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vendredi 16 mai 2025 à 04:52

Femmes Solidaires de Saône et Loire



 

Communiqué :

« C’est un glaçant constat, en ce mois de mai 2025, 2 féminicides en quelques jours : A Chauffailles, en pleine rue, Anzhela, abattue de plusieurs balles. A Macon, Angélique, 3 enfants, défénestrée par son conjoint.

Après l’émergence du mouvement #MeToo, et d’une libération de la parole des victimes, des centaines de collages sur les murs de France, des marches contre les violences sexistes et sexuelles depuis plusieurs décennies, des dizaines de bancs rouges inaugurés : Trop de féminicides Une grande cause nationale, un Grenelle de lutte contre les violences faites au femmes…

Le nombre de féminicides ne recule pas, d’année en année, ce terrible décompte ne s’infléchit pas. Depuis les années 2000, l’arsenal législatif s’est étoffé même s’il reste perfectible, la vigilance sociale pour ne pas banaliser les violences a augmenté, mais beaucoup reste à faire tant la tâche est immense.

Au-delà des moyens financiers et humains, il faut aujourd’hui : – sensibiliser les hommes, les femmes, les filles, les services sociaux, les services de justice, – appliquer la loi de façon égale et intransigeante sur tous les territoires, – décliner des dispositifs qui fonctionnent, notamment dans tous les commissariats et les gendarmeries de France, – traiter les violences faites aux enfants et aux femmes sans délai. Notre pays doit être un pays d’impunité.

Parce que ces violences s’inscrivent dans un continuum qui prend sa source dans les stéréotypes sexistes de tous les jours, il est essentiel de travailler sur la sensibilisation et le changement des mentalités et ce dès le plus jeune âge. Chaque jour, Femmes Solidaires et l’ensemble des associations féministes, le font dans les médias, dans la rue, dans le monde éducatif. Mais ce n’est pas suffisant ! Que les femmes et les filles, qui subissent des violences gestuelles ou verbales parlent et dénoncent, quelques soit le lieu : famille, établissements scolaires, travail, dancings, etc… avant qu’il ne soit trop tard !

Les numéros d’appel d’urgence, les réseaux VIF, les associations d’aides sont là pour aider les femmes et les filles, mais ces structures manquent de moyens tant la tâche est complexe. Maintenant nous voulons que l’impunité recule, que les femmes et les enfants soient réellement protégé.e.s, que les auteurs soient punis et que la tolérance sociale des violences recule dans la rue, dans tous les domaines de la vie économique, culturelle, sociale et politique, dans les théâtres, dans les films, dans les médias, dans les hémicycles, dans les grandes institutions, des collectivités, aux plus hautes instances de la République. Ne trouvons plus d’excuses pour éviter les féminicides.

Plus de discours, des actes ! La peur, la honte doivent changer de camp. Les membres des comités « Femmes Solidaires », très attristées à chaque drame, adressent aux familles des victimes notre soutien et nos sincères condolèances.

 

NUMÉROS D’APPEL D’URGENCE : le 17 et le 3919.

 

 

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