Le souvenir forme la jeunesse !

 

 

 

Rendez-vous un peu particulier cette année à Mâcon. Pour la première fois en France, des jeunes Mâconnais de toutes origines ont participé à la cérémonie du 11 novembre, qui a d’ailleurs laissé une large place à la jeunesse !

 

 

 

 

Il y avait cette année encore une foule importante au square de La Paix à l’occasion de la cérémonie commémorant le 94e anniversaire de l’armistice de 1918. Parmi ces nombreuses personnes, beaucoup de jeunes, qui ont, aux côtés de l’Armée, de la Gendarmerie, du Centre de Secours Principal, de l’Harmonie et de la Batterie Fanfare Municipales, des Associations d’Anciens Combattants et Victimes de Guerre et bien sûr des élus et officiels, écouté les différentes sonneries, le message de l’U.F.A.C, l’Ordre du Jour du Maréchal Foch et le message ministériel lu par le Préfet de Saône-et-Loire.

 

Le Conseil communal des jeunes a également participé aux côtés des élus au dépôt de gerbe. Et les enfants des écoles, celui des flammes de l’Espoir.

• Mais cette commémoration se voulait aussi novatrice avec la présence de jeunes Mâconnais de toutes origines et plus particulièrement maghrébine et turque. Certains ont porté le drapeau, d’autres étaient à leurs côtés en geste de reconnaissance envers les combattants.
  
• Cette initiative est celle de Jean-Claude Bernardet de l’association du Souvenir Français. « J’ai souhaité associer les jeunes à cette cérémonie pour partager la mémoire avec les jeunes générations et de rendre hommage aux combattants de toutes origines, explique-t-il. Ces jeunes vivent aujourd’hui dans une France libre, en paix et généreuse grâce à ces combattants. Il faut qu’ils s’en souviennent et respectent ainsi les droits et les devoirs français. »
• Cette initiative a été saluée par le Président de la République, et a reçu le soutien des autorités civiles et militaires françaises. 

 

 

« Nous devons vivre ensemble ! »

 

 

Du côté de ces jeunes, Hasin Sanal, porte drapeau d’origine turque. À l’issue de la matinée, il ne cachait pas sa fierté d’avoir été sollicité pour prendre part à cette cérémonie, lui qui était plutôt présent en tant que spectateur les années précédentes : « Je suis né ici, je vit ici, on fait tous partie de la France et nous devons vivre ensemble. C’est important de rendre hommage à tous ceux qui sont morts pour la France. Les personnes d’origine étrangères vivant dans ce pays doivent être présentes pour favoriser l’intégration, dans les deux sens. En ce qui me concerne je n’ai pas de grands-parents descendant de la guerre, mais mon avenir, je le vois ici. »

 

Ibrahim Bagci et Selim Tekin sont, eux, plus jeunes. Ils ont 14 et 13 ans. C’est la première fois que ces jeunes turcs participent à une commémoration de ce genre : « On a ressenti beaucoup de choses, mais c’est difficile de d’exprimer ces émotions. Notre présence est importante, cela peut changer certaines choses. On en a parlé autour de nous et nos amis, notre entourage sont bien conscients que tout cela peut favoriser l’intégration. »

 

L’an prochain, l’initiative pourrait être renouveler avec plus de pays représentés.

 

 

D. C.