« Quelques jours après le meurtre de Mahsa Amini, en septembre dernier, la Ville de Chalon avait affiché au fronton de son hôtel de ville une banderole de soutien aux femmes iraniennes initiant la révolte en retirant leur voile pour défier la dictature théocratique des mollahs.

La Ville de Chalon a souhaité aller plus loin et adresser un message directement au peuple iranien, à travers les plates-formes des réseaux sociaux.
Pour cela, après un échange avec Emmanuel Razavi, grand reporteur d’origine iranienne et possédant des attaches bourguignonnes, elle a proposé aux jeunes choristes de la Maîtrise Saint-Charles de Chalon d’interpréter le chant qui est devenu symbole de la révolte en Iran, « Baraye ».
En trois semaines à peine – véritable prouesse -, les enfants ont appris, en persan, le chant phonétiquement et la Ville a pu ainsi enregistrer, samedi dernier devant la cathédrale de Chalon, une vidéo qui est lancée ce jour sur les réseaux, avec la vocation d’être très largement relayée jusqu’en Iran.

Les choristes de la Maîtrise Saint-Charles ont pu interpréter à nouveau ce chant ce mardi soir au Sénat, devant les participants d’une table ronde sur l’Iran organisée par les sénateurs, et notamment l’impératrice en exil et plusieurs membres de la famille Palhavi.

Gilles Platret, Maire de Chalon-sur-Saône, déclare : « Le fait que des vidéos de soutien parviennent depuis l’étranger jusqu’en Iran, tous les observateurs le disent, constitue, par leur caractère viral, un énorme motif d’encouragement pour les femmes et les hommes qui luttent pour leur Liberté. Il est du devoir de chaque institution de France, pays des Droits de l’Homme et mère des Libertés, d’apporter modestement mais résolument leur soutien à la révolte des femmes d’Iran, qui est en réalité la révolution de toute une génération pour renverser la dictature théocratique. » »