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mercredi 12 décembre 2012 à 16:02

Schéma d’accueil et d’habitat des gens du voyage

Deux évolutions majeures pour mieux accompagner



 

François Philizot, préfet de Saône-et-Loire, et Rémi Chaintron, président du Conseil général de Saône-et-Loire, ont signé la semaine dernière le nouveau schéma d’accueil et d’habitat des gens du voyage. Celui-ci prend en compte les évolutions majeures de la société : l’accompagnement des gens du voyage sera ainsi amélioré en ce qui concerne notamment la vie sociale et la sédentarisation.

 

 

 

 

La loi du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage prévoit, dans chaque département, l’élaboration d’un schéma d’accueil des gens du voyage qui, en fonction des besoins constatés, doit prévoir le nombre, la localisation et la capacité des aires permanentes d’accueil à créer ainsi que les interventions sociales nécessaires aux populations concernées.

Cela permet d’établir un équilibre satisfaisant entre, d’une part, la liberté d’aller et venir et l’aspiration des gens du voyage à pouvoir stationner dans des conditions décentes et, d’autre part, le souci des élus locaux d’éviter des stationnements illicites sources de difficultés de coexistence avec leurs administrés.

 

Le précédent schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage de Saône-et-Loire avait été approuvé le 1er février 2003. Il est arrivé à échéance en… février 2009. Soit il y a presque quatre ans entre son terme et la signature du nouveau schéma donc. Un laps de temps nécessaire « si on veut bien faire les choses, explique le préfet. Nous devons prendre le temps de l’évaluation pour apprécier les axes de progrès, apprécier ce qui a été réussi et comprendre ce qui a été fait. L’enjeu est compliqué et le temps indispensable pour bien incarner cette politique. »

 

 

Une majeure partie des objectifs remplie

 

 

Sa procédure de révision, co-pilotée par l’État et le Département, a été engagée en avril 2011. Les collectivités concernées (notamment les communes de plus de 5 000 habitants) et les représentants des gens du voyage y ont également été associés. Ainsi, avant d’être signé, le nouveau schéma, qui se substitue à l’ancien, a obtenu le 25 mai 2012, un avis favorable de la commission départementale consultative des gens du voyage et, le 28 septembre 2012, une approbation par délibération de l’assemblée départementale.

 

Aujourd’hui, « même si certaines communes doivent encore réaliser des aires, la majeure partie du chemin à réaliser a été accomplie », tient à préciser François Philizot. Bourbon-Lancy, Chalon-sur-Saône, Digoin, Gueugnon, Louhans, Mâcon, Montceau-les-Mines, Montchanin, Saint-Marcel, Torcy et Tournus disposent ainsi d’une aire d’accueil (équipement de service public spécialement aménagé pour le stationnement des familles seules pratiquant l’itinérance). Autun, Louhans, Mâcon, Paray-le-Monial et Varennes-le-Grand d’une aire de grands passages (accueil des grands groupes de 50 à 200 caravanes qui se déplacent le plus souvent l’été).

 

 

Pour éviter les tensions, des aires et un référent

 

 

« Là où les conditions d’accueil sont instaurées et dignes, les relations entre les collectivités et les représentants des gens du voyage s’améliorent, reconnaît Rémi Chaintron. Quand celles-ci ne sont pas réunies, des tensions se créent. Le fait que chacun sur son arrondissement prenne sa part de responsabilité est donc important. Comme le fait d’avoir une personne référent qui permet de développer le côté relationnel. J’invite d’ailleurs ceux qui ne sont pas convaincus par cet état de fait à rencontrer les élus des collectivités qui ont déjà mis en place les différents accueils. »

 

Dans le nouveau schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage, valable jusqu’en 2018, outre l’accueil des gens du voyage par l’aménagement effectif de toutes les aires, il est prévu de les accompagner dans la vie sociale, dans la prévention et les soins de santé, dans la scolarité des enfants, dans les droits sociaux et la citoyenneté, et de soutenir les gens du voyage dans l’évolution de leurs besoins de sédentarisation et d’ancrage territorial. Ce sont là les deux évolutions majeures qu’il faudra travailler à l’occasion des six années à venir…

 

 

D. C.

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 



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