libération du bassin minier par les résistants. Il évoque la bataille de Galuzot, en tant que point déterminant au cours de cette libération. Il évoque aussi les actes de sabotage des voies ferrées, lesquelles conduiront à deux accroches avec des trains allemands. Le premier cherche à se dégager et se rend finalement après 3 heures de combats. Lorsque le suivant arrive, la bataille dure plus longtemps. Il faudra attendre 5 heures de combat et l’envoi d’un officier allemand prisonnier auprès des belligérants pour voir ceux-ci rendre leurs armes.
Au total, ce sont 600 prisonniers qui seront capturés lors de cette bataille.
Hervé Mazurek a évoqué ensuite la paix retrouvée sur le continent grâce à la construction de l’amitié franco-allemande. Celle-ci a aussi été le moteur de la construction de l’Union européenne, rappellera-t-il. Depuis les années 1970, de nombreux jumelages entre communes françaises et allemandes sont ainsi nées.
Dans la suite de son discours, Hervé Mazurek rapporte le combat contre une idéologie, le nazisme, aussi les collaborations par Pétain et ceux qui l’ont suivi : la famille un stéréotype auquel il fallait adhérer, le nationalisme.
« Il est important de montrer l’unité dans le respect de nos différences aujourd’hui » a-t-il poursuivi.
Et de conclure sur le sacrifice d’hommes et femmes qui se sont soulevés il y a plus de 80 ans pour « dire non à la dictature ». « Ils sont morts pour que leurs enfants, leurs petits-enfants et nous puissions vivre dans un monde libre » a-t-il fini avant d’énumérer les noms présents sur le monument aux morts.
Le temps de commémoration de ce vendredi soir s’est poursuivi dans la salle André Malraux de l’EVA avec une exposition réalisée par des écoliers de Blanzy « Blanzy occupé, Blanzy libéré », aussi l’écoute d’une lecture enregistrée par l’école René Picard.
Des familles et plusieurs générations d’habitants de Blanzy et venus d’au-delà étaient venus communier autour de ces témoignages, parmi les derniers sans doute encore vivants, de ce passée de plus 80 ans à présent.
EM