Autres journaux :

mardi 13 novembre 2012 à 01:17

Conseil général de Saône-et-Loire

Un atelier collectif d’abattage de volailles et lapins, la RCEA, l'offre médicale, l'aide aux entreprises… Rémi Chaintron fait le point sur différents dossiers



 

La prochaine assemblée départementale se tiendra ce jeudi. Avant cette séance, le président du Conseil général, Rémi Chaintron, a souhaité présenter les grands points qui seront à l’ordre du jour : les aides aux entreprises, le soutien à une agriculture moderne et durable avec le projet entre autres de création d’un abattoir de volailles et de lapins à Oslon…

Tout cela dans le cadre d’un débat d’orientation budgétaire pour une année 2013 placée sous le signe du développement économique et de la compétitivité. « Nous avons choisi de consacrer les marges de manœuvre que nous nous sommes donnés ces dernières années à l’attractivité et la compétitivité ce département, souligne-t-il. Sans faire appel à la fiscalité. »

Pour la troisième année consécutive, en effet, le Département n’augmentera pas les taxes. « C’était un de nos engagements et nous continuons en plus à désendetter le département : – 15 millions d’euros cette année, soit 45 millions d’euros au total. On va tomber à 315 millions d’euros tout en maintenant notre niveau d’investissement entre 85 et 90 millions d’euros. Tout cela grâce à nos charges de fonctionnement que nous avons su contenir de manière drastique. »

 

Le président a également profité de ce point presse pour aborder quelques sujets d’actualité : la RCEA ou encore l’offre médicale.

 

 

 

 

Une aide à la société Amazon à Chalon. Leader mondial dans le secteur du e-commerce et implantée sur le site du Distripole de Sevrey, Amazon a lancé son activité le 1er septembre dernier, avec 300 CDI à la clé. Le groupe a choisi de s’implanter dans le département de Saône-et-Loire, en raison de l’aspect attractif de l’agglomération chalonnaise caractérisée par des infrastructures et des services de qualité, et un bassin d’emplois de proximité.
Le programme d’investissement de la société s’élève à 4,4 millions d’euros et prévoit le recrutement d’ici 2015 de 500 salariés en CDI. Cette implantation a vu le jour grâce aux soutiens des collectivités territoriales.

Conscients de l’impact et des retombées sur le tissu économique du bassin chalonnais, la Région Bourgogne et le Département de Saône-et-Loire ont décidé conjointement d’accompagner financièrement la société Amazon, par le biais d’une aide à hauteur de 4 500 euros par emploi (aujourd’hui plafonné à la création de 250 emplois), soit une aide globale de 1 125 000 euros.

 

 

50 000 euros pour Creusot Forge. La société, qui compte 240 salariés, va investir 38 millions d’euros dans une nouvelle presse de 9 000 tonnes. Il s’agit de l’un des trois plus importants projets qu’Areva prévoit de développer en France dans les années à venir.

Rémi Chaintron revient sur cette aide : « Le Conseil général souhaitait être aux côtés de cette entreprise en apportant une aide de 50 000 euros au titre de l’innovation et de l’excellence industrielle ». Et plus précisément pour le déploiement de technologies avancées complémentaires, dans les systèmes de Mesure Laser et d’équipements spécifiques en matière de sécurité et d’environnement.

« Ce n’est pas la première compétence du Conseil général, poursuit-il. Mais il s’agit-là d’un investissement très important pour l’avenir de cette société, un investissement qui va lui permettre de reprendre des marchés. »

 

 

Création d’une unité d’abattage et de découpe de volailles et de lapins à Oslon, dans la Bresse chalonnaise. Cette unité, installée en zone d’appellation d’origine contrôlée Bresse, permettrait l’abattage et la transformation de produits de qualité. Située dans la zone Bresse, les volailles du même nom pourront y être traitées et ainsi garantir leur appellation.

La capacité de cet outil serait de 50 000 animaux par an et les activités principales seraient l’abattage de volailles et de lapins, le roulage, la découpe et la transformation simple et le conditionnement. « Cela va nous permettre de donner des débouchés aux producteurs locaux, mais aussi aux consommateurs ! »

 

 

Coup de pouce au SDIS. Le Département va augmenter sa participation de 6 %. Un investissement qui permettra de faire des économies sur le fonctionnement dans les années à venir. Quelque 2,5 millions d’euros vont ainsi être mis sur les tenues des sapeurs-pompiers pour une meilleure sécurité.

400 000 euros vont, eux, être investis sur cinq ans pour les achats de véhicules. « En achetant des véhicules polyvalents, nous allons rationaliser le parc et ainsi baisser les charges de fonctionnement (entretien, carte grise…) Il faut en effet savoir, par exemple, que l’entretien d’une grande échelle, tous les dix ans, coûte 130 000 euros. »

 

 

Un point sur le dossier RCEA. « Nous nous sommes réunis récemment avec le Conseil général de l’Environnement et du Développement durable qui est chargé d’étudier toutes les alternatives, y compris la nôtre. L’accueil a été positif avec en face de nous des personnes qui souhaitent étudier cette possibilité avec des adaptations possibles. J’ai rappelé que le département était prêt à mettre la part départementale de l’éco-taxe pour participer au financement de cette 2×2 voies. »

Le CGEDD a désormais trois mois pour rendre un avis. L’objectif du Conseil général de Saône-et-Loire, lui, n’a pas changer : la 2×2 voies en 2017.

« Le ministre des Transports nous a dit qu’il avait 245 milliards de projets dans les cartons et qu’il ne disposait que de 2 milliards par an. Nous lui avons répondu : Est ce qu’on ne peut pas mettre 100 millions par an sur les 2 milliards annuels pour transformer cette route meurtrière en 2 x 2 voies ? Cet axe est sécurisé partout ailleurs, sauf chez nous « 

 

 

Comment faciliter l’installation des médecins en Saône-et-Loire ? Pour Rémi Chaintron, Département doit continuer, comme il le fait depuis longtemps, à financer les maisons de santé. En 2013, l’enveloppe départementale allouée à ce dossier ne diminuera pas : « Ces maisons ont un effet positif sur l’installation des médecins qui ne veulent pas s’isoler en milieu rural. »

Le Conseil général participe également au financement de cabinet de « chasseur de têtes » qui font venir des médecins de l’Europe de l’Est ou des Pays-Bas en Saône-et-Loire. « On a un exemple réussi à Mesvres avec un médecin roumain. Bien sûr, cela demande une grosse implication locale pour faciliter leur intégration. Il faut vraiment que tout le monde aille dans le même sens. À Épinac aussi, cela se passe très bien avec l’installation d’un couple de médecins hollandais. »

Le Conseil général ne s’interdit donc pas de continuer à travailler dans se sens pour faire lutter contre les déserts médicaux et faciliter l’installation de médecins dans les communes rurales.

 

 

Delphine CRESSON

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer